Les patrons commencent à s’inquiéter comme le commun des mortels. Le directeur général de Renault Trucks : On a une piètre image des camions, et j’ai même eu des discussions musclées avec mes enfants. Je suis un quinquagénaire et un dirigeant ébranlé ». Le PDG de Caterpillar France : « Mes enfants me demandent si fabriquer des bulldozers et des excavatrices est utile à la société. Moi-même, je dois m’interroger sur ma production, si mes processus sont vertueux et même si l’on aura toujours besoin de faire des routes demain ».
Leur « business model » est confronté aux limites planétaires, que faire ? Une convention pour le climat réunit 150 patrons, le total représentant 36 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ils sont déterminés à trouver d’ici le 18 juin 2022 un nouveau modèle économique. Directement inspirée de la convention citoyenne pour le climat (CCC), cette CEC s’est fixé pour objectif d’« émettre des propositions de transformation environnementale audacieuses et impactantes, destinées à être mises en œuvre dans les entreprises ».
Quelques commentaires sur lemonde.fr :
Michel SOURROUILLE : Le travail de la CEC est déjà fait. La Commission européenne a publié le 18 juin 2019 une proposition de « référentiel d’activités durables » qui a pour objectif d’inciter les entreprises à passer « du marron au vert ». Cette taxonomie permet d’identifier les secteurs qui génèrent des bénéfices environnementaux, c’est-à-dire qui contribuent significativement à la lutte contre le changement climatique sans pour autant provoquer des dommages collatéraux. Ainsi les énergies renouvelables vont figurer dans la catégorie verte et le charbon dans la catégorie noire. Mais la chose se complique pour des secteurs comme l’automobile, la construction, l’agriculture… Ainsi, le gaz, quand il remplace le charbon, représente une avancée. Mais ne peut constituer une solution satisfaisante à terme. Quant au nucléaire, si, en termes d’émission de CO2, il n’est pas problématique, il pose en revanche de lourdes questions en matière de traitements de déchets.
Francis Payot : C’est le modèle de la concurrence sauvage privilégié par le système néo-libéral depuis 40 ans qui est hautement polluant… et le changement de mentalité interviendra quand plus personne ne s’exclamera: « ça c’est un bon coup gagnant ».
Un lecteur du Val de Marne @Francis Payot : Bien sûr dans un système non libéral sans concurrence on ne pollue plus. Par exemple la sidérurgie soviétique était non polluante car non libérale ! la centrale de Tchernobyl n’a pas engendré de pollution car elle a été fabriqué et maintenue dans un modèle économique vertueux (car sans concurrence libérale). L’Ile de Pâques n’a pas eu de problème de déforestation car c’était une société antérieure au libéralisme économique donc dépourvue de réel problème écologique. Tout devient simple quand on a une vision claire et simple des problèmes !
Benjamin_P : Une entreprise sans ‘marge’ ou ‘profit’ ne peut perdurer. Quelle que soit l’organisation adoptée, une entreprise doit avoir un peu plus en caisse en fin de mois qu’en début de mois. Que l’on soit anarchiste, communiste, capitaliste ou quoi que ce soit d’autre, c’est nécessaire à la survie de toute organisation.
Pierre Poulpe : Pour un dirigeant, j’identifie un triple risque à ne pas être moteur sur l’urgence climatique : 1/ Le risque « primaire », de subir comme tout habitant de cette planète, le chaos que va générer la situation si on ne fait rien. 2/ Le risque d’une dictature verte, qui tuerai leur entreprise par mesures trop brutales/rapides. 3/ Le risque de ne plus attirer les « talents ». Si tous les ingénieurs, pris de dissonance cognitive, rechignent à travailler pour Airbus/Total, et préfèrent partir cultiver leur jardin, il y aura un souci.
Pour en savoir plus grâce au blog biosphere :
18 décembre 2019, L’art de classer ce qui est bien ou mal
Et une convention de plus ! Et elle compte sauver quoi, celle-là ? Ne me dites pas que c’est le Climat… comme s’il n’y avait pas assez de machins et de grands machins pour ça. Ne serait-ce pas plutôt le Business tout connement, non ? Peu importe.
Bien sûr qu’il sont inquiets, eux aussi, nos chers patrons. Peut-être même autant que ceux qui bossent pour eux, c’est à dire pas mal de monde. En tous cas c’est avec impatience que j’attends leurs «propositions audacieuses et impactantes». Et de voir comment Manu va chapoter tout ça. Allez va, au lieu de critiquer mettons-nous plutôt de leur côté, aux patrons, tous ensemble tous ensemble ouai ouai. C’est comme ça qu’on va y arriver.
Puisque c’est ça, je les aide un peu, je leur file quelques idées.
L’avenir des transports n’est pas à la bagnole et à l’avion électrique, ni à hydrogène etc. encore moins au Cosmogol. Il est à est à la traction animale et à la marine à voile !
Alors sans plus attendre, yaca reconverdir l’industrie automobile dans la construction de calèches et diligences, chars et charrettes, charriotes en tous genres, il en faut bien pour tous les goûts et toutes les bourses. Elle peut même s’accaparer le marché du foin, de la paille et de l’avoine, du dressage, du ferrage etc. imaginons alors tous ces emplois et tout ce pognon à se faire. La matière première ne manque pas, elle est locale, verte, durable et patati et patata, les bourrins et les boeufs ça ne manque pas.