Pour Stéphane Madaule dans le journal La Croix, la progression forte de la population mondiale depuis cinquante ans n’est pas sans peser sur l’environnement, sur le problème du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Il existe bien un lien entre taille de la population mondiale et perturbations environnementales. Extraits :
Stéphane Madaule : C’est la question taboue que personne n’ose évoquer. D’après les démographes français, il n’y aurait pas de risque de surpopulation, le problème serait même la baisse de la natalité trop forte dans certains pays qui manqueront à l’avenir de cotisants pour financer les retraites. D’après les climatologues, ce sont les populations des pays riches qui posent problème par leur modèle de consommation. Enfin, s’occuper d’un peu trop près de politique de population aurait un caractère quelque peu liberticide. En plus, pourquoi ne pas faire confiance au génie humain pour résoudre les problèmes ?
Mais peut-on véritablement en rester là ? L’explosion des problèmes climatiques et de pertes de biodiversité ne se posait pas avec une planète à 2,6 milliards d’habitants dans les années 1950. Des pays émergents très peuplés, comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou le Brésil, ont basculé dans une consommation de masse à l’occidentale. C’est donc la conjugaison d’une taille de population importante et d’un processus de développement à l’occidentale qui pose problème. Même si les rejets de CO2 par habitant de la Chine sont très inférieurs à ceux des États-Unis, ce pays est devenu, en raison de la taille de sa population, le plus grand émetteur de CO2.
De plus le non-développement aboutit à ce que certains pays n’arrivent plus à produire les biens agricoles nécessaires à l’alimentation de leur population. Il conviendrait d’intensifier un productivisme agricole qui dégrade la biodiversité de la planète. Une agriculture verte s’accompagne d’une baisse des rendements, difficilement compatible avec une planète à nourrir à 9,5 milliards d’habitants en 2050. La décarbonation de l’économie mondiale demeure une utopie.
Il n’est pas du tout sûr que les pays à faible revenu aient la capacité d’aller vers un développement propre, durable, trajectoire qui n’a jamais été empruntée d’emblée par aucun pays au monde. Dans ces conditions, l’accès au développement d’un continent comme l’Afrique dont la taille de la population sera considérable en 2050 (2 milliards, soit un doublement) est potentiellement porteur à terme d’impacts forts sur le climat et la biodiversité.
À lire aussi, Certains adultes préfèrent renoncer à avoir des enfants
Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable
https://www.demographie-responsable.org/
Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable
https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/
à commander
https://livre.fnac.com/a17437174/Michel-Sourrouille-Alerte-surpopulation
– « Ce que l’on peut dire à certains climatologues, démographes et économistes, c’est qu’il semble bien qu’il existe un lien, même indirect, entre la taille déjà acquise par la population mondiale et l’acuité du problème que nous avons tous à résoudre [etc.] »
( Stéphane Madaule – La Croix )
Oui, ça ON peut toujours leur dire. Et même le dire au Pape, si ça lui chante. Et après ?
Et quand bien même ce qui lui semble bien, à Stéphane Madaule, serait avéré, prouvé et tout et tout, ce que je suis disposé à croire… en quoi serait-ON ou serions-nous plus avancés ?
Cet article ne nous apprend donc rien de nouveau. Et ne nous avance donc à rien.
Par contre je trouve bien plus intéressant «Certains adultes préfèrent renoncer à avoir des enfants» et «Doit-on continuer à faire des enfants ?»