Proposition à transmettre à tout parti qui se veut écolo : mettre le principe de sobriété personnelle comme ligne de conduite de ses adhérents. En effet un parti écolo a une grande supériorité sur les autres partis, ses membres peuvent montrer l’exemple de ce qu’il faut personnellement pratiquer, la sobriété personnelle. En effet l’expression de Gandhi, « soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » s’applique parfaitement à l’objectif de militants écolos qui veulent que changent les comportements dans un contexte d’urgence écologique. Il est nécessaire d’établir une continuité entre la théorie et la pratique, entre les mots et les actes. Nous protégerons d’autant mieux la planète que nous auront pris soin de vivre personnellement comme il faudrait vivre pour protéger le sort des générations futures, la biodiversité et la pérennité des ressources terrestres. Un des fondateurs de l’écologie politique Arne Naess s’exprimait ainsi dans son livre de 1976, « Ecologie, communauté et style de vie » :
« En définitive, toutes nos actions et toutes nos pensées, même les plus privées, ont une importance politique. Si j’utilise une feuille de thé, un peu de sucre et de l’eau bouillante, puis que j’en bois le produit, je soutiens le prix du thé et du sucre et, plus indirectement, j’interfère dans les conditions de travail au sein des plantations de sucre et de thé dans les pays en voie de développement. Pour chauffer l’eau, j’ai probablement utilisé du bois ou de l’électricité ou un autre type d’énergie, et ce faisant, je prends part à la grande controverse concernant l’utilisation de l’énergie. J’utilise de l’eau et prends aussi part à une myriade de problèmes politiquement brûlants qui concernent les réserves d’eau. J’ai donc une influence politique quotidienne. »
Nous, militants écologistes, nous mangeons de préférence bio et de proximité. Nous pratiquons au minimum le lundi végétarien et évitons les nourritures industriellement transformées. Nous refusons les mécanismes publicitaires et ceux de la mode, nous proscrivons l’achat inutile et le besoin artificiel. Nous sommes allergiques au tabac et au cannabis, abstinent quant aux vins et autres alcools. Nous faisons preuve de sobriété énergétique, ce qui implique de limiter au maximum nos déplacements dans des engins motorisés. Pour les plus avancés d’entre nous, nous n’avons ni télévision, ni carte bancaire, ni voiture, encore moins de smartphone. On peut vivre sans, il suffit de s’organiser autrement. Quand nous allons au bout de notre prise de conscience, nous cultivons aussi un lopin de terre et/ou plantons des arbres fruitiers. Cessons d’attendre que le système change, il ne changera pas sans nous.
Mais acquérir le sens des limites ne doit pas être réservé aux militants écolos. Nous attendons des autres qu’ils fassent de même. La sobriété doit être partagée. L’exemplarité de notre comportement devrait provoquer un effet boule de neige. Avec nous, tous nos concitoyens seront mieux à même de prendre conscience qu’on ne peut pas vivre sur une planète préservée si nous continuons à vouloir aller plus vite, plus loin, plus souvent et beaucoup moins cher. Nous ne restons impuissants devant la dégradation de notre biosphère que si nous le voulons bien.
Tout ça est bien joli, tout ça peut faire l’objet d’une proposition à transmettre à tout parti qui se veut écolo, tout ça peut également devenir une charte que devront signer tout parti et tout militant qui se veulent écolo. Après tout, cela aurait déjà le mérite de clarifier la définition du «véritable écolo».
Après moult débats et «débats», sur tel ou tel point, telle ou telle virgule… si par chance tout ça est finalement accepté, adopté… alors tout ça risque finalement de ressembler à ces chartes «éthiques» qui n’en ont que le nom.
A ces excellents principes de sobriété (que je m’ efforce d e suivre) , j’ ajouterais :
– nous prenons soin de limiter notre progéniture à 2 enfants maximum
– nous proposons de militer pour la décroissance démographique en France et l’ inscription dans la constitution d’ un chiffre optimal de population qui permettrait les autarcies alimentaire t e énergétique du pays .
– nous cessons d’ idôlatrer l’ immigration délirante et nous encourageons la remigration massive d’ étrangers naturalisés ou non
– nous fixons aussi la quantité admissible d’ éventuels immigrés dans le pays
Seulement ces nouveaux points risquent de renter en conflit avec la règle «La sobriété doit être partagée». Nous allons donc devoir nous entendre sur ce que veut dire PARTAGER. Et rien que là je me dis que les «débats» ne sont pas prêts de déboucher sur un consensus. Finalement tout ça n’est pas aussi simple qu’on se plait à le penser.