Nicolas Hulot est le mieux placé comme candidat écolo. Pourquoi ? Parce que nos procédures politiques relèvent de la société du spectacle. Jamais dans une société véritablement démocratique un acteur de cinéma comme Ronald Reagan n’aurait pu accéder à la présidence des USA. Cela n’a été possible que parce que les médias – presse, télévision et cinéma -, formatent la perception des citoyens. Le bon candidat politique, c’est celui qui obtient le meilleur audimat. Ségolène Royal n’était rien avant les présidentielles de 2007 ; mais les médias l’ont intronisée contre Fabius et Strauss-Kahn. Il en est de même des candidatures écolos, les militants choisissent celui ou celle qui passera le mieux sur les écrans. Mélenchon est aussi écolo que Sarko : un jour il n’y connaît rien, le lendemain, c’est le premier des écolos. Mais il fait le buzz aujourd’hui, les médias adorent ses petites phrases et ses attaques contre les médias ; des écolos le rejoignent et le parti communiste devrait se plier à ses foucades pour continuer d’exister.
Pour les présidentielles d’avril 2002, les militants des Verts ont voté une première fois pour l’obscur Serge Lipietz, mais il n’a pas percé le mur médiatique. Alors il a été obligé de rendre son tablier pour laisser la place à l’ancien présentateur télé Noël Mamère : un type connu, et il assure plus de 5 % des voix ! Pour la présidentielle de 2007, le vote n’avait pu départager au deuxième tour « à deux voix près » les candidatures vertes de Dominique Voynet et Yves Cochet. Un second deuxième tour avait dont été improvisé avec résultat le 18 juillet 2006 : Dominique l’emportait alors par 57 voix. Les militants écologistes ont choisi la plus présentable médiatiquement. D’un côté Yves, apôtre de la pétroapocalypse et tenant d’une identité plus forte des Verts. De l’autre Dominique, « Il faut que notre projet soit plus populaire en s’adressant aux jeunes et aux pauvres ». Il n’y avait qu’un vote pour ramener les Verts dans leurs fondamentaux, Yves Cochet. Mais les militants préfèrent les alliances et le culte de Sainte-Sofres… Il n’est plus question de parler des générations futures et du saccage de la planète.
Pour 2012, le candidat maintenant déclaré Hulot a déjà l’atout de la médiatisation, mais aussi le handicap d’un discours alarmiste sur les limites de la biosphère. Pour les primaires EELV, rien n’est donc encore joué. Sans surprise, Yves Cochet s’est déjà rangé derrière Nicolas. L’autre candidate Eva Joly, assez malmenée par les médias, ne devrait pas faire le poids. La secrétaire nationale du parti écologiste Cécile Duflot commence à lâcher Eva Joly : « Nicolas Hulot est pragmatique et je lui fais confiance ». Mais comme d’habitude, c’est l’évolution de l’audimat qui va conditionner le vote des militants. La démocratie est la victime d’une dictature des écrans.
Allons chercher auprès de l’autre ce qu’il apporte à la collectivité humaine au lieu de nous acharner à faire la liste de ses faiblesses et de ses incohérences. Je suis sidéré par la violence étalée sans vergogne ; les blogs, les échanges sur Internet en constituent trop souvent la sinistre démonstration. Il semble que ce qui se connecte avec le plus d’aisance, ce sont les mécontentements, les aigreurs, les haines. Est-ce là l’idéal promis naguère par l’instauration d’un village planétaire ?
Approcher l’autre demande de l’attention, du respect. C’est à ce prix que l’homme actuel cessera d’être celui qu’Edgar Morin ne qualifie rien moins que d’Homo sapiens demens.
Nicolas Hulot
Nicolas Hulot, le grand écotartuffe qui n’a rien contre le nucléaire, qui n’est pas contre le capitalisme, même si on lui met la couleur verte, qui est un grand ami d’un autre Nicolas, celui qui a fait un grand mal avec son grenelle de la connerie.
Nicolas Hulot a fait beaucoup de mal à l’écologie, qu’il se retire de la politique, on ne veut pas de lui !