L’ONG Greenpeace a fêté son 50e anniversaire le 15 septembre 2021. A l’origine mobilisée contre des essais nucléaires américains en 1971, cette institution entièrement autonome financièrement a mené des actions médiatiques dans de multiples domaines liés à la protection de la planète. Sans compter l’important travail d’enquête, d’investigation pour cibler au mieux leurs campagnes. Le premier salarié de Greenpeace France était chargé de la production photo, Pierre Gleizes ; ce qui éclaire bien le choix de communiquer avec des images percutantes. Greenpeace a toujours revendiqué de marcher sur deux jambes. L’activisme, avec cette forte capacité d’actions non violentes, et le lobbying qui l’amène à discuter avec les gouvernements et à s’asseoir aux tables des grandes conférences. Lors de la campagne contre la pêche des baleines, dans les années 1970, ils étaient à la fois sur les bateaux pour fournir des images, et présent à la Commission baleinière internationale. En 1982, celle-ci annonce la fin de la chasse commerciale à la baleine ! (Alexis Vrignon)
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere.
14 septembre 2021, Militer à l’heure de la société du spectacle
11 octobre 2020, Urgence écologique et destructions de biens
24 janvier 2012, Devenir activiste avec Greenpeace
7 décembre 2011, Greenpeace attaque des centrales nucléaires
Quelques commentaires sur lemonde.fr, trop rares à notre avis :
Michel SOURROUILLE : Résister à la pression, rester zen, avec Greenpeace c’est ce qu’apprennent les futurs activistes. 80 % de cette formation porte sur la non-violence lors du stage de base, le Basic Action Training, le » BAT » . Les personnes doivent être prêtes à endurer des situations de stress, physique et psychologique. Les militant(e)s ont vite fait de se faire cracher dessus, tu es formée pour sourire, ne pas répondre. Pas toujours facile, mais c’est la condition pour devenir activiste. Une activiste parisienne a sa méthode. » Quand tu as un policier en face de toi, si tu t’adresses à son uniforme, c’est l’uniforme qui te répondra, explique-t-elle. Il faut parler à l’homme. » Les têtes brûlées ne sont pas les bienvenues. Chaque initiative est minutieusement préparée avec des repérages, des briefings durant lesquels sont présentés le contexte politique de la campagne, l’action elle-même et ses conséquences judiciaires éventuelles.
Choux rave à MS : Merci pour ce commentaire très juste. C’est vrai également pour des assocs plus jeunes (XR, Alternatiba…). Mais jusqu’à quand ? LM rappelait dernièrement que des centaines de militants écologistes étaient tués chaque année partout dans le monde. En France, on sabote les freins de la voiture d’une journaliste qui enquête sur l’agrobusiness en Bretagne. En Loire-Atlantique, les opposants au projet du Carnet sont intimidés et leurs véhicules vandalisés pendant que les gendarmes regardent ailleurs. Étant non-violent par nature, j’ai bien peur que le mur climatique, qui se rapproche de jour en jour, ne génère bientôt une explosion de violence.
pierre marie 22 : Bref, de l’agit-prop. On a connu ça du temps du communisme… La vérité compte peu. Il faut occuper le terrain médiatique. Jongler avec les fantasmes de peur des foules (nucléaire, grande extinction, dérèglement climatique)… C’est, hélas, redoutablement efficace pour manipuler l’opinion.
Lire aussi La centrale nucléaire du Tricastin visée par une action de Greenpeace pour sa vétusté
– « Résister à la pression, rester zen, avec Greenpeace » (Michel Sourrouille)
Avec Greenpeace comme avec n’importe qui, je l’ai toujours dit la pression il ne faut pas se la mettre, surtout pas se la faire mettre, il faut la boire.
Plus sérieusement, quoi que, finalement cette BAT enseigne aux futurs activistes la même chose que ce qu’apprennent les flics dans leurs écoles. Finalement flic ou activiste c’est pareil, ça doit résister à la pression, ça doit se laisser cracher dessus tout en restant zen etc.
Là encore, pourquoi alors «trente six» écoles ?
Pourquoi, pourquoi, peu importe ! Reste à voir ce qu’on pourrait faire de ces têtes brûlées, qui dit-on, ne seraient pas les bienvenues, ni chez les uns ni chez les autres. Eh oui, il n’y a pas que la planète ou le climat qu’il faut sauver, il y a aussi son image. Pour ça il faut savoir rester présentable, politiquement correct etc. Et ça aussi ça s’apprend, bien sûr.
Peut-être qu’on pourrait les envoyer dans l’Armée… Mais là aussi il y a un tri, et des écoles, de guerre. Et quand on voit là aussi ce qu’on y ramasse, ce qu’on y forme et déforme, on imagine alors le profil des déchets. Les têtes brûlées peuvent aussi s’encarter chez le Capt’ain Watson, là aussi on raconte que c’est pas triste. On dit que pour y entrer il faut juste jurer-cracher qu’on n’hésitera pas une seconde entre la vie d’un homme et celle d’une baleine. Mais bon, on dira que c’est des conneries. Bien sûr.
Après il y a aussi Daesh ou d’autres clubs du genre, mais bon…. faut pas trop déconner non plus, la juste mesure bordel !
En attendant, ne comptez pas sur moi pour faire de la publicité à tout ce «joli» monde. La seule pub que je fais, c’est pour le Parti d’en Rire.
Plus de 60 ans, bien plus vieux que Greenpeace !
Votez pour le Parti d’en Rire ! Toujours debout, toujours vivant !
Pour passer le temps, en attendant, ceux qui aiment Johnny peuvent toujours écouter «que je t’aime, que je t’aimeueu». Ou encore «noir c’est noir il n’y a plus d’espoir», ils peuvent même se le passer en boucle. On peut aussi écouter Mozart, rien à voir.
Ceux qui préfèrent la lecture à la musique peuvent lire «Dans les coulisses de Greenpeace» de Philippe LEQUENNE (1997). Ou encore «Qui a tué l’écologie ?» de Fabrice Nicolino (2011).
Et aujourd’hui nous sommes en 2021, mon dieu que le temps passe vite ! 50 ans le bel âge !
En attendant ça s’arrose. Champagne ! Puissions-nous durer 50 ans de mieux !
Alors on dira que ces moqueries et ces critiques sont gratuites, non fondées, qu’elles desservent la Cause et patati et patata.
Et Greenpeace, aujourd’hui, il l’a sert la Cause ? Vraiment ?
Une chose est certaine, aujourd’hui Greenpeace n’a plus rien à voir avec ce qu’il était en 1971 lorsqu’il ne comptait que 14 jeunes militants. On peut alors se demander, s’il n’y aurait pas là aussi et par hasard, un petit problème de surpopulation.
Plus sérieusement, demandons-nous tout simplement pour quelle(s) raison(s) le Système a permis à cette ONG de devenir ce qu’elle est aujourd’hui.