Fermeture des frontières au Japon

Le Japon va passer de 125 millions de personnes aujourd’hui à 100 millions avant 2048 et 86 millions en 2060, la Biosphère s’en trouve soulagée. Comme l’immigration reste un sujet tabou dans le pays, il n’y aura pas d’accroissement de ce côté là ; chacun dans son écosystème, c’est mieux pour tous. Mais le vieillissement fait peur, il ne devrait pas.

Philippe Mesmer : « Pourquoi le Japon a-t-il des difficultés sur le plan économique ? Parce qu’ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d’immigrés », a dit le président américain Joe Biden. Or les grandes villes américaines ne sont plus en mesure d’accueillir le nombre croissant de migrants en raison du fardeau financier que représentent les coûts d’hébergement, de nourriture et d’éducation des enfants des migrants. L’immigration est un sujet sensible dans un Japon confronté à une baisse régulière de sa population. Le nombre de naissances en 2023 dans le pays, 758 631, était en baisse pour la huitième année consécutive. Mais dans le domaine de l’emploi, il y a 128 postes disponibles pour 100 chômeurs. Le taux de chômage n’est que de 2,6 %. Les économistes ne sont pas tous d’accord sur la question de savoir si l’immigration est économiquement positive ! Dans certains pays, les immigrés sont actifs, mais globalement, beaucoup posent problème.

Le nombre de travailleurs étrangers au Japon dépassait les 2 millions pour la première fois en 2023. Le statut de « travailleur à qualification spécifiée » est accessible aux personnes ayant une compétence dans un des onze secteurs d’activité définis, dont la santé, la construction ou l’agriculture. Le Japon reste très strict sur l’octroi du statut de réfugié. En 2023, seules 303 personnes – un record pour le Japon – l’ont obtenu sur 13 823 personnes qui l’avaient demandé.

Le point de vue des écologistes malthusiens

On comprend que le Japon surpeuplé ferme ses frontières aux migrants. En 1868, le Japon comptait 26 millions de personnes. Les terres arables ne couvrent que 12 % du territoire, contre 54 % pour la France. En 1980, la population était pourtant passée à 117 millions, 125 millions aujourd’hui. En 2020, le Japon était capable de produire moins de 40 % de la nourriture dont la population a besoin. La densité est en moyenne de 346 hab./km². Ramené aux superficies cultivables, c’est un chiffre insoutenable. En résumé,le Japon ne peut nourrir de façon autonome et avec une agriculture traditionnelle que 26 millions de personnes seulement.

Malgré ce constat objectif de surpopulation, ce n’est pas la crainte du nombre qui est mis en avant aujourd’hui, mais le vieillissement !!! De l’argent pour des bébés. Ainsi dixit le premier ministre japonais qui a promis dans son discours de politique générale, le 23 janvier 2023, « des mesures sans précédent pour enrayer la chute de la natalité… Nous sommes sur le point de ne plus pouvoir maintenir le fonctionnement de la société ». Pour relancer la natalité, le gouvernement prévoit de créer une agence des affaires familiales, le doublement des allocations familiales, la hausse de l’allocation forfaitaire accordée à la naissance d’un enfant. Instaurer une pyramide de Ponzi démographique n’est jamais une bonne idée !  La solution à un vieillissement de la population ne peut pas être l’augmentation de la proportion de jeunes, car ces derniers seraient vieux à leur tour un jour et réclameraient donc encore plus de jeunes : c’est la fuite en avant, la situation ne ferait que s’aggraver.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé (juillet 2014)

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ? (octobre 2022)

Japon, le gouvernement devient nataliste (février 2023)

Surpopulation en France comme au Japon (mars 2023)

3 réflexions sur “Fermeture des frontières au Japon”

  1. Esprit critique

    – Un tiers des Japonais âgés de 70 à 74 ans toujours sur le marché du travail
    ( nippon.com 23/10/2023 )
    – Au Japon, le succès des robots de compagnie, renforcé par le contexte d’épidémie de Covid-19
    ( francetvinfo.fr 26/02/2021 )

    Un pays de vieux, disposés à bosser jusqu’au dernier souffle, les pauvres ! Un peuple d’andouilles qui refusent les étrangers, et qui préfèrent les services et la compagnie des robots. Misère misère !
    Je me demande ce que nous raconteront les “écologistes“ malthusiens quand le Japon ne comptera plus qu’une petite poignée de centenaires moribonds.

  2. major Daubuisson

    « En 2020, le Japon était capable de produire moins de 40 % de la nourriture dont la « population a besoin »

    Ceci résume tout : les japonais n’ ont pas la réputation d’ être des gloutons et pourtant ils dépendent donc à 60% des importations pour se nourrir correctement .
    Tout peuple devrait viser à l’ autarcie alimentaire mais vu le surnombre hallucinant , il n’ y arrive pas : il y a donc surpopulation (tous les continents sont concernés) et j’ en connais un mélanoderme au sud et bistre au nord, qui va connaître de terribles famines suivies de guerres et maladies dévastatrices : ce continent aura bien mérité ce qui lui arrivera et ne devrait en aucun cas susciter notre compassion .
    L’ UE n’est guère à l’ abri avec 400 millions d’ habitants c des pays à la ddm délirante (Belgique, Hollande , Allemagne)
    Je pense les japonais infiniment moins cons que nos très catastrophiques et sinistres politichiens .

  3. Didier BARTHES

    La relocalisation des activités, celle des sources d’approvisionnement et celle des peuples sont des éléments fondamentaux de toute politique écologique.
    Notons que la droite s’oppose aux deux premières et la gauche à la dernière.
    Les choses sont mal parties.

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