Jean-Paul Fitoussi a une idée loufoque et dangereuse, il voudrait que les banques centrales relève la cible de hausse des prix (2 %, c’est pas assez). Il estime que la doctrine dominante se trompe en prétendant que la bonne santé de l’économie a pour condition la stabilité des prix. Il veut réduire artificiellement la dette de l’Etat qui se dévaloriserait grâce à l’inflation. Il veut relancer l’économie par une pratique keynésienne de gonflement monétaire. Mais il pénalise ainsi tous les titulaires de revenus fixes, saborde le pouvoir d’achat qui est diminué de la hausse des prix, soutient des endettements publics qui sont déjà trop élevés et prépare pour l’avenir une hausse des taux d’intérêt accompagnée d’une chute brutale de l’activité. Jean-Paul Fitoussi a donc « une idée loufoque et dangereuse » selon l’Allemand Peter Bofinger (LeMonde du 24 février).
Pour nous qui analysons jour après jour l’état de la biosphère sur ce blog, nous renvoyons dos à dos les doctrinaires keynésiens (Fitoussi) qui votent pour l’inflation et les dogmatiques monétaristes (Bofinger) qui optent pour la stabilité des prix. Nous savons qu’historiquement le go (la relance) a été suivi obligatoirement par un stop (hausse des taux d’intérêt) et réciproquement. Ce sont deux politiques reliées à la vulgate libérale sans autre objectif commun que de vouloir soutenir la croissance économique à n’importe quel prix. Or c’est de la religion de la croissance que nos sociétés doivent sortir si elles veulent s’en sortir face aux blocages écologiques (fin programmée des énergies fossiles, perte de biodiversité, réchauffement climatique, etc.) qui nous menacent. Nous trouvons dangereux la conception keynésienne de relance inflationniste qui avait été décrite en 1936 pour faire face à une crise conjoncturelle (et non structurelle). Nous trouvons un peu moins dangereux les économistes orthodoxes qui sont pour le désendettement réel des Etats et la stabilité des prix, mais nous savons que la désinflation depuis les années 1980 n’a été possible que par les importations massives en provenance des pays à bas salaires, le chantage à la baisse des salaires contre le maintien de l’emploi et le fait que les énergies fossiles soient restées à un niveau ridiculement bas.
Les économistes de toutes obédiences ont complètement oublié que ce sont les richesses de la nature qui font les richesses des humains. Ils ont oublié que la rareté croissante entraînera inéluctablement un jour ou l’autre une explosion des prix et la catastrophe sociale. Fitoussi, Bofinger et tant d’autres ne nous préparent nullement un avenir meilleur. Pourtant ils pérorent sur la « révision doctrinale » à longueur de colonnes dans nos médias…
mais Jean-Paul Fitoussi a aussi écrit :
« La vision qui projette sur l’avenir les contraintes du présent ne peut conduire qu’à la prédiction de la décroissance. La dépollution de l’air sert les générations présentes, mais le moyen technique utilisé pour y parvenir pourrait nuire aux générations futures (si, par exemple, il était intensif en énergie non renouvelable). Le processus économique apparaît comme un échange réciproque avec son environnement naturel. Cet échange est bien réciproque et ne se résume pas à l’économie de l’environnement.
« Il faudrait, pour sauver ce qui peut l’être après presque deux siècles de folle croissance, revenir à la sagesse sauvage des premières sociétés humaines. »
mais Jean-Paul Fitoussi a aussi écrit :
« La vision qui projette sur l’avenir les contraintes du présent ne peut conduire qu’à la prédiction de la décroissance. La dépollution de l’air sert les générations présentes, mais le moyen technique utilisé pour y parvenir pourrait nuire aux générations futures (si, par exemple, il était intensif en énergie non renouvelable). Le processus économique apparaît comme un échange réciproque avec son environnement naturel. Cet échange est bien réciproque et ne se résume pas à l’économie de l’environnement.
« Il faudrait, pour sauver ce qui peut l’être après presque deux siècles de folle croissance, revenir à la sagesse sauvage des premières sociétés humaines. »
La biosphère déteste l’aveuglement des marchands d’illusions. Dans un article (Le Monde du 12 février 2008), Jean-Paul Fitoussi écrivait à l’avance l’avenir de nos petits-enfants en estimant que demain seront des lendemains qui chantent. Peu importe la dette publique, peu importe l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, peu importe l’incompatibilité de notre modèle de développement avec la préservation de notre environnement, nos petits-enfants seront assurément au moins 5 ou 6 fois plus riches que nous !
Qui le dit ? L’histoire ! Mais Fitoussi considère seulement l’histoire des soixante dernières années qui commencent avec les Trente Glorieuses, ou (pour rire ?) l’histoire du premier millénaire après Jésus-Christ !
La biosphère déteste l’aveuglement des marchands d’illusions. Dans un article (Le Monde du 12 février 2008), Jean-Paul Fitoussi écrivait à l’avance l’avenir de nos petits-enfants en estimant que demain seront des lendemains qui chantent. Peu importe la dette publique, peu importe l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, peu importe l’incompatibilité de notre modèle de développement avec la préservation de notre environnement, nos petits-enfants seront assurément au moins 5 ou 6 fois plus riches que nous !
Qui le dit ? L’histoire ! Mais Fitoussi considère seulement l’histoire des soixante dernières années qui commencent avec les Trente Glorieuses, ou (pour rire ?) l’histoire du premier millénaire après Jésus-Christ !
Jean-Paul Fitoussi, pourtant bien informé de l’état des ressources de la planète, est en fait un religieux : « On peut décider d’une croissance aussi forte que l’on veut (et donc d’un prélèvement correspondant sur les stocks de ressources) à condition de disposer d’un niveau de connaissances suffisant pour assurer la pérennité du système ». (La nouvelle écologie politique, Seuil 2008)
JPF croit donc que le ciel va aider les humains…
Jean-Paul Fitoussi, pourtant bien informé de l’état des ressources de la planète, est en fait un religieux : « On peut décider d’une croissance aussi forte que l’on veut (et donc d’un prélèvement correspondant sur les stocks de ressources) à condition de disposer d’un niveau de connaissances suffisant pour assurer la pérennité du système ». (La nouvelle écologie politique, Seuil 2008)
JPF croit donc que le ciel va aider les humains…