Nicolas Hulot est naît le 30 avril 1955 à Lille. Il a vécu à 14 ans la mort de son père du cancer et trouvé à 18 ans le corps suicidé à 23 ans de son frère atteint de la maladie de la Tourette avec ce mot : « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue ». Toute l’existence de Nicolas Hulot est sans doute une tentative de faire mentir son frère.
Le « bac + 3 mois « Nicolas est d’abord un autodidacte. Choses vues, volumineux ensemble de textes non publiés de Victor Hugo, reste une des sources de sa pensée. Mais il vire écolo. Sur l’épaule de Nicolas, le tatouage d’une queue de rorqual raconte son amour des baleines. Ces films et téléfilms montrent sa passion pour la nature et son inquiétude devant les destructions causées par l’activisme humain. Nicolas ne part pas en voyage sans un livre de Théodore Monod et fait régulièrement la route de l’Ardèche pour rendre visite à Pierre Rabhi, chantre de la sobriété joyeuse. Avec sa Fondation, Nicolas Hulot a rassemblé autour de lui un Comité de veille écologique, des botanistes, des biologistes, des spécialistes de l’énergie, du climat de la faune, des philosophes qui vont faire son éducation : Dominique Bourg, Patrick Criqui, Philippe Desbrosses, Christian Dubois, Marc Dufumier, Alain Grandjean, Jean-Marc Jancovici, Thierry Libaert… Au point d’être capable d’intervenir devant un parterre de scientifiques sans avoir à rougir.
Nicolas a déjà changé le cours du politique. À force d’entretiens en tête-à-tête avec le chef de l’État, de coups de fil et de notes alarmistes, Nicolas a été l’inspirateur du virage vert de Jacques Chirac en mai 2001 : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Si Nicolas juge le bilan chiraquien « largement insuffisant», il lui sait gré du vote de la charte de l’environnement. On l’a vu à la convention de l’UMP consacrée à l’écologie, puis à la fin de l’été au PS, à l’UDF, à l’université des Verts et de Cap 21. A force de travail et de conférences « sans caméras » dans des universités, des lycées, des congrégations religieuses, à l’Assemblée nationale, à l’Ecole de la magistrature, il a acquis une légitimité. Avant la dernière présidentielle, en 2007, l’animateur avait réussi à faire signer son Pacte écologique à tous les candidats sauf au président du Front national, Jean-Marie Le Pen. Sans le Pacte écologique, jamais la France ne se serait mise en mouvement, jamais il n’y aurait eu Europe Ecologie. Mais Nicolas s’est rendu compte des limites de son influence sur la classe politique, il y a eu l’échec du Grenelle de l’environnement, il veut désormais aller plus loin. Nicolas évoque comme ultime déclencheur à sa candidature sa rencontre avec Raoni, le chef d’une tribu amazonienne, et la montée de Marine Le Pen dans les sondages.
Depuis quelques mois, Nicolas Hulot se prépare donc avec sa garde rapprochée, en particulier l’eurodéputé Jean-Paul Besset, artisan du mouvement Europe Ecologie-Les Verts. Loin des appareils politiques, il est en train de faire aujourd’hui avec l’économie ce qu’il a fait hier avec l’écologie. Les experts en mouvements de capitaux ont rejoint les spécialistes de la flore subsaharienne. Michel Rocard n’hésite pas à passer 4 heures à le briefer, histoire de lui faire comprendre pourquoi les 35 heures n’ont pas créé les emplois qu’on en attendait. Comme tout candidat, l’ex-animateur télé prépare son programme, tourné à 100 % vers le social, précise son équipe. Nicolas a décidé de se faire le porte-parole de ceux qui tirent la sonnette d’alarme sans écho médiatique : l’écologie scientifique, les ONG environnementalistes, les militants désolés de ne contempler dans ces pré-primaires pré-présidentielles qu’une guerre des chefs tournés vers le passé, les écologistes inquiets de la désagrégation de la biosphère.
Nicolas Hulot va être le grand porte-parole de la décroissance, en vrai écologiste qu’il est.
Jamais plus d’avion, promis juré craché par terre et plus de conneries en tout genre, Nicolas a promis de devenir grand et sérieux !
Fini de jouer les écotartuffe !
Nicolas Hulot justifie sa candidature à l’élection présidentielle.
Il explique au micro de France Inter qu’il faut « accepter la réalité de la contrainte écologique. Si on ne fait pas en sorte de préserver ce qui est le socle de l’économie, les matières premières et les ressources naturelles, sans lesquelles il n’y a pas d’économie, donc pas de production de richesse, donc pas de partage de richesse, et bien tous nos acquis démocratiques et sociaux voleront en éclat. Ce simple constat n’est pas partagé, de mon point de vue, par le plus grand nombre, et je souhaite faire en sorte qu’on ne l’occulte pas ».