Greenwashing, c’est habiller en vert écolo ce qui n’a rien à voir avec la protection de l’environnement. Ce terme fait référence au double langage des firmes multinationales qui parlent de protection de l’environnement et l’inscrivent même dans leurs objectifs alors que leurs activités consistent à augmenter la charge que fait peser l’humanité sur la planète. Mais d’un autre côté, le changement ne pourra découler que d’une modification du comportement des grandes entreprises. C’est la tactique de WWF (Fonds mondial pour la nature) qui s’était même associé en 1997 avec Unilever pour définir le label écolo MSC (Marine Stewardship Council) pour une pêche durable.
Aujourd’hui le patron de Findus France, leader du surgelé, vise une production de 100 % de poisson labellisé « responsable » et sans huile de palme pour les fritures (LeMonde économie du 18 mai). Ce groupe n’achète donc plus de cabillaud de la mer baltique ou de la mer du Nord, n’utilise ni la lotte, ni les espèces de grand fond et veut faire passer les saumons d ’élevage à l’alimentation végétale. Bel effort. Généralisable et durable ? Comme dit la jeune économiste Patricia Crifo, « La question des années 2010 est de savoir si une croissance soutenable peut naître de la combinaison entre technologies de l’environnement, gouvernance des entreprises et gestion du capital humain ». Pour nous, l’expression « croissance soutenable » porte en elle la réponse. Il ne peut pas y avoir de croissance durable dans un monde fini, c’est un oxymore, l’union impossible (sauf en poésie) des contraires. Findus a connu une croissance de 45 % entre 2006 et 2009, il n’y aura pas pérennité des ressources halieutiques, pérennité de l’entreprise.
Une stratégie verte des entreprise est possible, mais à condition de cesser la concurrence entre elles pour seulement distribuer ce qu’il faut et où il faut, à condition d’éduquer les consommateurs à redevenir végétariens plutôt qu’à multiplier les plats de poissons et de viande, à condition de ne plus penser en terme de profit à court terme mais de bonheur des peuples. Ce n’est pas gagné !
@ buffard
Nous n’avons pas dit qu’il ne fallait plus acheter de poisson, mais qu’il fallait faire preuve de modération en tant que consommateur et de coopération dans le partage des marchés pour les entreprises.
Si les loupiots se multiplient à grande allure, de toute façon il y aura de moins en moins de poissons et des oisillons qui mangeront beaucoup de pommes de terre.
Bon courage…
@ buffard
Nous n’avons pas dit qu’il ne fallait plus acheter de poisson, mais qu’il fallait faire preuve de modération en tant que consommateur et de coopération dans le partage des marchés pour les entreprises.
Si les loupiots se multiplient à grande allure, de toute façon il y aura de moins en moins de poissons et des oisillons qui mangeront beaucoup de pommes de terre.
Bon courage…
pas facile de lire ça.
En tant que mère de famille nombreuse je m’interroge le caddie à la main, que dois je donner à mes loupiots? Pourquoi refuser un poisson findus MSC qui pour un fois me permet d’être cohérente avec moi même ? Un commerçant gagnera toujours de l’argent à faire du commerce et j’aurai toujours besoin de poisson pour nourrir mes oisillons… Alors?
pas facile de lire ça.
En tant que mère de famille nombreuse je m’interroge le caddie à la main, que dois je donner à mes loupiots? Pourquoi refuser un poisson findus MSC qui pour un fois me permet d’être cohérente avec moi même ? Un commerçant gagnera toujours de l’argent à faire du commerce et j’aurai toujours besoin de poisson pour nourrir mes oisillons… Alors?
Complément d’analyse : Les trois principes de la norme MSC
Principe 1 : La condition des stocks de poisson
Vérifier qu’il y a suffisamment de poisson pour assurer la viabilité de la pêcherie.
Principe 2 : L’impact de la pêche sur le milieu marin
Examiner l’effet de la pêche sur l’écosystème marin, y compris d’autres espèces de poisson non pêché, des mammifères et oiseaux marins ou les habitats.
Principe 3 : Le système de gestion de la pêcherie
Ce principe évalue les règles et procédures en vigueur dans la pêcherie, ainsi que leur application, afin de maintenir la viabilité de la pêcherie et de minimiser l’impact sur le milieu marin.
Complément d’analyse : Les trois principes de la norme MSC
Principe 1 : La condition des stocks de poisson
Vérifier qu’il y a suffisamment de poisson pour assurer la viabilité de la pêcherie.
Principe 2 : L’impact de la pêche sur le milieu marin
Examiner l’effet de la pêche sur l’écosystème marin, y compris d’autres espèces de poisson non pêché, des mammifères et oiseaux marins ou les habitats.
Principe 3 : Le système de gestion de la pêcherie
Ce principe évalue les règles et procédures en vigueur dans la pêcherie, ainsi que leur application, afin de maintenir la viabilité de la pêcherie et de minimiser l’impact sur le milieu marin.