Festives de la décroissance en ordre dispersé

Les décroissants font leurs journée d’été, mais en ordre dispersé.

28, 29 et 30 juillet 2023 à St-Maixent-L’école… organisé par Génération écologie de Delphine Batho

Thème : bâtir un monde résilient

https://decroissancelefestival.org/

8 au 13 août à Cologne dans le Gers... organisé par la Maison commune de la décroissance (MCD)

Thème : « la décroissance comme solution politique »

Toutes les modalités pratiques des (f)estives 2023

Nous avons posé la question démographique à ces deux instances de réflexion.

Génération écologie n’a pas répondu à nos multiples demandes !

Des membres de la MCD se sont exprimés (mais la MCD cherche  encore sa voie) :

Notre mouvement est antinucléaire, antiproductiviste et anticapitaliste (ou antilibéral). Nous remettons en cause le modèle occidental de société qui s’étend sur l’ensemble de la planète. La croissance démographique ne fait qu’amplifier les catastrophes. 8 milliards d’êtres humains, alors qu’il n’y en avait qu’un seul au début du XIXème siècle ! Jamais la Terre n’aura connu une telle croissance démographique qui ne peut se faire qu’au détriment des autres êtres vivants. Mais on se heurte au déni, la démographie est encore un sujet tabou, même dans une partie du mouvement de la décroissance. Pourtant, lorsqu’on interroge les gens, ils sentent bien que l’on ne peut pas être 15, voire 20 milliards d’êtres humains et pour la France qu’on ne peut pas être 100 millions. Tous sentent bien qu’il y a une limite quelque part.

On peut s’appuyer sur la formule de Paul Erlich :  I =PAT, où l’impact de l’homme sur la biosphère = la population x la richesse produite x la technologie (https://fr.wikipedia.org/wiki/I_%3D_PAT). Décroître, ça n’est pas seulement décroître la population par la réduction de la natalité, cela implique surtout, la réduction du PIB (avec réorganisation de la société permettant la sobriété), et l’abandon du discours qui prétend que tous problèmes causés par la technique n’auraient que des solutions techniques, oubliant les solutions culturelles et politiques. Cela étant, au-delà du renversement du système productiviste, l’abandon de la politique nataliste française se comprend, ainsi que la réduction drastique du taux de natalité dans le monde entier et en particulier dans les pays où les femmes ont plus de 2 enfants. Mais en dehors de la France nous pouvons dire que cela ne nous regarde pas, sauf que « nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ». Seule une décroissance ici (fin des prédations du Nord sur le Sud) encouragera une remise en cause du développement là-bas.

Plusieurs membres de notre association sont membres de Démographie Responsable. Ceci dit, la population n’est qu’une face du problème, l’impact environnemental étant la combinaison des facteurs que sont la taille de population, la richesse de la population et la technologie.

6 réflexions sur “Festives de la décroissance en ordre dispersé”

  1. Nous savons tous techniquement quels sont les centaines de mesures à appliquer pour que le monde vive écologiquement, mais il y a une Bastille qui n’est pas détruite, c’est l’économie capitaliste.
    Il faut que les écologistes proposent un autre système économique en lieu et place de ce qui existe, que les partis verts remettent en cause celui-ci, et proposent des solutions autres.
    lejustenecessaire.wordpress.com/2023/04/13/on-ne-freine-pas-on-accelere/
    On a tous conscience que les milliardaires ont pris le pouvoir, et qu’ils font leur monde sans s’occuper du reste du monde.
    « Il y a une lutte des classes, bien sûr, mais c’est ma classe, celle des riches, qui fait la guerre. Et nous gagnons. » Warren Buffett.

  2. Le mouvement et non le parti de la décroissance que j’ai beaucoup fréquenté est aussi a ranger aujourd’hui dans toutes les destructions entreprises avec réussite par le maintien en place politique des fameux clivages Gauche ou Droite pour que « tout change pour que rien ne change » Le guépard
    Il semble que ce mot est même utilisé par nos contemporains qui en font du profit a travers tout un assistanat entretenu par le système électoral qui nous éloigne tous les jours de la Démocratie
    Nous somme par nos agissements en train de finir de détruire notre PLANETE NOURRICIERE et même nos pays riches ne pourrons plus décroitre !

  3. Vous pourriez aussi citer la rencontre des Amis de la décroissance qui a eu lieu en Ardèche, 5 jours durant, début juillet.
    Dans la formule IPAT, T n’est pas la technologie mais les dégâts des technologies utilisées. IPAT est bonne vieille formule qui a le mérite d’être simple et de bien résumer le problème.
    Autre approche : quelle était la capacité de charge de l’écosystème Terre pour l’espèce humaine dans le cadre d’une société durable, avant la révolution industrielle ? Un milliard selon certains, moins selon d’autres. Mais plus le temps passe, plus la guerre que nous menons contre la Nature la réduit.

    1. Certes Francis, il ne fallait pas oublier la rencontre nationale des Amis de la décroissance du 5 au 9 juillet à Vernoux-en-Vivarais, mais nous n’étions pas au courant.
      Cette association  a été créée le 14 février 2020 pour soutenir le « journal le plus pertinent de France » , le mensuel de Vincent Cheynet « La Décroissance ». Les ALD se veulent partie prenante d’une nécessaire réappropriation des humains sur leur destinée collective…
      mais à l’heure actuelle nous n’avons aucune information sur ce qu’il se sont dits du 5 au 9 juillet…

      1. Il me semble sentir un certain mépris pour ce « journal le plus pertinent de France » qui plus est personnifié par Vincent Cheynet. J’espère me tromper. Pour ce qui est de la rencontre de Vernoux, j’ai posté l’information dans un souci de complétude. Point. Ceci dit, j’y étais comme plus de 50 autres au moins (il y a eu du mouvement) et à mon avis, on y a entendu des choses intéressantes et discutées dans une ambiance conviviale. Pas de compte-rendu à ma connaissance. Pour terminer, Vincent Cheynet n’était pas présent, mais il y avait des collaborateurs du journal, dont trois dessinateurs.

  4. – « […] Décroître, ça n’est pas seulement décroître la population par la réduction de la natalité, cela implique surtout, la réduction du PIB [etc.] »

    Je retiens surtout le « surtout ». Mais globalement cette réponse circonstanciée me va plutôt bien. Je pourrais bien sûr chipoter sur quelques points, mais ce n’est pas ça qui aiderait à rendre la décroissance plus désirable.
    Quant à l’ordre dispersé (deux festivals), pourquoi devrions-nous nous en plaindre ?

Les commentaires sont fermés.