Lundi 15 décembre, premier discours du quinquennat sur l’immigration de François Hollande. Sous des apparences de gauche humaniste, toujours la même ambiguïté : « traiter avec fermeté l’immigration clandestine » d’un côté, « mieux accompagner l’immigration régulière » de l’autre. On ménage la chèvre et le choux.
Quels sont donc les fondamentaux à respecter en matière d’immigration ? Un chapitre du livre « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie » prévoit la fin des migrations sur une planète close et saturée : « Les écologistes devraient dire que l’immigration maintient ou accroît la pression humaine sur le milieu naturel dans des pays où, de par le recul de la natalité, cette pression pourrait s’y stabiliser sinon régresser. Ainsi il n’y aura pas de répit. L’homme va continuer à saturer l’espace planétaire à la fois par la croissance démographique et par les transferts de population. » Ce n’est pas seulement la quantité d’immigrés qui devrait être au centre des débats, la capacité de charge des territoires devrait être interrogée. La pression démographique (pas seulement migratoire), en France ou ailleurs, fragilise le tissu social : logements trop chers, allongement des distances entre domicile et travail, engorgement des infrastructures, déséquilibres divers entre les humains et leur milieu naturel. Alors le racisme et la xénophobie s’installent.
A trop favoriser les mouvement migratoires, on provoque ce qu’on avait voulu éviter. L’humanisme ne peut pas être hors sol, il dépend aussi des conditions matérielles d’existence d’un groupe social à un moment déterminé sur un territoires délimité.
Lisez sur notre blog les questions démographiques que tout le monde devrait se poser…
lire aussi Le Monde.fr du 14.12.2014, Hollande sur l’immigration : entre humanisme et crainte du laxisme