Sur 20 sujets donnés au bac SES depuis 2001, le terme croissance revient 4 fois. Si on y ajoute le terme « développement », très proche du mot croissance et souvent confondu avec lui (y compris dans la conception officielle du « développement durable »), la religion de la croissance reste le leitmotiv de l’épreuve de sciences économiques et sociales. Pourtant développement et croissance ne sont pas durables sur une planète aux ressources finies et en voie de dilapidation. Un blog pose timidement la question : « croissance et décroissance : sujet de bas SES ? » A l’heure où nous avons traversé un tsunami financier et où un tsunami nucléaire nous percute encore à Fukushima, la réponse ne peut être que positive.
Donc nos pronostics pour le 21 juin prochain vont à un sujet de ce type : « La poursuite de la croissance, telle que l’ont connue depuis la deuxième guerre mondiale les économies capitalistes développées, semble poser de plus en plus de problèmes. Vous présenterez la crise actuelle et ses mécanismes et vous tenterez de déterminer dans quelle mesure et pour quelles raisons un changement d’orientation parait devoir s’imposer. »
Notre hypothèse est d’autant plus réaliste que ce sujet a déjà été réellement posé, à Rennes en 1975 ! A l’époque nous subissions les conséquence du premier choc pétrolier. Aujourd’hui, nous avons dépassé le pic pétrolier depuis 2006 ; le pétrole se fait donc de plus en plus rare et cher. Or l’énergie fossile est la cause première de la croissance économique et de l’augmentation du pouvoir d’achat. La descente énergétique va donc forcément s’accompagner d’une récession économique qui a de fortes chances de se transformer en dépression durable. Les économistes doivent enfin comprendre que ce sont les contraintes écologiques qui conditionnent l’activité économique, et non l’inverse.
Et cette année ce sera quoi? Le stress!!!