Le solstice d’hiver marque l’apogée de l’hiver, signale la nuit la plus longue, où il faut prendre des dispositions rituelles pour s’assurer du retour du printemps. Les jours rallongent, et de façon perceptible à partir du 24 décembre. Le mot « Noël » est d’ailleurs dérivé du latin natalis dies, « jour de la naissance » : celle du Soleil comme celle du Christ. La récupération de la signification sacrée du solstice va être un élément facilitant les conversions chrétiennes.
Laurent Testot : A l’origine, au Ier siècle de notre ère, les chrétiens, alors une secte juive parmi d’autres, ne fêtent pas Noël. Les Romains sont pragmatiques. Ils vénèrent les dieux des cités, les dieux de l’Empire, de façon rituelle, pour s’attirer leurs faveurs et marquer leur obéissance à l’autorité politique. Les questions métaphysiques, par exemple le sort réservé aux défunts dans l’autre monde, ne font que rarement l’objet de réflexions. Dans la compétition religieuse qui fait rage à Rome il y a Mithra, une divinité indo-européenne importée dans l’Empire romain au tout début de notre ère. Mithra est considéré comme le protecteur de l’humanité. Ce culte est en concurrence avec le christianisme aux IIe et IIIe siècles. Le Christ et Mithra ont en commun d’être revenus d’entre les morts. La date du 25 décembre était connue, puisqu’elle marquait, au sein de l’Empire romain, le solstice d’hiver, fixé à cette date lors de la réforme du calendrier romain par Jules César. Les adeptes de Mithra, dieu solaire, vont faire de cette date le jour de résurrection de leur dieu.
Mais pour la naissance de Jésus, cela n’allait pas de soi, loin de là. Dans la Bible, aucune indication n’est donnée. Le philosophe chrétien Clément d’Alexandrie (150-215), au début du IIIe siècle, nous apprend que certaines communautés célèbrent cette naissance le 20 mai, le 25 avril, ou le 6 janvier. Mais quelques années après la mort du premier empereur chrétien, en 354, le pape Libère fixe définitivement que Jésus est né un 25 décembre.
Les dieux de l’Empire étaient à ce point variés que Jésus ne pouvait trouver place dans les esprits qu’au prix du détournement de sens du solstice d’hiver. Aujourd’hui, c’est le sourire carnassier du Père Noël, idole marchande de notre civilisation consumériste, qui éclaire les fins d’année en famille. Il nous faut revenir aux cycles naturels pour tuer l’artificialisation du monde.
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Plus ça va et plus cette époque me fout le cafard. C’est probablement le manque de lumière, on dit que ça joue sur le moral, j’aurais dû demander une de ces lampes magiques au Père-Noël. Ah mais non que je suis con, même pour garder le jus c’est pas en gaspillant le jus qu’on va s’en sortir. Au diable la lampe luminomachin du Père-Noël et vive la chasse au Gaspi ! Ah ces fêtes, mon dieu que ça me gave !
Certes il y a le sempiternel repas de famille, et ça quand même c’est sacré. Enfin quand je dis le c’est plutôt les. Eh oui faut bien partager, d’un côté les enfants et les petits-enfants et de l’autre la famille, et puis la belle-famille ! Du coup je vais me baffrer et picoler pendant trois jours et après me faudra une bonne semaine pour digérer et cuver tout ça misère misère ! Heureusement que le 31 m’intéresse tout autant que le foot sinon c’est au mois de mars que je vous la souhaiterais.
« Bonne ânée et bonne santé et gnagnagna ! »
Pour ce qui est du solstice, je le fêterais un peu plus tard. Au mois de mars.
C’est là que je revis, que les jours rallongent vraiment, qu’on sent bien les beaux jours qui reviennent. Mais pas au 21 ni au 25 décembre, ça non !
« Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c’est pour rire. Quand les nuages se déchirent, Le ciel écume de rayons. Le vent caresse les bourgeons »
( Mars – Maurice Carême)
En attendant, Noël au balcon Pâques au tison.
Et pluie en novembre Noël en décembre ! 🙂
Petite précision, le solstice (en général le 21 ou un jour contiguë) ne marque pas l’apogée de l’hiver mais son début. A ce sujet rappelons que les jours ont la même longueur en hiver et en automne, simplement lors de l’automne ils diminuent sans cesse alors qu’ en hiver ils rallongent toujours.
S’ils rallongent à partir du solstice, le phénomène n’est pas symétrique, ils commencent à rallonger le soir vers le 13 décembre et ne rallongent le matin que début janvier. c’est un phénomène assez compliqué lié à ce que les astronomes appellent l’équation du temps qui fait diverger le midi moyen du midi solaire, à cause, entre autre, (l’autre raison est plus compliquée encore à visualiser) du caractère elliptique de l’orbite terrestre.
Je précise que je parle ici de l’hiver au sens administratif, au sens plus physique oui, Biosphère a raison on peut parler d’apogée avec le solstice, même si la période la plus froide est plutôt en janvier, dans notre hémisphère du moins, « en bas » c’est l’été.