Il n’y a pas convergence entre les revendications syndicales et les urgences écologiques. Car le syndicalisme est le plus sûr allié du productivisme. Le « développement des forces productives » fut central dans le programme du mouvement ouvrier. Les rapports de production restent à la fois le problème et la solution. Le conflit entre travail et capital, entre travailleurs et capitalistes, fait oublier le facteur nature (l’écologie). C’est pourquoi le vieux dogme de la croissance pour la croissance comme seul horizon à la lutte du mouvement social est en crise. La perspective écologique se place au contraire à une échelle plus systémique. Le rapport fondamental n’est plus celui des rapports de production, mais celui du rapport à l’environnement ; la question écologique devient un impératif collectif. La biosphère surplombe l’humanité, réduite à une espèce parmi d’autres se partageant un même écosystème. Pour reprendre la phraséologie marxiste, les infrastructures (conditions et rapports de production) sont englobées par la nature. Les « responsabilités environnementales » de l’entreprise doivent être placées sur le même plan que la liberté syndicale.
Le syndicalisme ne peut plus seulement privilégier la défense des intérêts immédiats des salariés en faisant l’impasse sur les conséquences de la fin programmée des ressources naturelles et des biens communs. D’ailleurs la CGT revendique d’avoir « investi » le terrain du « Développement Durable ». La CFDT milite notamment pour un développement durable « socialement équitable ». La prise de conscience de la nécessité de la convergence entre l’écologie et le monde du travail a commencé :Via campesina, représentée par la Confédération paysanne en France, réunit des millions de paysans à travers le monde qui se mobilisent contre les OGM, pour une agriculture durable et non polluante. Plusieurs confédérations comme la CUT Brésilienne, la Cosatu d’Afrique du Sud, les Commissions ouvrières espagnoles ou la CGT ont constitué la Fondation internationale du Travail pour le Développement durable. Une alliance Blue-Green, cols verts/cols bleus a vu le jour aux Etats Unis et au Canada, regroupant les associations environnementales et les organisations syndicales pour une nouvelle politique énergétique et pour lutter contre le réchauffement climatique.
Face à l’urgence de la crise climatique et énergétique et à la brutalité de la crise économique et sociale, les écosyndicalistes appellent leurs organisations et le monde du travail à relever le défi écologique. Seule la transformation écologique de l’économie et de la société permettra d’avancer de combattre efficacement le chômage et d’améliorer les conditions de vie et de travail. Nous ne protègerons pas les travailleurs si l’économie tout entière n’est pas réorientée vers un autre mode de production, un autre système de transport, un autre aménagement du territoire, une autre agriculture. La pollution industrielle ne s’arrête pas à la sortie de l’usine… Nous subissons tous les jours dans nos quartiers les conséquences de cette irresponsabilité sociale et environnementale : gestion des déchets, eaux usées, air pollué, bruit, urbanisme, transport… Les organisations de salariés et de paysans doivent au côté des organisations environnementales. Pour les militants écosyndicalistes, les combats pour la justice sociale et la justice environnementale sont indissociables. Il est fondamental qu’il y ait convergence entre les revendications syndicales et les urgences écologiques.
Salut, sur pas mal de truc je te suis, mais nous n’avons pas forcément la meme facon de voir les choses sur quelques points dans cette article. La guerre contre le Capital et pour l’aneantissement des rapports de production capitalistes, c’est FONDAMENTAL, comme ca l’était a l’époque de Marx. Pourquoi? C’est l’appareil productif qui est a l’origine de la destruction de la biodiversité, de la baisse de la productivité agricole, parce qu’il est guidé uniquement par la recherche effréné de profits et ca meme si ca doit contribuer au mal etre collectif. Bon. J’ai l’intime conviction, que la seule facon de passer d’une société capitaliste antiécologique a une société écologique et sociale se fera en brisant en premier lieu les rapports de production.
Et en ce qui concerne les revendications des syndicats et de leur connivence au productivisme, on ne peut pas reprocher aux ouvriers de se preocupper de leur conditions de vie qui se dégrade : c’est la lutte des classes. Je pense que les syndicats doivent etre un moyen et non une fin.
Sinon j’ai les memes preoccupations que toi, je pense que, écologiquement on court a notre perte… Mais la question que j’ai envie de poser aux objecteurs de croissance (dont je suis (un pti peu quand mm)) est la suivante : Comment on fait CONCRETEMENT pour rompre avec le Capitalisme, COMMENT ? On fait la révolution ? On fait de l’entrisme dans le systeme parlementaire ? Ou alors on fait comme les pré-marxistes, c’est a dire qu’on (essaye) de developper une contre société qui petit a petit prendrait de l’ampleur pour finalement s’imposer.
Florent
(Ca va j’ai pas trop débité d’anneries ? ;))
Je te dis ca parce que je suis avocat de la Décroissance, mais le probleme est que lorsqu’on passe de l’analyse du systeme(nous brillons la dedans pas de soucis), au comment rompre maintenant, il y a plus personne.
Bonjour Florent
Le recherche du profit pousse à la destruction de la planète, les revendications syndicales aussi. Réclamons l’autogestion, l’égalisation des niveaux de revenus au niveau national et mondial, et la limitation des besoins, alors nous pèserons moins sur la planète. Ce n’est pas actuellement les mots d’ordre syndicaux !
Il ne s’agit pas de changer les rapports de production capital/travail, il s’agit de changer nos rapports de domination vis-à-vis de la biosphère. COMMENT ? Toutes les pistes sont complémentaires, devenir objecteur de croissance, faire de l’entrisme dans les partis, et surtout pratiquer la simplicité volontaire à son échelle…
Tu peux aussi adhérer à notre réseau de documentation des écologistes !
Salut, sur pas mal de truc je te suis, mais nous n’avons pas forcément la meme facon de voir les choses sur quelques points dans cette article. La guerre contre le Capital et pour l’aneantissement des rapports de production capitalistes, c’est FONDAMENTAL, comme ca l’était a l’époque de Marx. Pourquoi? C’est l’appareil productif qui est a l’origine de la destruction de la biodiversité, de la baisse de la productivité agricole, parce qu’il est guidé uniquement par la recherche effréné de profits et ca meme si ca doit contribuer au mal etre collectif. Bon. J’ai l’intime conviction, que la seule facon de passer d’une société capitaliste antiécologique a une société écologique et sociale se fera en brisant en premier lieu les rapports de production.
Et en ce qui concerne les revendications des syndicats et de leur connivence au productivisme, on ne peut pas reprocher aux ouvriers de se preocupper de leur conditions de vie qui se dégrade : c’est la lutte des classes. Je pense que les syndicats doivent etre un moyen et non une fin.
Sinon j’ai les memes preoccupations que toi, je pense que, écologiquement on court a notre perte… Mais la question que j’ai envie de poser aux objecteurs de croissance (dont je suis (un pti peu quand mm)) est la suivante : Comment on fait CONCRETEMENT pour rompre avec le Capitalisme, COMMENT ? On fait la révolution ? On fait de l’entrisme dans le systeme parlementaire ? Ou alors on fait comme les pré-marxistes, c’est a dire qu’on (essaye) de developper une contre société qui petit a petit prendrait de l’ampleur pour finalement s’imposer.
Florent
(Ca va j’ai pas trop débité d’anneries ? ;))
Je te dis ca parce que je suis avocat de la Décroissance, mais le probleme est que lorsqu’on passe de l’analyse du systeme(nous brillons la dedans pas de soucis), au comment rompre maintenant, il y a plus personne.
Bonjour Florent
Le recherche du profit pousse à la destruction de la planète, les revendications syndicales aussi. Réclamons l’autogestion, l’égalisation des niveaux de revenus au niveau national et mondial, et la limitation des besoins, alors nous pèserons moins sur la planète. Ce n’est pas actuellement les mots d’ordre syndicaux !
Il ne s’agit pas de changer les rapports de production capital/travail, il s’agit de changer nos rapports de domination vis-à-vis de la biosphère. COMMENT ? Toutes les pistes sont complémentaires, devenir objecteur de croissance, faire de l’entrisme dans les partis, et surtout pratiquer la simplicité volontaire à son échelle…
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