Les spécialistes n’ont pas vu venir l’envolée des prix du baril (147,5 dollars à la mi-juillet 2008) ni son effondrement (35 dollars mi-décembre). Pourtant le spécialiste du Monde (rubrique matières premières, 29-30 mars) s’interroge doctement sur le juste prix ou optimum économique. A-t-il la réponse ? Oui, il a la réponse : « Le prix équitable se situe autour de 70 dollars ». Pour l’affirmer, il suffit à Jean-Michel Bezat de recopier ce que réclame les pétromonarchies du Golfe. Mais c’est un prix surestimé, s’exclament les spécialistes de la consommation par la voix du Centre for Global Energy Studies.
En fait Bezat ne considère que deux paramètres, un baril bon marché pour soutenir la demande ou un brut plus cher afin de poursuivre les investissements. Ni le journaliste, ni les pétromonarchies, ni le CGES ne s’interrogent sur la raréfaction croissance du pétrole, le pic pétrolier imminent et le réchauffement climatique provoqué par la combustion de pétrole. Le long terme n’existe pas pour ces « spécialistes », rien ne vaut le bon temps du court et moyen terme. Les générations futures se passeront de pétrole, ils n’avaient qu’à naître au moment des Trente Glorieuses, période qu’on surnommera plus tard les années toxiques.
que l’on surnomera plus tard… si l’on s’en sort.