Il n’en doute pas, un seuil a été franchi, une machine irréversible est en marche, le réchauffement climatique va s’emballer et la crise va survenir avant 2050. Pour lui, « la plus grand partie de la surface du globe va se transformer en désert avec le réchauffement climatique. Les survivants se grouperont autour de l’Arctique, mais la place manquera pour tout le monde. Alors il y aura des guerres et des populaces déchaînées ». James Lovelock s’exprime ainsi dans son dernier livre, « La revanche de Gaia ». C’est un scientifique qui a étudié des dispositifs permettant de chercher des traces de vie sur Mars, d’où l’idée qui le rendra célèbre : il lui est apparu que l’atmosphère de Mars était complètement équilibrée, et qu’il n’y avait pas de vie. Or sur la Terre il y a un gaz très réactif, l’oxygène. Pourtant l’atmosphère y est favorable à la vie, avec un mécanisme qui permet de garder le même type d’atmosphère. L’hypothèse de la Terre-mère (Gaia dans la mythologie grecque) est naît en tant qu’ensemble vivant auto-régulé dont l’espèce humaine a d’abord été le système nerveux pour se transformer maintenant en empoisonneur.
La situation actuelle rappelle à James cette année 1938, où les gens, les politiciens, tout le monde savait que la grande guerre arrivait, mais personne n’agissait de manière sensée. De la même façon aujourd’hui le désastre peut survenir soudainement, la catastrophe est à la porte, mais l’espèce humaine ne fait rien. La Biosphère peut ajouter qu’on préfère se battre pour une caricature de Mahomet et pour épuiser les dernières gouttes de pétrole. Il n’y a pas de rationalité à long terme de l’action humaine.
(écrit le 5.06.2006 par Michel Sourrouille)