« Celui qui croit qu’une croissance infinie peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste « (Kenneth Boulding). La planète subit par l’activité humaine une « grande transition » qui est schématiquement le passage d’un système ouvert à un système fermé. Dans un système ouvert, il est possible de concevoir n’importe quelle croissance. Dans un système fermé, l’homme ne peut plus agir comme bon lui semble.
Julien Bouissou : Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées le 22 octobre 2024, la croissance mondiale devrait très légèrement décélérer, à 3,2 % en 2024 et 2025, après avoir atteint 3,3 % en 2023. Le FMI souligne cependant les risques d’une croissance molle pour les équilibres sociaux et environnementaux. Les défis structurels comme le vieillissement de la population, la faiblesse des investissements et une hausse de la productivité à des niveaux historiquement bas brident la croissance mondiale. De même par la montée du protectionnisme. La croissance mondiale semble donc à bout de souffle, trop faible pour absorber le gonflement de la dette publique, éliminer la pauvreté et effectuer les investissements qui s’imposent dans la lutte contre le réchauffement climatique. A cela s’ajoutent des budgets de défense partout en hausse dans un contexte de tensions géopolitiques accrues. Le ralentissement mondial va être ravageur pour les pays les plus pauvres, déjà très endettés….
Le point de vue des écologistes décroissancistes
Selon le FMI, l‘endettement nous condamne à la croissance mais il ne considère pas la destruction de l’environnement. La lutte pour le climat nous condamne à la croissance mais il ne considère pas la destruction de l’environnement. La lutte contre la pauvreté nous condamne à la croissance mais il ne considère pas la destruction de l’environnement. Le FMI ne se pose pas les questions qu’il devrait se poser.
Le FMI n’a aucune idée du monde qui se profile, une décroissance obligée vu le niveau de raréfaction des ressources et de pollution. Nous avons dépassé les limites de la planète, nous n’avons pas écouté le rapport de 1972 sur les limites de la croissance. Le FMI s’alarme d’une croissance de 3,2 % alors que cela veut dire un doublement d u PIB mondial en moins de 22 ans seulement. Intenable ! Mais le FMI montre que sans croissance forte, il n’y a a pas de diminution possible de la pauvreté, pas de remboursement possible de la dette, par de lutte possible contre le réchauffement climatique… En clair nous sommes complètement coincés sauf à rêver comme le FMI à une croissance perpétuelle possible dans un monde fini. Le FMI et tous les décideurs doivent nous faire changer de paradigme. En période de « croissance molle », il faut faire des efforts quand on vit à l’occidentale, c’est-à-dire restreindre son train de vie, éviter l’avion et le tourisme au long cours, etc.
Le DEBAT, y’en a pas
Abengourou27 : Quelle médiocrité, ce FMI ! Il serait temps que ces brillants économistes comprennent qu’il convient désormais d’intégrer la disponibilité des ressources dans les modèles de croissance. La décroissance sera subie, c’est inéluctable, c’est une réalité physique. Et elle sera d’autant plus violente que nous accélérerons l’extraction de nos ressources. Donc continuer à prôner la croissance du PIB comme facteur de prospérité et de bonheur, c’est soit du déni, soit de la bêtise.
Tanith : Une croissance continue (et donc quasi-infinie) dans un monde aux ressources finies, ce n’est de toute façon pas possible et ce ralentissement était plus que prévisible. L’économie telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui est destructive. Elle détruit les ressources de la planète. Et elle détruit les hommes en les broyant pour plus de profits pour de moins en moins de gens.
Kala : La contraction de la croissance est une très bonne nouvelles pour le climat contrairement à ce que semble préciser l’article…
jamaiscontent : Faire croire que la croissance économique sans fin est ce qui permettra de mettre fin à la pauvreté et de protéger l’environnement est quand même une arnaque intellectuelle sans nom: cette croissance est portée par la financiarisation de l’économie et le libre-échangisme dont l’objet n’est pas de combattre la misère, mais de maximiser les profits.
1984 is coming : les limites planétaires étant ce qu’elles sont…
Sli : C’est le moment d’embrayer sur la décroissance, coordonnée et salvatrice. Commençons dans nos rues en taxant drastiquement les SUV et la bagnole en général. Et au niveau international mettons un frein au commerce déséquilibré.
En savoir plus sur le FMI grâce à notre blog biosphere
FMI. L’allié démoniaque de la mondialisation
extraits : Les accords de l’OMC ont été négociés et signés en avril 1994 à Marrakech par la majeure partie des puissances commerciales du monde. Le but principal de favoriser l’ouverture commerciale. Le FMI (Fonds monétaire international) est le frère jumeau de l’OMC, organisation bien antérieure (1945), mais vouée à augmenter les dettes des pays par l’incitation au libre-échange à crédit….
le FMI, le peuple et la nature
extraits : Qui faut-il défendre ? La nature ? Le peuple ? Les banques ? La réponse est difficile car tout est lié, c’est l’idée générale de ce blog. Comme les banques exploitent le peuple qui exploite la nature, nous nous mettons bien sûr du côté du plus exploité, la nature. Car la nature donne au peuple les moyens de vivre et le peuple demande aux banques les moyens de consommer la nature. Et si la nature est surexploitée, elle ne pourra pas donner à manger au peuple qui ne pourra pas engraisser les banques. Cqfd. Prenons un exemple, le FMI, cette banque de refinancement…
Pic pétrolier : l’alerte ignorée d’un expert du FMI
extraits : Michael Kumhof est co-responsable de la modélisation au sein du Fonds monétaire international (FMI). Son inquiétude concernant un déclin prochain de la production mondiale de pétrole ne trouve aucun écho dans la ligne politique du FMI.Il est interrogé en 2012 par Matthieu Auzanneau….
– « Bah oui, tout ce beau est embourbé dans la croissance y compris les gauchistes ! [etc.]
En effet, le Fmi, Macron, Von der Leyen, Mélenchon et la compagnie UmPs internationale peuvent brayer le cœur en liesse « Croissance, croissance, croissance » en sautant comme des cabris [et patati et patata] » (Bga)
Qu’il existe des gauchistes qui brayent le cœur en liesse « Croissance, croissance, croissance » … après tout pourquoi pas. J’ai toujours dit que des cons il y en avait partout. Mais déjà faudrait-il s’entendre sur ce qu’est un gauchiste. Parce que depuis que notre misérable Jean-Marie (Nakun-Œil) traite sa fille de gauchiste, en sautant comme un vieux débris, depuis que sur ce blog un autre débris nous dit que le RN est à gauche… j’avoue être un peu déboussolé.
Bref, faudrait peut-être pas généraliser et débiter n’importe quoi. (à suivre)
(suite) Pour commencer ON pourrait écouter, ou réécouter, le discours de ce député LFI à l’Assemblée Nationale le 26 septembre 2018 :
– «Votre croissance, nous n’en voulons plus !» (francoisruffin.fr/discours-croissance)
Quant à l’autre, celui que cite et qui obsède tant le BGA, celui qui maintenant ferait bien de se taire, définitivement, tout comme le BGA… là encore ON peut toujours savoir ce qu’il pense de la Croissance :
– Jean-Luc Mélenchon : « Je m’interdis le mot croissance » (reporterre.net 19 avril 2012)
– Jean-Luc Mélenchon rappelle que la croissance n’a pas le même sens pour les libéraux et la gauche (francetvinfo.fr 21/05/2012)
Et ON pourrait comme ça les y passer toustes, à commencer par notre Marine nationale. 🙂
Et pourquoi Biosphère s’alarme d’un FMI qui s’alarme d’une croissance molle ? Personnellement je ne m’inquiète pas ! En effet, le Fmi, Macron, Von der Leyen, Mélenchon et la compagnie UmPs internationale peuvent brayer le cœur en liesse « Croissance, croissance, croissance » en sautant comme des cabris, elle ne viendra pas ! Des incantations de croissance ce n’est pas ça qui produit de la croissance ni même de la production de biens et services. Et oui leur idole qu’est leur déesse Gaïa est malthusienne en leur grande ignorance collective… La seule croissance qui se produit, c’est de la production monétaire, ah faire marcher la planche à billets et multiplier les crédits revolving (États, entreprises et particuliers) pour répandre encore plus de monnaie, ils kiffent grave, ces politiciens ont l’impression d’enrichir tout le monde à coup de bazooka monétaire et d’hélicoptère de monnaie,
(suite) mais finalement il n’y a toujours pas de croissance car l’inflation revient comme un boomerang pour nous rappeler qu’on ne consommera pas plus de ressources naturelles. Et oui leur déesse Gaïa a décidé que les ressources naturelles aient un budget à ne pas dépasser…
Et oui hélas pour eux, il y a un budget pétrole, un budget charbon, un budget gaz, un budget pour chaque métal à ne pas dépasser car les réserves sont définies une fois pour toute par Gaïa et la déesse n’en remettra pas plus en cours de la partie. Toutefois, on va me rétorquer que les métaux ça se recycle, oui enfin pas tout à fait, les alliages on ne pas les recycler, quant aux métaux bruts il est vrai qu’on peut en recycler une fraction pour certains d’entre eux mais pas tous, ensuite les métaux perdent en qualité après chaque recyclage, puis surtout encore faut il de l’énergie pour pouvoir recycler !
Oui, de toute façon la réalité matérielle du monde, son effondrement écologique et le manque de ressource viendront vite contredire tous ces croissancistes.
Le FMI ferait mieux de s’alarmer de la pensée molle. Mais voilà, comment le pourrait-il ? Comment un Bolloré pourrait-il déplorer la croissance de l’audience de CNews, et/ou celle de sa fortune personnelle ? Comment un fou de guerre pourrait-il se désoler de la croissance des ventes d’armes, voire du nombre de conflits ? Le FMI, l’OMC, TOUS les gouvernements, TOUS les chefs d’entreprises, n’ont que ce put…de mot à la bouche :
– Croissance, Croissance, Croaaa-ssance !
Et en même temps pratiquement tous les économistes. Et en plus, cerise sur le Cake, à tous les niveaux (en haut, en bas, à droite, à gauche, entre les deux etc.) tous ces pauvres andouilles qui ânonnent le Catéchisme. Misère misère
Bah oui, tout ce beau est embourbé dans la croissance y compris les gauchistes ! Car tout le monde est embourbé de crédits et de dettes en tout genre. Tout le monde est surendetté à des degrés divers, voir empilent des dettes. Dettes des États, dettes des ménages, dettes des particuliers, dettes des entreprises. Or pour rembourser les dettes, il faut produire toujours plus ! Puisque si tu empruntes 100 euros, tu devras rembourser 105 euros. Donc si tu as dépensé les 100 euros, il faudra que tu produises des marchandises ou services d’une valeur supérieure car il te faudra 100 pour effectuer l’échange et quelques euros de plus pour payer les intérêts ! Pour qu’il y ait de la croissance, il faut que le taux de production de biens et service soit supérieur aux taux d’intérêts des banques, car si tu produis moins tu ne peux plus rembourser et tu n’es plus solvable !