« Et si c’était pire ? » Tel était le titre d’un supplément « Le Monde2 » au mois d’août. On croirait lire, dans ce journal de haute tenue, des écologistes fondamentalistes : « Sécheresses, vagues de chaleurs meurtrières, catastrophes naturelles, progression des déserts, inondations, coulées de boue, montée du niveau de la mer, fonte des glaciers, incendies gigantesques, disparition des forêts, famines, prolifération des maladies tropicales, exodes… A en juger par les catastrophes à répétition de ces dernières années, la machine du réchauffement climatique est en route ».
Selon J.L.Dufesne, responsable de l’équipe « Modélisation du climat » à Paris : « Pour le rapport du GIEC qui va sortir en 2007, beaucoup de choses se confirment…. Nous en savons suffisamment pour dire « stop ! » aux émissions de gaz à effet de serre. Mais cette décision ne relève pas des scientifiques. » Comble de malchance, cela ne relève pas des politiques non plus ! Lors des conférences des parties, la plus haute autorité de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, le représentant saoudien bloque tout à chaque fois. Son seul argument : « Qui me prouve qu’il y a un réchauffement global d’origine anthropique ? » Pour le convaincre, les scientifiques passent donc de plus en plus de temps à faire des simulations de plus en plus complexes, alors que cela devient de plus en plus inutile… Le journal rajoute que ni le militantisme, ni les efforts des médias pour sensibiliser l’opinion publique n’ont d’effet.
Il faudra donc attendre que l’humanité ait épuisé toutes les réserves fossiles de la Biosphère, il faudra affronter le pire.
(écrit le 1.11.2006 par Michel Sourrouille)