Krach boursier aux USA, avant-goût du mondial

L’endettement sans limites soutenu par les États et les banques centrales ne peut qu’aboutir au désastre. L’année 2020 a vu la plus forte augmentation de la dette mondiale sur un an depuis la Seconde Guerre mondiale, atteignant un montant de 226 000 milliards de dollars. Fin 2021, 1’endettement mondial passe à 300 000 milliards de dollars, 234 % du PIB mondial (contre 208 % en 2008). Le montant de la dette nationale des États-Unis devrait bientôt atteindre 29 000 milliards de dollars (16 000 milliards en 2013). Par crainte du shutdown, le Congrès américain est parvenu in extremis le 2 décembre 2021 à élever le plafond d’endettement des États-Unis de 480 milliards de dollar. La mathématisation extrême de la finance, bardée d’instruments informatiques de trading à haute fréquence (des centaines d’ordres passés par un unique opérateur en l’espace d’une fraction de seconde), a rendu les marchés fondamentalement instables et volatils. Ils ont perdu toute faculté à délivrer la moindre information sur l’état du monde réel… Si le krach boursier du type 1929 n’a pas lieu dans le jours qui viennent, de toute façon il aura lieu bientôt, entraînant son lot de faillites en chaîne et de chômage de masse dans un contexte géopolitique qui multiplie déjà les risques de déflagrations. L’économie libérale nous mène d’autant plus à la ruine que la planète a été tellement pillée par nos politiques croissancistes antérieures qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour envisager un rebond économique.

Lire, Shutdown aux USA, s’endetter sans limites

Arnaud Leparmentier : « Le krach est là. Wall Street a vécu du 18 au 21 janvier sa pire semaine depuis le début de la pandémie, sans aucune bonne nouvelle en perspective. Depuis le 1er janvier 2022, les dix premiers milliardaires de la planète ont perdu 125 milliards de dollars, soit 9 % de leur fortune, sans que rien ne change sur la planète. Ils avaient gagné 402 milliards en 2021. Les profits ne sont pas assurés en raison des goulets d’étranglement persistants sur le marché des matières premières. Le krach ne fait sans doute que commencer. »

Pour en savoir plus quelques commentaires sur lemonde.fr :

Spartacus : Chronique d’un désastre annoncé depuis des mois ! Il fallait être aveugle et/ou sourd pour penser que la reprise post-pandémie allait pouvoir compenser la planche à billets et les délires de la finance mondiale qui a allègrement profité de l’ouverture des vannes.

ZeOurs : Bigre! c’est si grave que ça ? Bon, alors allons voir à quoi ressemble la courbe du dowjones sur 12 mois. Aujourd’hui 33 700., il y a 12 mois jour pour jour 31 000. Alors oui c’est une mauvaise semaine pour les boursicoteurs. Mais de là à parler de krach, on vide les mots de leur sens.

Michel SOURROUILLE : Hier c’était l’euphorie, Wall Street à la hausse, charges d’intérêt de la dette réduites par les taux très bas des banques centrales , on vivait pleinement le « paradoxe de la tranquillité », ce moment où il suffirait d’un choc sur la croissance ou sur les taux pour que tous les problèmes se révèlent.  Avec la multiplication des liquidités, les bulles spéculatives gonflent, l’écart entre l’économie réelle et la valorisation des actifs s’approfondit. Ces dernières années, le PIB mondial a progressé de près de 3 % l’an, un doublement tous les 23 ans environ, une impossibilité majeure alors qu’on puise déjà dans notre capital naturel (cf. calcul de l’empreinte écologique). Rappelons que la bourse n’a presque plus rien à voir avec la valeur réelle des entreprises, c’est un jeu d’argent comme cela se pratique dans un casino. Rappelons-nous l’amoncellement des dettes avant le krach boursier de 1929 dont on n’est sorti que « grâce » à une guerre mondiale. Le boursicoteur pense à très court terme, la planète nous attend au tournant, elle a le temps !

Lire, Covid-19, les mécanismes boursiers mis à nu

Qui pourra rembourser cet endettement massif, personne Le battement des ailes d’un papillon à l’autre bout du monde peut alors entraîner un affolement général. Ce sera le krach boursier qui remettra les pendules à l’heure sur une planète exsangue dont on se rendra compte (trop tard) des limites biophysiques.

10 réflexions sur “Krach boursier aux USA, avant-goût du mondial”

  1. C'est le bon moment !

    « Un krach boursier est une opportunité pour investir.» Dixit un certain Luc Brialy.
    ( Un krach boursier est-il imminent en 2022? lucbrialy.com )

    Je conseille donc à ceux qui désirent mieux placer leur pognon de lire cet article remarquable.
    Et même incroyable. Mais vrai. Je le conseille aussi à ceux qui n’en ont rien à foutre de la Bourse, parce que finalement toutes ces explications aussi simples que simplettes, et tous ces bons conseils, à la con, c’est un pur moment de rigolade. Ce Luc Brialy n’a peur de rien, il ose tout.

    1. Parti d'en rire

      D’ailleurs on dit que c’est à ça qu’on les reconnait.
      Tenez, un avant goût : « La connaissance est le pouvoir ». Pas mal, non ?
      Et celle-là, pour moi la meilleure, que je vais d’ailleurs encadrer :
      – « Quand le vent souffle, certains courent s’abriter, d’autres construisent des moulins.»
      Fallait y penser, aux moulins à vent. En plus c’est écolo. Si j’ai toutefois un conseil à donner, à ceux qui auraient envie de se lancer dans l’éolien, construisez les super solides, les moulins à vent. Parce que quand ça va souffler, ça ne sera pas pour rire.

    2. -« comment faire pour protéger votre capital ? […]
      Le whisky, dont notamment le whisky malt écossais, est réputé comme un actif très rentable. La tendance actuelle consiste à investir dans des fûts de whiskys. Cette technique consiste à acheter un fût, le stocker dans un lieu spécial, puis simplement attendre quelques années que le whisky prenne de la valeur.»
      ( Krach boursier / effondrement des marchés : risque imminent ? Mon avis
      Cyril Jarnias | 25 Juil 2021 sur cyriljarnias.fr )

      Eh ben ça c’est une super idée, un bon conseil. C’est bien mieux que d’investir dans l’éolien, ou même l’or. Avec le whisky à tous les coups on gagne, plus il vieillit et plus il est bon, et puis aucun risque de mourir de soif. Je suis rassuré, j’ai enfin trouvé la solution à mon problème. Merci Cyril.

  2. L’atterrissage de la finance va se heurter (fracasser ?) à la réalité qu’aujourd’hui , c’est l’ énergie fossile qui permet de créer de l’argent « vide  » de valeur autre que spéculative . Après demain , tout cela va voler en éclat , et la seule valeur qui prévaudra sera celle de la capacité à nourrir l’humanité ….donc l’accès à la terre , à l’eau , et beaucoup d’énergie par le travail ….humain. L’économie a oublié que l’énergie qui fait la croissance , le profit , bref le capitalisme , repose sur du fossile , accumulé depuis des millions d’ années .
    La bonne taille pour les jambes , c’est quand les pieds touchent par terre !!!

    1. En attendant...

      Le problème avec Ça, avec cette Horreur incarnée par la Finance, autrement dit le Capitalisme, c’est le même qu’avec le Climat, la chute de la biodiversité etc.
      Nous savons que nous allons au Désastre, mais nous ne voulons pas le croire. Et au stade où nous en sommes, peu importe que ce soit vouloir ou pouvoir, le croire.
      Le Système ne nous cache même plus rien, ou presque. Un jour on nous gave avec le Réchauffement, un autre avec la Dette, avec le Krach etc. Et du coup tout le monde sait que tout ne tient plus qu’avec des rustines. On essaierait de nous y préparer qu’on ne s’y prendrait pas mieux.
      Mais en attendant, Business as usual and the Show must go on !

  3. En ce moment j’étudie la vie et la mort des étoiles supermassives qui finissent en supernova. Là, vu ce qui s’est accumulé comme dettes (même et surtout à 0%) à la remontée des taux ce sont les obligations qui vont prendre aussi le bouillon. Il va y avoir un paquet de dette-carrosse qui se transformera en dette-citrouille. Les banques vont donc encore avoir besoin de renforcer leur fonds propres et pleurer auprès des états. Problème le contribuable étant déjà rincé par la chute des assurances-vies (obligations) et l’inflation, il va falloir apprendre à tondre un œuf.
    Bon, quand es-ce que l’on fait la guerre à la Chine? (comme Poutine qui allume l’Europe)

  4. On pourrait un jour arrêter avec ces chiffres mirobolants qui ne représentent rien? La fortune en milliards basée sur des cours d’action, c’est du virtuel! Certains, on tellement pas compris cela qu’ils veulent taxer du virtuel (cf JLM, MLP)
    Imaginons que Musk veuille concrétiser 100 milliards de sa fortune en monnaies sonnantes et trébuchantes… il doit vendre des actions en masse et en faisant cela la valeur de l’action s’effondre et donc aussi sa conversion en argent réel.

    1. Ce n'est que du vent !

      Non, ce n’est pas bizarre ! Vous avez raison, ces chiffres mirobolants c’est du vent. La Dette, le cours du Baril, celui du blé, des patates etc. c’est du vent. La Bourse c’est du vent !
      – « L’argent c’est du vent ! La dette c’est du vent ! »
      ( Bernard Maris 16 août 2019 sur YouTube )

    2. Du vent et pourtant. De tous les côtés on continue à nous rabattre les oreilles, d’ânes, avec ces chiffres. On nous enfume, on nous roule dans la farine etc. et ce n’est pas prêt d’être fini. Bien non puisque ça marche. Misère misère.
      Exemple, on nous raconte que le système de retraite est une pyramide (chaîne) de Ponzi et blablabla. Et les ânes que nous sommes d’ânonner ! Alors que la plus grosse Crapule dans cette histoire c’est le Capitalisme.

      1. Donc, rien de bizarre !

        – « Notre planète est devenue un véritable jeu de Monopoly, car l’argent virtuel qui nous ruine, nous travailleurs, et qui enrichit les spéculateurs, représente presque 95 % de l’argent total ; le « sonnant et trébuchant » du peuple qui fait ses courses, ne représentant donc que les 5 % restant.
        Alors tous ceux qui condamnent Madoff et ses clones, les pokers en ligne et autres cyber-casinos, et toutes les chaînes de Ponzi reconnues, il faudrait peut-être aller voir plus loin, pour découvrir, et dénoncer la réelle cause, qui elle, est 100 % légale, et représente même un modèle économique, un modèle de fonctionnement étatique planétaire ; ce modèle que l’on appelle « Capitalisme » ! »
        ( Système capitaliste : basé sur une chaîne de Ponzi ? sur brujitafr.fr )

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