L’Assemblée nationale nous fait bouffer du glyphosate

Rejet à l’Assemblée de l’inscription dans la loi de la date de sortie du glyphosate. Pourtant plusieurs amendements ne faisaient que traduire la promesse d’Emmanuel Macron d’interdire en France cette substance, principe actif du Roundup de Monsanto. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a dit comme d’habitude n’importe quoi : « J’ai complètement confiance dans les engagements du Président de la république et je n’ai pas besoin de l’inscrire dans la loi ». Une députée LREM rétorquait qu’on ne cherche pas les alternatives quand il n’y a pas de date butoir : « Les paroles s’envolent, les écrits restent. » Travert de travers a surtout insisté sur la nécessité de trouver une solution pour les agriculteurs, rappelant la ré-autorisation européenne pour cinq ans, « sur fond de controverse scientifique sur sa dangerosité ». Un député (FI) a expliqué au ministre « qu’il n’y avait pas de controverse scientifique sur le glyphosate », jugeant ce débat « emblématique du renoncement du gouvernement à changer le modèle agricole »*. Voici quelques réactions sur lemonde.fr choisies parmi plus de 250…

MICHEL BEL : Entre le lobby des armes et celui des produits phyto-sanitaires il ne nous reste plus qu’à crever « la gueule ouverte ». Il ne nous reste plus qu’à remercier nos représentants qui ont transformé le parlement en thanatocratie. Si cela peut nous rassurer, ils crèveront eux aussi au même rythme que nous.

Qu’elle est belle : Belle la façon « nouvelle » de faire de la politique. Macron piétine, voire recule, et tergiverse comme les autres !

touvabien : Ben alors, les ordonnances ça sert à quoi ? Ce ne serait pas éco-logique ?

Andy : Après avoir refusé il y a quelques jours de révéler le contenu diététique des aliments dont il est fait la publicité à la télévision (et donc on va continuer à baigner dans une culture de la pub et du mensonge), maintenant l’Assemblée nationale refuse de protéger les Français contre le glyphosate ! Décidément notre Parlement est juste une chambre d’enregistrement des desiderata des lobbies.

Fourvière69 : glyphosate même à proximité des habitations ? Quel scandale ! Honte à cette majorité et à ce gouvernement qui se fichent de la santé des Français ! J’espère que Hulot va arrêter de se compromettre. Ça doit être un calvaire pour lui.

Bakounine : Adieu les abeilles et ce bourdonnement dans les jardin fleuris, dans les cerisiers au printemps. Vienne le jours de nos cancer, de nos enfants malade …

Campagnol des champs : Apparemment les abeilles n’élisent pas de députes !

Annie la Douce : Quels déchaînements d’absurdités sur le glyphosate, soit par ignorance crasse, soit par haine de ce pouvoir politique, soit par idéologie écologique rance, ou l’ensemble. Le glyphosate est un herbicide, pas un pesticide, donc il ne tue pas les abeilles, permettant de se passer des labours qui eux tuent les vers et la végétation.

Aimable : « labours qui tuent les vers » ! ! et sans doute aussi la bêche dans les jardins ? Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Quand les instruments aratoires en tuent 1, le glyphosate avec toutes les autres saloperies en tuent 10.

PATRICK VAILLANT : On peut discuter sans fin sur les effets du glyphosate. Ce qui était important dans cette décision d’interdiction, c’était moins le produit et le débat sur ses effets délétères que le changement de paradigme de l’agriculture qu’elle provoquait. Quelle occasion manquée, alors que l’agriculture française et l’alimentation font partie de notre patrimoine culturel ! La notion de « produit de remplacement » est une fumisterie, bien sûr.

Bing Bong : Manifestement il est plus facile de s’attaquer aux cheminots qu’à la FNSEA et au lobby des pesticides Et la santé financière prime sur la santé sanitaire. Nos enfants et petits enfants remercieront du fond du cœur nos politiques .

Ulises : Mais à quoi donc sert Nicolas HULOT ?

le sceptique : Il va servir à éduquer Macron sur l’écologie quand il présentera sa démission.

Ingénieur agronome : Dans les sols soumis à une culture intensive la micro faune présente a diminué de 90% tuée par les pesticides et herbicides. Cette micro faune (vers de terre, etc…) indispensable pour aérer le sol, permet l’enfouissement profond des eaux de pluie. Cela réduit les ruissellements de surface, les coulées de boue, le glissement des terrains et réduit l’arrosage automatique complémentaire qui pallie le ruissellement des pluies. Il faut sortir de ce cercle vicieux.

Alan : L’agriculture est autrement plus compliquée qu’une industrie automobile : soit la solution est chimique (nouveau produit, en sachant que rien n’est dans les cartons actuellement) et il faut au moins 5 ans entre « 1ère découverte » et son autorisation, soit la solution est agronomique et il faut au moins 2 rotations pour être sûr (soit au moins 6 ans pour les rotations les plus courtes). Même avec la loi, vous ne pourrez pas changer ces contraintes techniques.

le sceptique : ces molécules coûtent cher, demandent des manip, baissent les rendements, tuent les sols, rendent malade l’exploitant et la population, pourtant… on les utilise dans le monde entier. Étrange folie collective, des inventions avec zéro avantage qui se diffusent. Un peu comme le fossile: c’est le diable incarné, il n’a aucun intérêt, chacun vit dans la terreur de ses effets, pourtant tout le monde en use. Bizarre, j’ai l’impression qu’il manque des termes dans ces équations…

* Le Monde.fr avec AFP | 29 mai 2018, Rejet à l’Assemblée de l’inscription dans la loi de la date de sortie du glyphosate

7 réflexions sur “L’Assemblée nationale nous fait bouffer du glyphosate”

  1. Pour les réformes qui visent les gens de rien, pas de souci et pas de complexe, on légifère sans tergiverser. Bien évidemment pour le glyphosate y a un souci, la conclusion est limpide, y aura pas de pénurie, ils pourront continuer à balancer leur merde tout en faisant leur beurre. Je mesure mes mots et je précise que mes écrits ne visent en aucun cas la PAYSANNERIE
    Pour les gens de rien, ils passeront bientôt l’épreuve du contrôle technique nouvelle version, l’initiative tout à fait louable, mais dont les conséquences pour beaucoup seront douloureuses, et dans ce cas pas de tergiversation.
    Comme il l’écrivait en son temps, le préposé à « l’écologie » du gouvernement qu’il aimait « les chemins de traverses » …. Aujourd’hui nous n’en doutons plus

  2. Didier Barthès

    Ces produits sont par nature destinés à contrecarrer le fonctionnement naturel du vivant, comment pourraient-ils être inoffensifs ?

  3. Didier Barthès

    Ces produits sont par nature destinés à contrecarrer le fonctionnement naturel du vivant, comment pourraient-ils être inoffensifs ?

  4. Si Annie la douce veut bien se resservir une louche de raticide, puisqu’il ne tue que les rats…

  5. Si Annie la douce veut bien se resservir une louche de raticide, puisqu’il ne tue que les rats…

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