De la part de Michel Tarrier, en résumé :
« Où est ce Onzième commandement ? Par exemple La Terre tu respecteras ! Les ressources, les plantes et les bêtes tu honoreras ! Tu aimeras ta planète comme toi-même ! Jamais, dans le confessionnal, je n’ai entendu : Alors, mon fils, as-tu piétiné une plante, écrasé une chenille, t’es-tu réjoui du spectacle du cirque ou du zoo, t’es-tu détourné des beautés de la création ? Seulement : Alors, mon fils, as-tu eu de mauvaises pensées ? As-tu mal agis envers Notre Seigneur ? Confesse-toi, mon fils… ! Quand on a une dizaine d’années et que l’on s’agenouille, on peut toujours avouer qu’on a volé trois sous dans le porte-monnaie de maman, histoire d’en être absout, comme il se doit.
Les péchés branchés étaient ceux en relation avec le génital, la propriété, la vie de l’homme, mais rien qui puisse avoir un quelconque rapport avec le végétal, l’animal ou le paysage. Pour le théocrate, la Nature est une création froide, ne méritant pas l’adoration. La Nature a créé l’humanité, Nature et humanité sont indissociables. Non ? Au sein de l’incommensurable fatras mystificateur de l’Église, ce ne sont pourtant qu’échafaudages pour opposer humanité et Nature. Avant de pénétrer dans l’arène, le torero se signe de la croix, on tue le cochon le jour du saint patron, la messe de la Saint-Hubert consacre la chasse à courre…
Selon les traditions bibliques, les Dix Commandements sont tous exclusivement axés sur une morale anthropocentriste. L’absence d’une onzième parole d’essence environnementale, l’inexistence de toute faute à l’endroit du Vivant et de la biosphère, font que depuis 6 000 ans le judaïsme et le christianisme incitent à une inconduite totale vis-à-vis de la Nature. Cet oubli essentiel du décalogue est posé avec insistance depuis les années 1970. »
Sur ce blog, nous allons plus loin que Michel Tarrier. Nous estimons que n’avons nul besoin des dix commandements de la tradition biblique, les dix commandements de la Biosphère sont déjà inscrits sur Internet et remplacent avantageusement les vieilles traditions inutiles.