Jean-Luc Melenchon fait-il de « la politique autrement » ?

Qu’est-ce que la « politique autrement » ? On ne saurait le dire précisément. Constatons simplement que depuis le temps qu’on en parle, rien n’a changé. Ou si peu. Certes, les vents dominants portent ceux qui se veulent « hors » ou « anti-système », comme Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, alors même qu’ils en sont issus. Mais pour ce qui est de la « politique autrement », on demande toujours à voir. Divers mouvements citoyens ont été lancés, mais ont le plus grand mal à émerger. Quand bien même y parviendraient-ils qu’il conviendrait de s’interroger sur leur légitimité, leur organisation, ainsi que sur leur orientation politique. Plutôt que de promettre une « politique autrement » qui relève du mirage, peut-être faudrait-il refaire tout simplement de la politique. Avec des mots justes. (LE MONDE du 27 octobre 2016, Le mirage de la « politique autrement »)

Quelques commentaires sur lemonde.fr

Mick : « pour ce qui est de la « politique autrement », on demande toujours à voir » !!!

Si l’auteur avait suivi la Convention de la France Insoumise, il aurait « vu » un exemple à suivre : des milliers de contributions au programme, venues des 140 000 soutiens à la candidature de Mélenchon. 1000 participants, dont les 2/3 tirés au sort, et à parité hommes/femmes. Diffusion en direct, avec vote sur place et en ligne pour choisir les 10 propositions prioritaires etc. Totalement inédit et réussi.

Fangio @ Mick : Rien de nouveau avec Melenchon. J’ai milité 5 ans au centre, on avait aussi des conventions thématiques, des milliers de propositions (certaines très intelligentes) venant des militants, etc. Et à la fin, ça a fini à la poubelle (ou au mieux dans les dernières pages du programme) et les pontes ont porté les propositions principales issues de leur « expérience » de ce qui est vendeur. C’est ce qui va vous arriver également (surtout que Méluche n’est pas connu pour être un grand collaboratif)…

JosieLaRelou : Ceux qui prônent de faire une politique autrement considèrent que leur propre élection sera déjà la réalisation de cet autrement. C’est plutôt « l’élection d’un autre » que la politique autrement. Quant à Podemos, laissez-moi rire, on voit ce que ça finit par donner en Espagne : la droite au pouvoir. Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Et chez nous un bon score de Mélenchon contribuera surtout à écarter la gauche du second tour, donc même résultat. C’est aux résultats qu’il faut mesurer cela…