Après l’avertissement de 15000 scientifiques, « demain il sera trop tard », une tribune de personnalités : « Nous, citoyens d’Europe et citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique. » Pour eux, une solution miracle, « réorienter la création monétaire européenne afin d’affecter 1 000 milliards d’euros au financement de la transition énergétique. »* Comme si l’argent allait pousser le comportement des gens vers plus de sobriété énergétique et d’austérité partagée. Comment diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 quand l’argent coule à flot ? Comment enrayer la croissance économique en voulant créer « 6 millions d’emplois pour toute l’Europe » par la création monétaire ? Pourquoi vouloir créer une contribution climat de 5 % sur les bénéfices et pas une taxe carbone sur toutes les émissions de carbone ? Laissons plutôt la parole aux perspicaces commentateurs sur lemonde.fr :
BOB L’ÉPONGE : J’aimerais connaître le bilan carbone de ces signataires au cours des dix dernières années et ce que les politiques signataires ont fait pour l’environnement. Je soulève le premier point car de telles pétitions, tout comme le souci de l’environnement affiché par la plupart des citoyens, se heurte à une réalité simple : personne ne veut changer son mode de vie. Ni ces sommités ni nous, les petits.
François-Marie Arouet : 1000 milliards d’euros pour consommer moins ! Pourquoi ne pas doubler tout de suite le prix des carburants en France ? ça ne coûterait pas 1 000 milliards.
Openeye : Des impôts supplémentaires pour pouvoir acheter des panneaux solaires chinois, dont les constructeurs se moquent éperdument de l’impact sur le climat. On croit rêver. La lutte contre la pollution et le dérèglement climatique passe par le courage. Les milliards ne servent à rien si c’est pour arroser les multinationales.
Tomrom : pas très simple. investir veut dire croissance et augmenter la consommation énergétique. il semblerait que cela soit plus vers la décroissance et la réduction de la consommation qui soit important. première chose à faire, obliger les industriels à pouvoir réparer pendant au moins 25 ans les produits fabriqués.
à satiété : Je doute que les investissements réclamés réduisent le chômage, essayez aujourd’hui de recruter un thermicien, il n’est pas au chômage et les chômeurs ne sont pas thermiciens.Les auteurs croient avoir une baguette magique, ça affaiblit leurs propos Je suggère par contre une mesure très simple et gratuite, limiter la cylindrée des automobiles. Qu’attend-on pour faire ça ? N’importe quel humain peut acheter une voiture de 2 tonnes pour qu’il aille faire ses courses, ce n’est pas tenable.
Phil69 : Cessons de rêver: l’histoire et l’anthropologie montrent que les sociétés préfèrent se suicider plutôt que de renoncer à ce qu’elles sont et à ce qu’elles ont. Dès lors, si les catastrophent annoncées sont inéluctables, le + sage est de se préparer aux guerres, aux famines et aux luttes pour la survie qui se profilent, et les incantations à partager et à devenir sobre apparaissent finalement comme du désarmement dans une situation darwinienne.
Tehel : Malheureusement Phil69 à raison en ce qui concerne l’histoire. Pour la situation présente, une simple prise en compte grossière de l’inertie des processus en cours (climatiques, sociologiques, économiques, démographiques…) montrent plutôt que les choses sont déjà pliées et un avenir sombre certain, à moins de croire aux miracles ou de vivre dans le déni.
Tehel : (suite) Pour rester positif et faire de mon mieux à l’échelle individuelle je me reconverti en ce moment vers la paysannerie, histoire de préserver un petit bout de sol et de production alimentaire et d’avoir quelque chose à échanger (aliments, compétences) avec les « visiteurs de passage » et les voisins lorsque les événements deviendront désagréables. Pas trouvé mieux. Les « efforts écocitoyens » de toute une vie sont de toute façon annulés en l’équivalent de quelques trajets en avion.
Phil69 : Oui, il y a dans l’histoire bcp d’exemples de civilisations qui courent, en en ayant conscience, vers leur « effondrement » comme le dit Diamond. Cela s’appelle le syndrome cliquet : les sociétés, comme les individus, ressentent beaucoup plus douloureusement une régression par rapport à des « acquis » qu’une non-progression et même refusent cette régression même si celle-ci serait nécessaire pour sauver l’ensemble. Certes, ce n’est pas une loi irréfragable, mais l’ignorer c’est se bercer d’illusion
Carol : Nous comptons sur les scientifiques pour tirer le signal d’alarme. Ils s’inquiètent. Ils sont en charge de l’inquiétude. Pendant ce temps là, nous on va au ski. Concrètement vous faites quoi aujourd’hui pour enrayer la catastrophe à venir ? Vous reprenez des pâtes ?
* LE MONDE du 8 décembre 2017, « Nous n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique »
Bonjour Michel C
Par 10 % pendant quelques années je voulais dire 10 % chaque année ce qui revient à une augmentation de 100 % en 7 ans environ et même à plus si on continue un peu.
10 % … vous voulez rire ! Ce genre de mesurette n’est pas à la hauteur du défi, c’est de 100% qu’il faut augmenter le prix des carburants et de l’énergie, et de suite !
C’est de suite qu’il faudrait pousser les cons-ommateurs à faire des choix : la bagnole ou bien le vélo ! Le chauffage à 21° ou bien le vieux pull en laine ! Aller bosser en bagnole pour le sacro-saint Pouvoir d’Achat ou ne serait-ce que pour mettre du beurre dans les épinards… ou bien rester à la maison à faire pousser des patates ! Aller au ski ou bien jouer aux cartes ou à la pétanque ! etc. etc.
Voltaire a raison, augmenter le prix de l’énergie me semble une bonne solution relativement simple et qui permettra à chacun de faire ses arbitrages plutôt qu’imposer mille et mille réglementations complexes qui au cas par cas s’avéreront souvent injuste
Aujourd’hui l’énergie coûte si peu cher que faire des efforts (financiers notamment) pour l’économiser n’est pas rentable le plus souvent
Augmentons de 10 % le prix des carburants pendant quelques années, appliquons au kérosène la même taxation que sur les autres carburants et arrêtons d’embêter les gens avec trop de réglementation
Voltaire a raison, augmenter le prix de l’énergie me semble une bonne solution relativement simple et qui permettra à chacun de faire ses arbitrages plutôt qu’imposer mille et mille réglementations complexes qui au cas par cas s’avéreront souvent injuste
Aujourd’hui l’énergie coûte si peu cher que faire des efforts (financiers notamment) pour l’économiser n’est pas rentable le plus souvent
Augmentons de 10 % le prix des carburants pendant quelques années, appliquons au kérosène la même taxation que sur les autres carburants et arrêtons d’embêter les gens avec trop de réglementation