Ce que nous trouvons troublant dans une tribune du MONDE sur la surpopulation carcérale, c’est que si on remplace l’état de surpopulation dans les prisons à la situation planétaire où 8 milliards de personnes s’entassent sur une planète qui est devenue beaucoup trop petite pour nous, on peut refaire l’article en utilisant pratiquement les mêmes mots.
Par exemple, « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme le transfert dans un autre établissement » devient : « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme l’émigration dans un autre pays. »
La densité humaine est déjà de 60 hab./km², à 100 chaque être humain n’a à sa disposition qu’un seul hectare pour satisfaire absolument tous ses besoins et beaucoup de pays, à commencer par la France, ont dépassé cette densité de 100 hab./km². Notez que le Bangladesh a une densité de 1286 ! C’est une vraie prison… Mais LE MONDE a l’habitude de parler de surpopulation carcérale depuis plusieurs années, jamais de surpopulation humaine.
Voici le texte de Jean-René Lecerf et Jean-Pierre Sueur , « Comment comprendre que le garde des sceaux s’oppose à toute programmation afin de réduire la surpopulation carcérale ? », transformé par nos soins :
Avec près de 10 milliards d’êtres humains en 2050 selon l’ONU, la croissance démographique mondiale ne serait pas « tenable ». Déjà des personnes dorment à même le sol ou même dans la rue, des populations entières vivent dans des conditions d’hygiène, de promiscuité et d’absence d’intimité intolérables. En 2015, l’ONU définissait 17 objectifs développement durable. Mais la surpopulation humaine complique la réalisation d’au moins six d’entre eux : l’éradication de la pauvreté (ODD 1), la lutte contre la faim (ODD 2), la santé et le bien-être des populations et des travailleurs (ODD 3), l’accès à une éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et la réduction des inégalités (ODD 10). Le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre comme il était prévu la Faim Zéro d’ici à 2030. Jamais la surpopulation humaine n’a atteint dans l’histoire mondiale le niveau d’aujourd’hui. Ce surnombre est la démonstration d’une maîtrise de la fécondité laxiste, la preuve d’un refus d’agir.
Comment comprendre que les gouvernements s’opposent d’une manière ou d’une autre à un planning familial efficace qui permettrait de réduire cette surpopulation dont les effets sont délétères ? Comment peut-on ignorer les appels à la liberté de la contraception et de l’avortement dans tous les pays ? Comment peut-on méconnaître les exemples de l’Allemagne ou de l’Italie qui montrent qu’une diminution est possible et fructueuse ? Soyons clairs : dans les conditions d’entassement des êtres humains que nous connaissons, il est vain de prétendre offrir un emploi à tous les jeunes et les préparer à une vie sociale harmonieuse. Ils sont pour la plupart arrivés au monde abîmés par leur contexte socio-économique. Ils sortiront en fin de vie plus abîmés encore, malgré tous les efforts possibles.
Nicolas Sarkozy s’exprimait ainsi en 2016, dans un climat de total consensus : « Nous sommes 7 milliards d’habitants. En 2100, nous serons 11,5 milliards. La question des conséquences de cette démographie est donc centrale pour les grands équilibres de la planète ». Il souhaite que « la communauté internationale prenne en main le premier problème de la planète, qui est celui de la démographie mondiale ». Il préconisait « une conférence mondiale sur la démographie ». A son avis, le sujet doit « faire l’objet, chaque année, d’une conférence comparable à celle sur le climat ».
Mais nous en sommes en 2023 toujours à attendre désespérément une telle conférence. Les progrès réalisés en agriculture pèseront de peu de poids aussi longtemps que l’inflation démographique n’aura pas été maîtrisée. Les mécanismes d’une telle régulation sont connus. Ils ont été exposés par Robert Engelman, ancien président du Worldwatch Institute, sous forme de 9 stratégies. Il faut aussi fixer pour chaque pays un seuil au-delà duquel aucun enfant supplémentaire ne peut être admis. Ce seuil dépend de la capacité de charge de chaque territoire. Il faut bien entendu refuser les solutions trop faciles comme l’émigration vers un autre pays qui ne fait que déplacer le problème au lieu de le régler.
Bien entendu, cette régulation démographique doit être mise en place dans la concertation avec la population concernée. Mais la refuser a priori, ce serait continuer de pratiquer la politique de l’autruche. Il nous faudra de toute façon s’attaquer à un problème aussi crucial qu’injustifiable en démocratie, la prise du pouvoir par des populistes irresponsables. Une société se juge à l’état de ses élites. Ne perdons pas l’occasion de sortir enfin de la surpopulation.
LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale.
Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim.
Un média de « référence » devrait se pencher sur cette question brûlante…
Vu le temps qu’il faut pour changer les mentalités, l’inertie démographique, on aurait du s’occuper dès 1798 (Malthus) à rendre notre niveau de population compatible avec la capacité de charge de la planète. Cela n’a pas été fait, tout au contraire des politiques natalistes gouvernementales lors de la révolution industrielle ont accompagné l’explosion démographique issue du développement.
Alors comment faire pour endiguer le flot des animaux humains, sachant qu’ils restent allergiques à un choix raisonnable en matière de fécondité ?
Attendre que mère-nature mette un terme à ses errements par les dérèglements du climat, la fin de ressources naturelles offertes gratuitement, la famine ?
Attendre que les humains s’entre-tuent, ce qu’ils savent si bien faire, deux guerres mondiales n’ont pas suffit à calmer leurs ardeurs ! (à suivre)
(suite) Il y a deux sortes de militants socialistes. Ceux qui veulent la coordination de nos efforts communs, que ce soit en matière de régulation démographique ou de lutte écologique, et ceux qui préfèrent consacrer beaucoup de leur temps à critiquer les autres, même quand ils sont dans la même chapelle, qu’elles soient socialiste, communiste, écologiste, décroissanciste ou autres.
Pourtant, en matière d’explosion démographique, on connaît les remèdes : libération de la femme, égalité des sexes, contraception et avortement librement choisis, éducation à la sauvegarde de la planète, le tout étant mis en œuvre dans la concertation avec la population concernée. Si un militant déconsidère les malthusiens et , par le même occasion, ces solutions de bon sens, il fait le jeu des solutions subies, dérèglements écologiques, famines, épidémies, guerres et j’en passe. (à suivre)
(suite) Il faudrait être aveugle pour, dans un pays culturellement évolué, ne pas savoir que les solutions douces à la surpopulation existent, mais que si elles ne sont pas pratiquées volontairement, ce sont des solutions brutales qui nous tombent dessus. Malthus faisait déjà le diagnostic au tout début de la révolution industrielle : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. »
La question fondamentale demeure. Quel est le niveau optimal de population ? Nous sommes déjà 8 milliards, faudrait-il être 10 milliards ou 1 milliard ? Plus ou moins ? Il y a quelques 12 000 ans en Europe, Il y avait environ 300 000 chasseurs-cueilleurs… nous sommes passés rien que dans l’Union européenne à 448 millions. Où se situe le juste milieu ? (à suivre)
(suite et fin) Du point de vue du très long terme, la seule solution pour une humanité en équilibre stable avec son écosystème, c’est une population de chasseurs-cueilleurs, donc pour l’Europe 300 000 habitants seulement. Comme les richesses qu’offre gratuitement la nature sont actuellement mis à mal de façon structurelle par la civilisation thermo-industrielle destructrice, ce nombre est sans doute sur-évalué. Par exemple, il n’y a plus de forêts primaires, la diversité biophysique n’existe plus, les saumons de remontent plus en masse le cours de l’Adour, etc.
De toute façon, nous pouvons pas savoir combien il y aura d’humains sur Terre dans 10 000 ans. Mais ce que nous pouvons faire aujourd’hui, c’est adhérer à l’association « Démographie Responsable » pour une auto-limitation de la fécondité humaine.
Ce qui ne fait que confirmer ce que je ne fais que répéter de tous les côtés.
Mon dieu ce qu’ON se répète ! ON vit une époque formidable !! 🙂
– « Il y a deux sortes de militants socialistes […] Si un militant déconsidère les malthusiens et , par le même occasion, ces solutions de bon sens, il fait le jeu des solutions subies, dérèglements écologiques, famines, épidémies, guerres et j’en passe.»
Comme pour les chasseurs, il y a les bons et les mauvais. Maintenant que tu sais de quel côté sont les bons… les purs, les durs, les vrais, ce qui FONT quoi… et non pas les faussaires, les moqueurs, les salauds quoi… choisis ton camp camarade, socialiste !
À force de répétitions… les arguments simplistes deviennent des règles d’or. Cette comparaison entre la surpopulation carcérale et la surpopulation tout court est du même genre que celle entre l’endettement d’un ménage et la fameuse (fumeuse) Dette Publique.
Ces deux comparaisons ne sont que des trompe-couillons, de l’enfumage etc.
Pour ceux qui font semblant de ne pas comprendre… et ceux qui ont besoin qu’on leur explique longtemps pour comprendre vite… argumentation :
ON nous dit que, comme un ménage, un État ne peut pas être éternellement en déficit. Certes. Sauf que cet argument simpliste ne peut servir de règle d’or. Ne serait-ce que parce que l’argent, la dette, c’est du vent (Bernard Maris). Cette comparaison, cette rengaine, vise seulement à préparer les esprits en vue de politiques dites d’austérité («réformes», «modernisations» etc.) dont les premières victimes seront évidemment les plus démunis.
( à suivre )
Pareil pour l’autre. ON nous dit que, comme un bus, un bateau … et blablabla.
Sauf que Michel C 19 JUILLET 2023 : “La surpopulation, c’est pas un vrai problème !”
Même si ses bases sont douteuses… examinons maintenant la théorie (rengaine).
D’après les malthusiens nous serions (ils seraient) des MILLIARDS en trop.
Certains osent (c’est à ça qu’on les reconnaît) annoncer des chiffres :. 4 ou 5 voire 7,5 milliards … en TROP ! Peut-être bien, admettons, et alors ?
Eh ben ils restent infichus de nous dire en QUOI consiste EXACTEMENT la Solution.
Or jusqu’à preuve du contraire les yakas (il faut, faukon) n’ont jamais constitué une quelconque solution. (à suivre )
Vu le temps qu’il faut pour changer les mentalités, l’inertie, la baisse des taux de fécondité ici et là, etc. COMMENT, concrètement… va t’ON s’y prendre pour réduire, voire supprimer totalement, et rapidement, un tel nombre ? Sachant qu’il s’agît ici d’êtres humains… QUI doivent être les premiers ?
Faut-il lancer des programmes de stérilisations massives, ou bien des bombes remplies de produits savamment élaborés ? Ou alors les deux et en même temps, la fin justifiant les moyens ? Mystère et boule de gomme. Ce genre de sujet est tabou. Sauf bien sûr pour quelques grands malades. Pour faire bonne figure, même les pleurniches se doivent de faire dans le politiquement correct :
– « Bien entendu, cette régulation démographique doit être mise en place dans la concertation avec la population concernée. »
Bien entendu… ON vit une époque formidable !! La bonne blague ! 🙂
En réalité tout surpeuplement est une prison, par définition le surpeuplement est une agression contre la beauté du monde, contre les ressources et contre… la liberté.