La jeunesse a-t-elle un avenir durable ? J’en doute !

La nature est vue comme un zoo, où l’on emmène les enfants pour qu’ils s’amusent devant les singes et subissent la négation même de l’idée d’écosystème.  On assiste en fait à une véritable duperie de la jeunesse par la classe adulte dominante, qui octroie apparemment aux premiers la liberté (la licence individuelle), l’égalité (l’accès de tous à tout), la démocratie (ils ont le droit de vote), les jeux du crique les loisirs frelatés, la dévaluation de l’image et du son), la pseudo-fraternité (le nivellement par la base). A l’accélération technique , à celle des rythmes de vie, il faut ajouter une accélération sociale. aujourd’hui aucune situation n’est assurée, la transmission n’est pas garantie, la précarité règne.  Il est symptomatique de constater que les parents ne croient plus que leurs enfant auront des vies meilleures que les leurs. Il se contentent d’espérer qu’elles ne seront pas pires.

Dans la lutte écologique à venir, les Juniors encaisseront un choc matériel auquel ils ne sont pas préparés par leur éducation, bien au contraire. Un chargement de mentalité humaine prend au minimum une génération, il est rare qu’un individu change radicalement d’état d’esprit en plein âge adulte. L’enfant gardera en mémoire, comme une madeleine de Proust, le vrombissement de la voiture paternelle aux temps glorieux du pétrole abondant. Psychologiquement, il sera bien difficile aux jeunes générations qui auront connu le superflu, de consentir les sacrifices que certains de leurs aînés faisaient sur leur nécessaire. Comment réagira la jeunesse actuelle aux restrictions et pénuries à venir ? Elle a été élevée dans l’idéologie de la croissance avec, circonstance aggravante, le superflu considéré comme nécessaire, l’artificiel préféré au naturel, le virtuel identifié au réel.

Henri Laborit (en 1982) : Si des rats considéraient notre espèce comme nous observons la leur dans les cages de nos laboratoires, ils comprendraient immédiatement nos problèmes actuels et à venir : entassement démographique, épuisement des ressources, accumulation des déchets, agressivité et lutte pour la survie individuelle : le tout au détriment de l’espèce et du milieu ambiant.

Philippe Lebreton sous son pseudo «professeur Mollo-Mollo» : Pourquoi ne chante-t-on plus dans les rues ? Parce que les gens sont moins heureux ou parce que la musique d’aujourd’hui ne leur permet plus de chanter ?

Philippe Lebreton, Le futur a-t-il un avenir (Sang de la Terre 2012)

4 réflexions sur “La jeunesse a-t-elle un avenir durable ? J’en doute !”

  1. Ca fait deux générations que la société « libérale » s’efforce de fabriquer de bons consommateurs ( = dociles, frustrés, formatés, un peu concons,…) comme ds « Le meilleur des mondes »…
    Mais « une autre fin du monde est possible » (Tag à nuit debout)

  2. Le couple situation difficile et « méformation » des humains à cette situation est effectivement ce qui justifie aujourd’hui le pessimisme.
    Nous allons subir l’écroulement du monde, incapables physiquement et intellectuellement de réagir.

  3. Bonjour
    Ah ! la jeunesse … qui dit-on, représente l’avenir, porte l’espoir …
    Mouai … ou pas !
    De mon côté, moi aussi je vois cette jeunesse (NOTRE jeunesse !) comme elle est décrite au début de l’article. Bien évidemment, je ne mets pas tous les jeunes dans le même panier. Comme pour toutes choses, il y a divers degrés chez les enfants gâtés. Certains jeunes sont formidables, remarquables de lucidité, de maturité, de solidarité et de débrouillardise … et ceux-là je les encourage, je les montre en exemple. Cependant d’une manière globale, je trouve notre jeunesse littéralement, désespérante !

    Alors qu’ils ont TOUS entendu parler d’écologie, plus ou moins bien sûr, et ce depuis qu’ils savent marcher et parler, nous étions en droit d’espérer qu’arrivés à un certain âge ces gosses feraient preuve d’un minimum de respect envers l’environnement. Or quand j’en vois certains, tout de même nombreux, balancer leurs restes de Mc Do et Coca dans la rue ou dans le ruisseau, quand je les vois cramer de l’essence pour s’amuser, se foutre de tout et le crier fort, ne même pas pouvoir se libérer de leur doudou (smartphone) … eh bien quand je vois tout ça, je me dis qu’il n’y a pas grand chose à espérer de ceux là.
    De toute manière, il n’y a pas que leur comportement envers la nature qui est désespérant. Non seulement ils vivent … mais pire, ils pensent comme des porcs. L’époque est difficile pour eux je le sais, mais tout de même, je crois qu’il y a des baffes qui se perdent !
    Oui nos jeunes sont des enfants gâtés ! Pour autant, il est difficile de les blâmer puisque c’est NOUS qui les avons faits ainsi. Depuis le berceau nous les avons choyés, bichonnés, élevés comme des canards d’élevage sous une lampe chauffante. Nous en avons fait des fiottes ! Lorsque la lampe viendra à claquer, je ne donne pas cher de leur peau face aux éléments. Leurs cousins les canards sauvages, se débrouilleront beaucoup mieux.
    Le meilleur service à leur rendre serait de commencer par les «élever à la dure», comme ça l’était il y a encore quelques décennies. De leur apprendre ce qu’est le respect, les limites, et tout simplement vivre. Oui mais voilà … faudrait-il déjà que les «maîtres» le sachent et qu’ils soient exemplaires, comment sinon pourraient-ils être crédibles ?
    Bref… n’est-ce pas trop tard ? On nous dit qu’il n’est jamais trop tard etc… moi je veux bien. Cependant il faut tout de même admettre que parfois, quand il est trop tard, eh bien il est trop tard !
    D’ailleurs je partage ce passage dans l’article : « Un changement de mentalité humaine prend au minimum une génération, il est rare qu’un individu change radicalement d’état d’esprit en plein âge adulte. »
    La lecture d’Henri Laborit permet en effet de comprendre un peu la façon dont nos cerveaux sont câblés. Faut-il encore avoir envie de lire Laborit … ou de lire tout court, et d’apprendre … d’apprendre avant tout ce qui vaut vraiment le coup d’être appris.

    Comment réagiront-ils face aux restrictions et pénuries à venir ?
    Mal, très mal … probablement.
    Ceci dit, je le sais … je suis un «vieux con».

  4. Bonjour
    Ah ! la jeunesse … qui dit-on, représente l’avenir, porte l’espoir …
    Mouai … ou pas !
    De mon côté, moi aussi je vois cette jeunesse (NOTRE jeunesse !) comme elle est décrite au début de l’article. Bien évidemment, je ne mets pas tous les jeunes dans le même panier. Comme pour toutes choses, il y a divers degrés chez les enfants gâtés. Certains jeunes sont formidables, remarquables de lucidité, de maturité, de solidarité et de débrouillardise … et ceux-là je les encourage, je les montre en exemple. Cependant d’une manière globale, je trouve notre jeunesse littéralement, désespérante !

    Alors qu’ils ont TOUS entendu parler d’écologie, plus ou moins bien sûr, et ce depuis qu’ils savent marcher et parler, nous étions en droit d’espérer qu’arrivés à un certain âge ces gosses feraient preuve d’un minimum de respect envers l’environnement. Or quand j’en vois certains, tout de même nombreux, balancer leurs restes de Mc Do et Coca dans la rue ou dans le ruisseau, quand je les vois cramer de l’essence pour s’amuser, se foutre de tout et le crier fort, ne même pas pouvoir se libérer de leur doudou (smartphone) … eh bien quand je vois tout ça, je me dis qu’il n’y a pas grand chose à espérer de ceux là.
    De toute manière, il n’y a pas que leur comportement envers la nature qui est désespérant. Non seulement ils vivent … mais pire, ils pensent comme des porcs. L’époque est difficile pour eux je le sais, mais tout de même, je crois qu’il y a des baffes qui se perdent !
    Oui nos jeunes sont des enfants gâtés ! Pour autant, il est difficile de les blâmer puisque c’est NOUS qui les avons faits ainsi. Depuis le berceau nous les avons choyés, bichonnés, élevés comme des canards d’élevage sous une lampe chauffante. Nous en avons fait des fiottes ! Lorsque la lampe viendra à claquer, je ne donne pas cher de leur peau face aux éléments. Leurs cousins les canards sauvages, se débrouilleront beaucoup mieux.
    Le meilleur service à leur rendre serait de commencer par les «élever à la dure», comme ça l’était il y a encore quelques décennies. De leur apprendre ce qu’est le respect, les limites, et tout simplement vivre. Oui mais voilà … faudrait-il déjà que les «maîtres» le sachent et qu’ils soient exemplaires, comment sinon pourraient-ils être crédibles ?
    Bref… n’est-ce pas trop tard ? On nous dit qu’il n’est jamais trop tard etc… moi je veux bien. Cependant il faut tout de même admettre que parfois, quand il est trop tard, eh bien il est trop tard !
    D’ailleurs je partage ce passage dans l’article : « Un changement de mentalité humaine prend au minimum une génération, il est rare qu’un individu change radicalement d’état d’esprit en plein âge adulte. »
    La lecture d’Henri Laborit permet en effet de comprendre un peu la façon dont nos cerveaux sont câblés. Faut-il encore avoir envie de lire Laborit … ou de lire tout court, et d’apprendre … d’apprendre avant tout ce qui vaut vraiment le coup d’être appris.

    Comment réagiront-ils face aux restrictions et pénuries à venir ?
    Mal, très mal … probablement.
    Ceci dit, je le sais … je suis un «vieux con».

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