Nous avons déjà parlé de Laure Belot, une journaliste du MONDE qui peut aussi bien parler de Facebook et du smartphone que des Recycling Party. Autant dire que sa fibre écolo est très superficielle. Mais là, elle exagère : toute une page* sur les écorésistants en relayant les fabricants de doute « Quand on constate les erreurs commises par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) »… ou ceux qui pratiquent l’amalgame : « Certains me demandent de faire des efforts alors qu’ils ont deux voitures… complots industriels pour consommer des produits verts ». Mais nous comprenons mieux l’article de Laure Belot quand on sait qu’il illustre les nombreuses réponses obtenues à l’appel « Réfractaires au développement durable, témoignez », lancé fin mars sur lemonde.fr. Notons que l’article-papier est moins virulent que le listing des témoignages sur lemonde.fr, ce n’est donc pas Laure Belot qui est coupable de désinformation, c’est vraiment LE MONDE lui-même qui cherche à couler le mouvement écologique.
Un journalisme qui recherche l’avis des ignorants sans vouloir dénoncer leurs contre-vérités pose problème. D’autant plus que LE MONDE papier a publié récemment** une tribune de Dominique Simonnet qui insulte l’écologie politique et EELV avec des expressions diffamatoires comme « pires pratiques manœuvrières… dans le seul but de sucer le sang du parti socialiste… soupe idéologique… vacuité de la pensée… petits commissaires verts … l’écologie, appellation fourre-tout… intégrisme vert. » On croirait entendre un type de droite antiécolo, pas du tout : Dominique Simonnet est comme par hasard un des fondateurs de Génération Ecologie, créé à l’instigation de François Mitterrand pour concurrencer Les Verts avant les élections régionales de 1992 ! On ne nous dit pas tout sur LE MONDE, on nous trompe.
* LE MONDE du 4 avril 2012, Le nombre d’écorésistants progresse en France + les produits verts toujours inaccessibles
** LE MONDE du 3 avril 2012, L’écologie n’est pas morte, c’est l’écologie politique qui n’existe plus
« Un journalisme qui recherche l’avis des ignorants sans vouloir dénoncer leurs contre-vérités […] »
Ca s’appelle la « science citoyenne ».
« Un journalisme qui recherche l’avis des ignorants sans vouloir dénoncer leurs contre-vérités […] »
Ca s’appelle la « science citoyenne ».