Martine Aubry en sidération footbalistique

Soyons clair, un politique n’a pas à soutenir le foot-spectacle. Pourtant tout le monde parle du LOSC (Lille olympique sporting club) avec Martine Aubry… qui s’en réjouit*. Il paraît selon cette présidentiable que la victoire du LOSC « donne une immense fierté à Lille, rejaillissant sur l’énergie de tous ». Illusion de la société-spectacle ! Son premier adjoint est dithyrambique : «  Un LOST qui gagne a la même importance que nos pôles de compétitivité. Une équipe de premier plan est un agent économique majeur. » Illusion de la société-spectacle !

Il est intéressant de noter que celui qui préside le LOSC depuis 2002 est aussi un producteur de cinéma, administrateur de Pathé et membre du conseil de surveillance de Gaumont. Un spécialiste de la société-spectacle préside le foot ! Une arène toute neuve de cinquante mille places paraît nécessaire… le stade sera payé par Lille Métropole Communauté urbaine par le biais d’une redevance annuelle de 24,7 millions d’euros sur 31 ans au partenaire privé ! Comme d’habitude, ce sera les contribuables qui paieront pour la mégalomanie de nos dirigeants. L’entraîneur est d’abord un metteur en scène, le jeu de toque permet le spectaculaire. Et les spectateurs deviennent accro devant des types qui se contentent de pousser la baballe. La sidération du public, dans le sens d’effondrement d’une fonction vitale, devient totale.

La socialiste Martine Aubry devrait savoir que divertir, c’est dominer , c’est se mettre au service de l’idéologie libérale: « Les philosophes de l’école de Francfort avaient montré que le capitalisme produit des modes de comportements compétitifs, dont le sport est le modèle paradigmatique. Dans le numéro spécial de la revue Partisans (Sport, culture et répression de septembre 1968), on expliquait déjà que le sport est une structure politique d’encadrement des masses, et notamment de la jeunesse, un moyen de contrôle social que le fascisme a porté à son comble. On s’est heurté à la fois au parti communiste, qui défendait le sport dit socialiste, et à la bourgeoise gaulliste, qui souhaitait produire des champions. Le sport est une superstructure idéologique, pour parler comme Marx, qui a pour fonction de reproduire les rapports de production, de conformer les gens à la compétition de tous contre tous, à la servilité, l’aliénation et l’acclamation des héros. Le sport a la vertu de dissimuler sous son côté anodin, bon enfant, populiste, ses fonctions politiques réactionnaires. Le sport est un phénomène de manipulation de masse utilisé par la télé, la publicité, le discours politique. »

Plutôt qu’au foot, la socialiste Martine Aubry ferait mieux de s’intéresser aux sables bitumineux**.

* LeMonde du 22-23 mai 2011, Tout le monde parle football à Martine Aubry.

** LeMonde du 22-23 mai 2011, L’essor des sables bitumineux inquiète l’Europe.

1 réflexion sur “Martine Aubry en sidération footbalistique”

  1. __depuis toujours les Socialox font dans le Sport -S- des initiales des 2 mots

    __de part « ses » demeures « aubry martine » poSSède combi1 de bknes qi tournent à l’électraQranium

    __ »aubry martine » poSSède combi1 de trol’p/viqles dont tondeuz à gazon et bateau

    __à combi1 se monte « sa » fortune ?? s du mm ordre qe dame « anne s1clr »

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