Le Pacifique équatorial représente environ un cinquième de la productivité planétaire de plancton végétal. Une étude collective sous la direction de Michael Behrenfeld a calculé que cette région océanique à une productivité inférieure de 1,2 à 2,5 milliards de tonne de carbone par rapport aux précédentes estimations. Cela veut dire que le phytoplancton est un piège à carbone insuffisant pour limiter les effets de nos émissions de gaz à effet de serre. Les chercheurs sont parvenus à lier cette révision à la baisse de production primaire de biomasse à des carences des eaux océanique en fer. Certains préconisent alors de déverser intentionnellement des particules de fer, une sorte d’ingénierie climatique dont personne ne connaît les résultats sur les écosystèmes, ni d’ailleurs l’efficacité. De toute façon, d’autres puits de carbone que le phytoplancton menacent tout simplement d’inverser leur action. Ainsi les sols tourbeux d’Europe du Nord, au lieu de stocker le carbone, ont tendance à en rejeter avec le réchauffement de la planète.
Au lieu d’arrêter leurs émissions de gaz à effet de serre, au lieu de se serrer la ceinture pour ne pas déséquilibrer la Biosphère, les humains veulent croire au miracle alors qu’il n’y a qu’eux qui pourraient agir pour se sauver par eux-mêmes.
(écrit le 23.09.2006 par Michel Sourrouille)