Virginie Maris : « Les notions de catastrophe écologique, d’effondrement et de rupture sont entrées dans les médias généralistes. La nature sauvage, cette part du monde que nous n’avons pas créée, disparaît sous nos yeux. L’avidité humaine se paye directement par la consommation gloutonne des milieux naturels, brûlant des forêts immémoriales pour y faire pousser de l’huile prête à engraisser nos tartines et booster nos voitures. Le tissu vivant se mite par le maillage de nos routes et nos rails. En France métropolitaine, nous ne protégeons véritablement que 1,3 % du territoire. On artificialise l’équivalent d’un département tous les onze ans.La croissance économique n’est que l’autre face de l’effondrement écologique. « Maître et possesseur de la nature » ? Mais c’est d’un monde en ruine queles riches prennent le contrôle un champ de bataille miné de leurs armements (biocides, polluants, CO2). Et pourtant, le sauvage n’a pas dit son dernier mot ! Déjà le béton des cités se fend sous la force des racines, les rivières endiguées débordent, la terre s’échauffe. Il nous rappelle la vanité de l’ingénierie humaine : antibiorésistance, invasions biologiques, maladies infectieuses, dérèglement climatique…
Pour se détourner de la trajectoire macabre dans laquelle nous sommes engagés, il faut accepter de décoloniser la nature. Un tel projet prendra des formes nombreuses et l’une d’entre elles, la plus radicale peut-être mais aussi la plus urgente, est de soustraire de grands espaces à l’influence humaine : ne pas construire, ne pas développer, ne pas organiser. Combien sommes-nous aujourd’hui à souhaiter cette rupture ? Ne sommes-nous pas infiniment plus nombreux que les technophiles, nous qui croyons qu’un monde sans vie sauvage ne vaudrait finalement guère mieux que la fin du monde ? »*
Qu’il est doux de rêver à une insurrection des consciences ! Pour en savoir plus sur Virginie Maris, lire :
philosophie de la biodiversité (petite éthique pour une nature en péril)
* LE MONDE du 27 juillet 2019, « Un autre monde semble disparaître, cette part que nous n’avons pas créée : celui de la nature sauvage »
Mais non rassurez-vous, le SAUVAGE ne vit pas du tout son dernier soupir. Au contraire, regardez-le, il est actuellement en pleine forme. En forme de quoi peu importe, je veux dire qu’il est à la mode. C’est même une marque de parfum. Pour homme, parait-il …
Regardez-le, dans le désert californien, comme il est en forme, comme il est vivant, comme il pète le feu… notre « rebelle », notre « sauvage ». N’est-il pas bandant, sexy, notre Johnny… dis ?
« Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny, envole-moi au ciel … » N’est-il pas beau, dis… ?
Tatoué de partout, avec tous ses bijoux, notre gentil toutou. (c’est juste pour la rime) .
Et ce visage, ce regard noir … mon dieu qu’il est beau … je crois voir Lucifer.