Nous ne pouvons plus construire de centrales au charbon, ni en Afrique du sud, ni en Chine, ni ailleurs. Des spécialistes du carbone comme Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean vont encore plus loin : « Pour que les émissions de CO2 ne mettent pas nos enfants dans un enfer climatique, il faut supprimer l’ensemble des centrales à charbon dans les vingt ans à venir. » James Hansen le climatologue, célèbre pour avoir le premier alerté en 1988 de la réalité des périls du réchauffement, a même demandé début 2009 à « Michelle et Barack » de bannir le charbon. Pourquoi ? Selon le GIEC, si nous consommons tout le charbon accessible, la température planétaire pourrait monter de plus de 10° C à moyen terme. Pourtant la Banque mondiale envisage de prêter à l’Afrique du Sud pour construire une énorme centrale au charbon (LeMonde du 9 avril). La banque mondiale raisonne encore selon ses vieux schémas.
Les partisans des vieux schémas vont dire que la population doit accéder à l’électricité, et quand elle a l’électricité, que c’est devenu un besoin nécessaire. Ils vont dire comme la directrice pour les projets de développement durable dans la région Afrique qu’il n’y a « pas d’alternative au charbon à court terme ». Ils vont dire que les pays émergents ont droit à l’électricité. Ils nous mènent donc droit dans le mur. En 1800, les 10 millions de tonnes de charbon consommés par le monde le sont presque entièrement en Grande-Bretagne. Au milieu du XIXe siècle, on consommera en Amérique du Nord moins de trois millions de tonnes par an. La centrale prévue en Afrique du sud consommerait chaque année 14,6 millions de tonnes. Personne au niveau politique n’a l’air de se rendre compte que non seulement c’est l’enfer climatique assuré pour nos générations futures, mais que le charbon est une source d’énergique limitée et non reproductible dont la fin est programmée.
Une seule solution, il faudrait que les pays développés montrent l’exemple et restreignent leurs besoins en électricité à allant à l’essentiel. L’électricité ne peut servir à des jeux vidéos débiles ou à des heures de télévision à contempler le vide… Il y a tellement d’autres choses à faire.
Rafale nous écrit : « Comment pouvez vous imaginer de revenir en arrière ? »
Notre projet, c’était de montrer que La Banque mondiale, dont l’engagement consiste à lutter contre le changement climatique, fait le contraire.
Lors du Conseil d’administration de la Banque mondiale, nous constatons malheureusement que la France a voté pour l’octroi au charbon de 3,75 milliards de dollars contre seulement 360 millions pour les énergies renouvelables. Nous constatons que toutes les « démocraties » occidentales, y compris la Norvège, se sont abstenues. Oui, c’est vrai, nous sommes inquiets pour l’avenir humain et nous ne voudrions pas « revenir en arrière » quand les réserves de charbon sera en bout de course et le réchauffement en pleine expansion !
Jean-Marc Jancovici un spécialiste du carbone ? Biosphère a les référence qu’il peut, c’est à dire peu. Jancovici est un histrion payé par les firmes pour animer leurs assemblées générales ennuyeuses comme la mort.
Remarque de la modératrice du blog biosphere :
Le bouffon « Marc » ferait mieux de nous présenter une critique constructive de Jancovici, si cela était possible…
NB : Nous savons reconnaître les personnes qui nous écrivent à de multiples reprises sous des pseudos différents, « Marc » devenant par exemple « Paul ». Ce procédé est discourtois.
Je ne comprends pas que ce sujet soit développé sur Internet
Pour faire des économies d’énergie il faudrait le copier sur des feuilles et les envoyer par pigeons voyageurs.
Comment pouvez vous imaginer de revenir en arrière ?
Etes vous prêt, vous, à ne pas vous chauffer en hiver ?
En 14, les poilus n’étaient pas chauffés dans les tranchées. C’est donc possible.
Allez y, on vous suit.
La question à ce stade ne devrait plus être de se prononcer pour ou contre la construction à grande échelle de centrales à charbon qui à terme pollueront et tueront aussi bien les riches d’Europe que les pauvres d’Afrique, mais bien de savoir sur quelle base développer un pays plein de ressources mais dont la population est encore très pauvre : des alternatives existent, et devraient être subventionnées en lieu et place des sources les plus polluantes d’énergie.
L’archaïsme réside dans l’incapacité de croire que nous pouvons dépasser le modèle de développement issu de la révolution industrielle : il doit être au moins possible de l’aménager pour limiter ses pires excès, ce n’est tout de même pas trop demander pour protéger l’ensemble du vivant.
« Personne au niveau politique n’a l’air de se rendre compte que non seulement c’est l’enfer climatique assuré pour nos générations futures, mais que le charbon est une source d’énergique limitée et non reproductible dont la fin est programmée. »
Là, j’ai bien ri… merci beaucoup !
Mais sans électricité, est-ce qu’il y aura des « générations futures » ?
J’ai relu votre intervention plusieurs fois en me demandant si vous étiez délicieusement ironique ou simplement sérieux avec votre apologie de l’archaïsme. A la réflexion, je crois hélas que vous suggérez d’en revenir aux années 20, mais on peut poursuivre votre raisonnement en remontant bien plus loin dans le passé. Après tout, on a vécu des siècles sans pétrole, sans électricité, sans chauffage, sans vitres aux fenêtres, etc. et rien n’indique qu’à ces diverses époques on était plus malheureux qu’aujourd’hui. Il y a quand même une petite nuance, qui est qu’à ces époques, la population de la terre se chiffrait en millions et pas en milliards. Un des poids les plus lourds qui pèsent sur l’écosystème est celui de la multiplication par 6 ou 7 de la population en 100 ans, malgré deux guerres mondiales et plusieurs génocides de grande ampleur.
Puisque la pollution atmosphérique due au charbon est le sujet du jour, et qu’à mon avis aucune mesure de rationnement n’est envisageable qui restreindrait l’usage de l’électricité par ceux qui en disposent ni la continuation de la pénurie pour ceux qui n’y ont pas déjà accès, je n’arrive simplement pas à comprendre l’obsession antinucléaire qui anime beaucoup de gens. Le nucléaire civil pose deux problèmes : la sécurité et le traitement des déchets. Comme toute activité industrielle, le nucléaire peut être rendu parfaitement sûr pour peu qu’on s’en donne les moyens. Si ce n’est pas le cas toujours et partout, c’est une responsabilité politique d’assurer la protection civile. Le traitement des déchets quant à lui pose problème mais rien ne permet de penser qu’il est insoluble techniquement. Il faut poursuivre la recherche et en attendant cantonner les déchets avec des mesures de sécurité idoines. Et pour le reste, accompagner la transition du parc électrique civil vers le nucléaire, et partotu ou c’est possible aussi bien entendu privilégier l’éolien, l’hydroélectrique, le solaire et tout le reste, le but étant d’éliminer dès que possible la production de CO2.
application
Pourquoi adopter l’écran plat qui consomme plus d’électricité ? Pourquoi utiliser un zapper alors qu’il suffit de se lever pour éteindre sa télé ? Pourquoi avoir un téléviseur dans chaque pièce ou presque alors qu’un seul poste dans une famille est amplement adapté ? Pourquoi des foyers tous équipés en télé alors que l’usage collectif était autrefois privilégié ? Pourquoi l’écran couleur alors que le noir et blanc était si efficace ? Pourquoi d’ailleurs un poste de télé alors que la radio se suffisait elle-même à une époque ? Pourquoi être victime de ce glissement vers le tout-électrique, vers le tout-nucléaire ? Pourquoi ne pas acquérir le sens des limites…