Zapetero, Papandréou, la fin du national-socialisme

C’est un virage à 180 degrés pour des partis socialistes qui ont toujours conspué la rigueur ; les Premiers ministres Papandréou et Zapatero ont prévu une cure d’austérité sans précédent. Après la Grèce, l’Espagne a diminué le salaire des fonctionnaires et geler les  retraites (LeMonde du 19 mai). Encore récemment le 5 mai, Zapatero soutenait que « ce n’est pas une bonne chose d’accélérer la réduction du déficit ». Une semaine plus tard, il déclare le contraire devant les parlementaires : « En cohérence avec l’évolution de la réalité, le gouvernement a pris l’engagement d’accélérer la réduction du déficit ». Ce discours réaliste est une bonne chose, il rompt avec la logique nationale-socialiste de pillage des ressources mise en place par les partis socialisants (populistes ou populaires).

Le philosophe Hans-Dieter Klein avait avancé l’idée en 1989 que la politique mondiale contemporaine possède une structure profondément « nationale-socialiste ». Ce qu’il y a de terrifiant dans cette association, c’est évidemment le spectre du national-socialisme allemand ainsi que la suggestion pleinement assumée indiquant qu’il ne s’agit pas d’un égarement anormal de ce siècle infâme, mais bien de la manifestation parfaitement logique de son épouvantable essence. Lorsque les besoins de sa population s’accroissent de façon anarchique, l’Etat national-socialiste doit effectivement tenter de prélever les éléments nécessaires à l’assouvissement de ces besoins là où la résistance est la plus faible. Dans cette optique, deux options majeures sont à la disposition de ces Etats : d’une part la nature, d’autre part les nations encore régies par des rapports de type féodal (les peuples du tiers-monde). Parallèlement, on affirme que, puisqu’elles n’existent pas encore, les générations à venir ne peuvent prétendre à aucun droit. La contradiction fondamentale repose sur le fait que ces pilleurs bafouent à l’échelon international des principes moraux qu’ils appliquent à l’échelon national (l’égalité).

Il ne fait aucun doute que la structure nationale-socialiste de l’économie mondiale actuelle implique que la pacification sociale à l’intérieur de l’Etat s’accomplissait grâce à une exploitation conjointe de la nature et du tiers-monde, et se traduisait ainsi par une aggravation de la crise écologique. Il fallait changer cette politique, les politiques de rigueur sont donc un bon signe. Qu’en pense le parti socialiste français ?

Pour en savoir plus, lire Vittorio Hösle, Philosophie de la crise écologique (1991)

12 réflexions sur “Zapetero, Papandréou, la fin du national-socialisme”

  1. NB : La présentation par LeMonde de l’action de Za-pa-te-ro est idéologiquement orientée.

    Le titre, « l’impopularité du plan de rigueur affaiblit Zapatero » est en soi une condamnation de ce plan. Le sous-titre « le président du gouvernement est en nette baisse dans les sondages face aux conservateurs du parti populaire » est un non-sens puisque le programme du PP repose aussi sur la rigueur : les électeurs n’ont pas d’autre alternative que l’austérité. Comme le dit clairement Zapatero, « ma responsabilité est de penser à l’avenir du pays plutôt qu’à un quelconque futur politique ou personnel ». Voici un message de vérité qui aurait du formater le titre du Monde ! L’article préfère conclure par le contraire : « Le discours de rigueur a marqué la rupture de la relation personnelle de Zapatero avec son électorat. »

    Les médias n’ont pas assez expliqué aux citoyens pourquoi une politique structurelle d’endettement public n’était pas durable… Heureusement qu’un autre article, même page, titre : « Pour l’Allemagne, la culture de stabilité n’est pas négociable ».

    Ce blog explique que le socialisme nationalisé veut échapper dans beaucoup trop de pays à la sagesse des Allemands qui veulent équilibrer leurs comptes. Ce n’est pas parce que « nazisme « veut dire par définition national-socialisme que le national-socialisme est nazifiant. Nuance !

  2. NB : La présentation par LeMonde de l’action de Za-pa-te-ro est idéologiquement orientée.

    Le titre, « l’impopularité du plan de rigueur affaiblit Zapatero » est en soi une condamnation de ce plan. Le sous-titre « le président du gouvernement est en nette baisse dans les sondages face aux conservateurs du parti populaire » est un non-sens puisque le programme du PP repose aussi sur la rigueur : les électeurs n’ont pas d’autre alternative que l’austérité. Comme le dit clairement Zapatero, « ma responsabilité est de penser à l’avenir du pays plutôt qu’à un quelconque futur politique ou personnel ». Voici un message de vérité qui aurait du formater le titre du Monde ! L’article préfère conclure par le contraire : « Le discours de rigueur a marqué la rupture de la relation personnelle de Zapatero avec son électorat. »

    Les médias n’ont pas assez expliqué aux citoyens pourquoi une politique structurelle d’endettement public n’était pas durable… Heureusement qu’un autre article, même page, titre : « Pour l’Allemagne, la culture de stabilité n’est pas négociable ».

    Ce blog explique que le socialisme nationalisé veut échapper dans beaucoup trop de pays à la sagesse des Allemands qui veulent équilibrer leurs comptes. Ce n’est pas parce que « nazisme « veut dire par définition national-socialisme que le national-socialisme est nazifiant. Nuance !

  3. atterrant…
    Une excellente inviatation à ne pas lire le « pseudo-philosophe » Hans-Dieter Klein. Merci Biosphère !

  4. atterrant…
    Une excellente inviatation à ne pas lire le « pseudo-philosophe » Hans-Dieter Klein. Merci Biosphère !

  5. Il est répugnant de galvauder ainsi l’appellation de « national socialisme » ou nazisme, quoi que l’on pense de M. Zapatero.

  6. Il est répugnant de galvauder ainsi l’appellation de « national socialisme » ou nazisme, quoi que l’on pense de M. Zapatero.

  7. National Socialisme… c’est bien de connaître un peu son histoire…
    traiter de nazi les socialistes européens c’est peut-être oublier
    qu’ils ont aussi fait partie des cibles des NAZIs en Allemagne
    comme ailleurs en Europe…

  8. C’est quoi ce titre aberrant ? L’emploi de l’expression « National Socialisme » me semble plus que douteuse…

  9. C’est quoi ce titre aberrant ? L’emploi de l’expression « National Socialisme » me semble plus que douteuse…

  10. @ auteurs :

    Du très grand n’importe quoi, votre article. A force de lire des auteurs enfermés dans leur tour d’ivoire, vous n’êtes manifestement plus capable de comprendre la réalité.

    L’austérité, le pillage du tiers monde ou les ponctions anarchiques sur la nature, n’ont qu’une seule origine, qui n’est pas du tout dans le principe national, ni dans le socialisme traditionnel (sauf dans le blairisme) : cette origine est dans la voracité de l’empire financier mondial anglo-saxon, qui est l’ennemi mortel des nations, des peuples et par conséquent de la nature.

    Cet empire est en cours de désintégration actuellement, reste à voir si les nations pourront profiter de cette situation pour lancer un programme global de développement tant des pays que de la biosphère.

    Les politiques de rigueur sont bon signes ? Peut-être faites-vous partie des happy few qui n’en sentiront pas les conséquences, mais pour la grande majorité des populations, c’est une catastrophe.

    Et puis, pourquoi imposer la rigueur aux populations, plutôt qu’aux banques, qui font très exactement n’importe quoi, sans aucun contrôle, tout en connaissant très bien les conséquences criminelles de leurs arnaques ?

    Qui défendez-vous ? Les banques ? La nature ? le peuple ?

    Il est assez visible que vous êtes des alliés objectifs de la puissance financière, en plus d’être anti-états-nations et anti-développement. Vous défendez donc les banques, contre les deux autres.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

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