La vie interne dans un parti n’est pas un long fleuve tranquille. C’est d’autant plus vrai quand des membres d’un parti qui se dit écolo mélangent son objectif de conquête du pouvoir par les urnes et revendications sociétales d’un féminisme très particulier. La « victimaire » Sandrine Rousseau est adepte de l’écriture inclusive, féministe liant l’exploitation de la nature et la domination subie par les femmes, mais aussi décoloniale et intersectionnelle. Elle dénonce une société de prédation qui prend et jette les corps des femmes, des racisés, des plus précaires. Son grand truc désormais, c’est la souffrance, elle se veut la voix des vies brisées. Elle avait accusé son camarade de parti Denis Baupin de l’avoir embrassé de force en 2011 et en avait fait un livre, « Parler ». Mais invitée dans l’émission de Laurent Ruquier, elle s’effondre quand Christine Angot lui fait comprendre que réclamer un statut de victime n’est pas une revendication politique.
Disons-le tout net, nous n’aimons pas les femmes qui font de l’entrisme au sein d’EELV principalement pour porter les couleurs d’un féminisme différentialiste. Par contre nous aimons les féministes qui font de la lutte écologique leur première des priorités.
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rappel des faits : En juillet 2022, Le Figaro a révélé que la cellule sur les violences faites aux femmes d’Europe Ecologie-Les Verts a été saisie au sujet du secrétaire national d’EELV , Juilie Bayou. Celui-ci a déclaré : « La commission a été saisie suite à une rupture douloureuse et difficile. Cela ne constitue en rien des violences sexistes ou sexuelles ni des comportements inappropriés envers quiconque. Mon ex-petite amie avait une rancœur qu’elle ne cache pas puisqu’elle m’a clairement écrit, trois jours après avoir saisi la commission interne d’EELV : ‘Inquiète-toi. Je vais revenir et en force. La chute va être douloureuse’ .»
Sandrine Rousseau dans « C à vous » le 19 octobre 2022 : « L’ex-compagne de Julien Bayou, que j’ai reçue moi-même, a fait une tentative de suicide, je ne sais pas si cette femme a envie que toute la France sache qu’elle a fait une tentative de suicide »…« Je pense qu’il y a des comportements qui sont de nature à briser la santé morale des femmes », a précisé la députée, sans toutefois évoquer de violences particulières.
Lire, Portrait de la radicale écolo Sandrine Rousseau
LE MONDE : Julien Bayou a été « mis en retrait de ses fonctions » de coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Mais il n’a pas été encore entendu par la cellule EELV sur les violences faites aux femmes. L’attitude de Sandrine Rousseau a été diversement appréciée en interne. « Une partie du bureau est assez d’accord pour dire que [cette déclaration] est inadaptée », euphémise le porte-parole Alain Coulombel.
Lire, Écologisme et sexualité, mélange détonnant (juillet 2021)
Le point de vue des écologistes
Il paraît donc qu’EELV s’est doté d’une « cellule d’enquête et de sanction sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes ». Pourtant des instances judiciaires officielles existent déjà pour enquêter (et sanctionner) les violences sexuelles avec bien plus de garanties que n’offre une instance partisane interne. Un parti politique ne devrait sanctionner un(e) de ses membres que si la justice officielle le déclarait coupable. Il est important politiquement de respecter la séparation des pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire. Au delà des cas particuliers, nous devrions nous interroger sur la place d’une telle instance disciplinaire dans un parti normalement à vocation écologiste. Là est la vocation d’EELV et là est son image électorale. Entrer dans des considérations sans fin sur les relations interhumaines et faire du « sociétal » brouillent forcément le message des écologistes institutionnalisés. Si les électeurs savaient qu’une des préoccupations principales de ce parti « écolo » est aujourd’hui de se polariser sur les pratiques internes des couples, il n’est pas certain que leur vote se porterait sur lui…
Féminisme et sexualités sont instrumentalisés à des fins politiques, prendre la place de secrétaire nationale d’EELV pour Sandrine Rousseau, ou descendre en flamme un écologiste médiatisé. Rappelons que six femmes accusaient de violences sexuelles Nicolas Hulot dans une enquête d’« Envoyé spécial » diffusée en novembre 2021. Trois femmes témoignaient de baisers par surprise et d’une tentative de fellation. On laisse nos lecteurs libres d’apprécier la gravité des faits.
Après ces accusations formulées publiquement, Nicolas s’est mis en retrait de l’écologisme. Les anti-écolos triomphent !
– « Un parti politique ne devrait sanctionner un(e) de ses membres que si la justice officielle le déclarait coupable. » (Le point de vue des écologistes)
Sauf que de nos jours les partis politiques (et pas qu’eux) sont, plus que jamais, obligés de composer avec l’Opinion. Si le parti fait comme si de rien n’était, et ne prend pas les devants en sanctionnant l’accusé, ce sera alors interprété comme un soutien, pire comme une approbation de ce dont il est accusé. Dans le cas où l’accusé lui-même reconnait de suite les faits, et décide ou accepte de se retirer du devant de la Scène, pour préserver l’image et l’intégrité du parti, le moindre propos qui oserait alors reconnaître son courage sera interprété de la même façon.
( à suivre )
Ne rien dire du tout dans ce cas, comme condamner sans ménagement l’accusé, reviendrait alors à condamner celui-ci à une mort politique certaine. Sans pour autant sauver ou consolider l’image du parti.
Les partis sont donc coincés, leur image (leur crédibilité etc.) est désormais entre les mains du Qu’en dira-t-on alimenté par les me(r)dias et le Grand n’importe quoi. C’est là encore le serpent qui se mord la queue. Le comble étant que désormais c’est de l’intérieur même des partis que peut partir le Grand n’importe quoi.
Les violences conjugales et les agressions sexuelles sont un fléaux qu’il convient de ne pas minimiser ! Et il est légitime que chaque parti balaie devant sa porte !
Quand Sandrine Rousseau dénonce les comportements de cadres de EELV, elle ne fait qu’appliquer ce principe consistant d’une part à balayer devant sa porte et d’autre part à ne pas utiliser l’écologisme comme prétexte pour fermer les yeux sur les violences sexistes et sexuelles !
La cellule d’enquête interne et les instances judiciaires ne sont pas comparables, les sanctions n’y sont pas les mêmes. Les cellules internes consiste à faire des retraits voire des expulsion du parti, tandis que les instances judiciaires consistent à donner des condamnation judiciaire (amendes, prisons…).
Pas question ici de minimiser quoi que ce soit, mais juste d’analyser et de relativiser. Du moins essayer. Comme pour tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, on peut déjà dire qu’il y a violence ET violence. Agression ET agression.
Toutes ne se valent pas, loin de là. Violences d’Etat, dites légitimes, violences des autres, violences des images (le choc des photos), violences verbales, conjugales et j’en passe.
De nos jours, un simple regard considéré de travers est perçu comme une agression, donc une violence. Là encore il y a regard de travers ET regard de travers. Il y a ce regard de travers qui engendre la réaction classique «Eh qu’est-ce t’as Toi tu veux ma photo ?» et qui peut se terminer dans un bain de sang. Dans un autre registre, ce regard considéré de travers puisque ressenti comme une agression sexuelle. ( à suivre )
En fait ça ne dépend là que de cet œil qui regarde. Dans un cas un œil noir, dans l’autre un œil qui brille. Alors afin d’éviter les problèmes, un coup de couteau ou une accusation de viol visuel, le mieux c’est de porter des lunettes noires.
En attendant, regarder le monde devient de plus en plus difficile. Et en même temps, les mateurs et les mateuses, comme les matés et les matées, ne se seront jamais autant étalé(e)s, révélé(e)s, exhibé(e)s, dans toutes les situations et autres positions. Va comprendre.
Ceci dit, les violences conjugales et les agressions sexuelles sont évidemment méprisables et condamnables. Mais combien de choses le sont tout autant ?
Les vols, les mensonges, les magouilles, les conflits d’intérêts, les provocations, les incitations à la violence et la haine, etc. etc.
Mais comme là encore tous les vols, mensonges, magouilles etc. ne se valent pas, loin de là, pourquoi alors se focaliser sur Untel et Ontel ?
Quasiment personne ne dénonce pour un regard !
Ce dont Bayou, Bompard et Quatennens sont accusés (et coupable dans la cas de Bomùbard et de Quattennens) c’est d’agression bien sérieuses !
Tout est bon pour mettre hors-jeu ceux qui dérangent. C’est de bonne guerre comme on dit, et ce même au sein de son propre parti. Placé, Hulot… et maintenant Bayou et Quatennens.
Pour finir de nous «démontrer» que LFI et la Nupes ne sont qu’un ramassis d’odieux personnages, il ne manque plus que les meRdias nous révèlent que Méluche, il y a plus de quarante ans, avait mis à une fessée à sa fille. Je suis sûr que cette affaire d’Etat nous occupera pendant au moins une semaine. Misère misère !
En tout cas, ce qui est bizarre, étant qu’il y a beaucoup de violeurs multi-millionnaires, footballeurs, politiques, artistes, etc… MAIS on ne voit rarement si ce n’est jamais de violeurs au RSA…. A mon avis, il y a énormément de fausses accusations dans le lot, pour soutirer de l’argent !