Festival de la décroissance à Saint Maixent près de Niort (28 au 30 juillet 2023)
https://decroissancelefestival.org/
Michel : On m’a empêché d’intervenir à ce festival sur l’idée de « sobriété démographique » alors que je suis membre du parti organisateur, Génération Écologie. J’irai pourtant à ces trois jours, je tiendrai un stand non officiel en plein air du type : « Décroissance démographique… ICI on peut en débattre »
Marie-Eve : C’est incroyable la censure que l’on subit sur le sujet de la surpopulation. A qui cela peut il profiter ? Pourquoi veut-on nous pousser absolument vers 11 milliards ? C’est une recherche de domination africaine ? Une nouvelle forme de guerre pour que les plus nombreux écrasent les autres ? Une lutte de races ?
Michel : Pas d’inquiétude à avoir quant aux résistances actuelles à la réalité de la surpopulation. Une réalité biophysique est une réalité incontournable. L’association Démographie Responsable est dans la bonne voie du succès et pourtant elle n’existe que depuis 2008.
https://www.demographie-responsable.fr/
Actuellement, nous faisons face à des éléments de langage qui tournent en boucle dans les organisations politiques et associatives ; cela s’apparente à de l’anti-malthusianisme primaire (c’est-à-dire sans avoir lu Malthus). Plusieurs penseurs de l’écosocialisme et de la décroissance ont dénigré notre façon de penser et/ou nié l’importance du poids du nombre. Ces gens-là se réfèrent (de façon implicite) à Marx, qui considérait que puisqu’on va faire la révolution socialiste, le problème démographique disparaîtra de lui-même. La version des démographes actuels est plus sophistiquée, regardez il y a une transition démographique, la baisse de natalité va se faire de façon automatique, nous ne serons que 10 milliards, ou même beaucoup moins. Le raisonnement le plus répandu est de dissocier démographie et niveau de vie en disant qu’il y a un problème de surconsommation (des riches) et qu’il ne faut donc pas culpabiliser les pauvres quant à leur fécondité. Il s’agit aussi de personnes qui ne veulent pas discuter avec des gens comme nous sous le prétexte qu’on voudrait « éradiquer la race humaine » et particulièrement les pauvres ! C’est ce qu’on appelle le sophisme de la pente glissante, « regardez la politique de l’enfant unique », « stérilisation obligatoire », etc. Nous serions « inhumain » et misanthrope !
A ces faux arguments, la tâche de Démographie Responsable, à l’heure où nous avons dépassé le chiffre invivable et ingérable de 8 milliards d’humains, est d’opposer d’autres éléments de langage. La réalité du surnombre permet de créer un contre-discours objectif. C’est ce que nous faisons à DR. Après nos pages Facebook, nos conférences, notre présence aux salons, l’action du MEI, nos livres… notre audience a augmenté. Le passage des 8 milliards d’humains en novembre 2022 a permis d’accéder à la télévision et aux radios, une tribune de notre pôle scientifique est parue sur lemonde.fr. On trouve ce jour 18 juin sur google plus de 3500 entrées en tapant «démographie responsable».
Après plusieurs échecs, ce sont tous ces éléments de notoriété qui ont permis d’obtenir une page wikipedia sur cette association.
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_responsable
Nous les malthusiens, nous progressons constamment et bientôt notre action permettra que les mots « malthusien », « surpopulation » et « engagement responsable en matière de fécondité » entrent dans le langage commun des médias. Pour le citoyen ordinaire, c’est déjà fait, le poids du nombre est déjà bien inscrit dans l’opinion publique.
Notre action est d’autant plus facile à mener que nous ne faisons que reprendre ce qui se disait et s’écrivait dans les années 1970. Le natalisme inconscient diffusé actuellement n’est qu’une parenthèse historique qui va à l’encontre des fondements de l’écologisme malthusien. En 1974 nous étions déjà 4 milliards d’humains, et l’explosion démographique était analysée par des experts. De façon scientifique par des biologistes comme Paul Ehrlich, auteur de la bombe P en 1968. De façon mathématique avec les modèles de dynamique des systèmes comme celui du rapport en 1972 sur les limites de la croissance. De façon institutionnelle avec la première conférence internationale sur la population à Bucarest en 1974. De façon politique avec le présidentiable écolo et malthusien René Dumont en 1974. De façon philosophique avec le concept de valeur intrinsèque des vies humaines et non humaines (Arne Naess, 1976). De façon économique avec l’analyse de l’entropie par Georgescu-Roegen (1979). On avait donc à cette époque une claire conscience de la nécessité absolue de décroître démographiquement de façon volontaire et organisée dans un monde fini dont on a déjà dépassé les limites.
L’illusion répandue dans les élites d’un développement durable possible (concept de 1987), l’émergence économique de certains pays autrefois appelés sous-développés et l’internationalisation des échanges a occulté temporairement la variable démographique : les enjeux géo-politiques l’emportent actuellement sur la réalité bio-physique, le court-termisme empêche de voir les tendances structurelles, et le souci de la biodiversité passe bien après la défense du pouvoir d’achat. Mais bientôt les malthusiens auront leur revanche conceptuelle…
Pour avoir une analyse détaillée de cette histoire en trois périodes (1970, malthusien – 2000 anti-malthusien – 2023, démographie responsable) faite par un universitaire, lire sur ce blog biosphere :
Et la célèbre copine de promo de Darma nain, notoire militante pro bassine et accessoirement préfète qui paponne dans ce département laisserait organiser ce festival sans réagir ? Étonnant.
D’après mon correspondant local, alcoolo anonyme comme moi, c’est elle qui aurait imposé les conditions aux gentils organisateurs de ce festival de la joie de vivre à Saint Maix’. Madame la préfète leur aurait dit quelque chose comme ça :
– « OK les gars, mais à une seule condition ! Je ne veux pas voir un seul de ces écolos déprimés et encore moins de ceux qui appellent à brûler des SUV, à crever des pipelines, des bassines et j’en passe. D’ailleurs avec mon pote Gérard nous comptons poursuivre notre guerre sainte en passant au plan B, baptisé PDIG (Plan Dissolvant dans l’Indifférence Générale). Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières nous allons œuvrer sans faire de vagues. En dissolvant ni vu ni connu tous ces petits clubs qui ne comptent pas plus de quatre pelés et un tondu. »
Maintenant… je ne sais pas trop si c’est du lard ou du cochon. 🙂
Quelle tristesse de voir si peu de lucidité de la part des décroissants.
Sous leur apparence de révolutionnaires ils se comportent comme les autres et nient les réalités matérielles du monde par leur prisme idéologique.
Oui, Démographie Responsable a bien raison de mettre en avant ce qui est incontournable et Biosphère Info de le rappeler.
À tous ceux qui se sentent à l’étroit (suivez mon regard), envahis, qui ont du mal à respirer, qui dorment mal, qui sont angoissés, terrifiés, qui ont des pensées négatives, bref qui n’arrivent plus à gérer et qui n’en peuvent plus… je vous invite à venir vous refaire une santé dans ce magnifique département français au sud-ouest de la France.
Avec une densité de 31 hab/km2, ses villages à taille humaine, ses petites routes tranquilles, sa nature sauvage, son air pur, ses rivières cristallines et poissonneuses, notamment depuis la fermeture des dernières papeteries, l’Ariège est le coin idéal pour expérimenter et pratiquer la décroissance dans la joie de vivre.
Maintenant à tous ceux pour qui la joie de vivre n’est pas leur truc, qui ont besoin de souffrir pour se sentir vivre, voire pour ressentir un certain plaisir… alors sincèrement je vous plains. Misère misère !
Nous pouvons ratiociner (j’ adore ce mot) à l’ infini sur le problème réel de surpopulation et de destruction de la nature par le sinistre bipède invasif , cela ne changera pas grand chose au fait qu’ à moins d’ un coup de pouce formidable de dame nature , nous allons devoir vivre ce qui nous reste de temps de vie dans cet enfer démographique d’ hyperpopulation
Nous ne connaîtrons jamais les joies de la dépopulation massive , d’ un espace vital retrouvé , d’ un air et d’une terre redevenus sains , d’ une nourriture saine et abondante , de routes presque vides, de mers et rivières redevenues propres et poissonneuses , de villes redevenues des hameaux .
HELAS MILLE FOIS HELAS .
Cette hyperpopulation ne gênera bien sûr pas les grands donneurs de leçons gauchistes vivant dans des espaces encore peu ravagés par la surprésence humaine (suivez mon regard)
C’est jamais agréable de se prendre un râteau, je comprends donc que Michel (pas moi, l’autre) puisse l’avoir en travers de la gorge. Maintenant j’aimerais bien connaître les raisons.
Et pour ça entendre les deux sons de cloches. Juste pour essayer de deviner, j’ai parcouru le site web de ce festival (mis en lien), et j’ai retenu qu’il se veut d’abord être… festif.
Normal, me direz-vous, un festival triste ce n’est pas un festival, plutôt un enterrement ou quelque chose comme ça. Justement, ceux qui aiment ça ont ce qu’il leur faut pour ça : «Le Festival Triste présente des œuvres où la tristesse et la mélancolie sont mises de l’avant» (festivaltriste.com). Très peu pour moi, merci.
Blague à part, avec des ateliers manuels et artistiques, des débats, des jeux, des assemblées participatives, des spectacles, de la musique, des rencontres (sic) etc. ce qui est mis de l’avant dans ce festival de la décroissance c’est la joie. ( à suivre )
Imaginez alors que je veuille installer un stand de survivalisme, à ce festival de la joie de vivre. Avec kalachnikovs, bunkers et tout et tout. Je vous rassure je ne le le ferais pas. D’abord c’est pas mon truc, et puis je trouverais ça complètement déplacé. Là encore ceux qui aiment ça ont ce qu’il leur faut pour ça : Survival Expo 2023. Misère misère !
Bon d’accord, cette blague est peut-être un peu déplacée. 🙂
Michel compte donc tenir un stand non officiel en plein air, avec une belle banderole «Décroissance démographique… ICI on peut en débattre». Je lui souhaite que le temps sera de la partie et que les «débats» seront des plus joyeux. Je m’y vois déjà :
– M-E : C’est incroyable la censure que l’on subit sur le sujet de la surpopulation. A qui cela peut il profiter ? Pourquoi veut-on nous pousser absolument vers 11 milliards ?
– M-C : Eh la Marie, t’es sérieuse là ? Et pourquoi pas 50 tant que tu y es ? 🙂 🙂 🙂