Laure Belot et une journaliste du Monde qui peut aussi bien parler de Facebook et du smartphone que des Recycling Party. Autant dire que sa fibre écolo est très superficielle. Si elle développe un article* sur les achats de proximité, c’est pour faire le tour des sites d’achat direct auprès des producteurs, ce n’est pas pour montrer que là est notre avenir. Elle nous met en ligne avec les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, avec les producteurs de ta région, avec l’achat groupé de la ruche. Il faut donc être locavore, manger les produits locaux et oublier le bio qui vient de trop loin. Très bien, mais quelle serait notre motivation pour changer notre mode de consommation ? Laure Belot n’en sait rien, donc elle ne le dira pas. Pas grave, nous allons lui expliquer.
Les jumeaux hydrocarbures (pic pétrolier et réchauffement climatique) nous imposent une descente énergétique. Il ne s’agit pas de catastrophisme, mais d’une réalité. Le meilleur moyen est de tendre localement à l’autonomie alimentaire et énergétique. Chaque territoire doit élaborer un plan d’action de descente énergétique (Pade), ce qui peut rejoindre des pratiques locales existantes (plan climat local, AMAP, SEL, MAB, Velocité, point info-énergie, jardins partagés…) et permet d’instaurer une dynamique collective. Il s’agit donc d’assurer concrètement la transition énergétique.
Nous comprenons alors cet engouement pour se mettre à l’heure locale, les citoyens se préparent (inconsciemment) au prochain choc pétrolier ! Pour en savoir plus, Laure Belot peut lire le Manuel de transition de Rob Hopkins…
* LeMonde du 24 mai 2011, Les consommateurs se mettent à l’heure « locale »