L’éditorial engage le journal tout entier et l’humanitaire a bon dos ! Pour la deuxième fois en quelques jours, LeMonde* prend fait et cause pour la guerre de Sarkozy. Cette fois, ce n’est pas pour fouler aux pieds la neutralité de l’Allemagne, c’est pour se retrancher derrière la « doctrine d’intervention humanitaire » de 2005. Ah le droit d’ingérence ! Comme dit l’ex-diplomate Jean-Christophe Rufin**, où s’arrête la guerre « humanitaire » ? D’ailleurs, où commence ce droit qui ne peut être utilisé que par les puissants pour attaquer qui ils souhaitent ? Nous, sur ce blog, nous ne pouvons croire à la guerre « juste ».
L’idée qu’il y a des guerres injustes mais aussi des guerres justes est inoffensive : elle ne menace en rien les fortunes établies et les pouvoirs en place. Il n’y a pas que l’ONU en 2005, l’Eglise catholique a depuis longtemps développé une doctrine sur les guerres justes et les guerres injustes : massacrer pour la « bonne cause » a été l’une des maladies de toutes les époques. Soyons clair : les guerres sont intrinsèquement mauvaises pour être jamais justes. Les tentatives d’humaniser la guerre en 1932 inquiétèrent au plus haut point Albert Einstein : « Il ne faut pas banaliser la guerre en y fixant des règles. La guerre ne peut pas être humanisée, elle ne peut qu’être abolie. » La conférence de Genève se poursuivit néanmoins et l’on s’y obstina à définir des règles censées rendre les guerres plus « humaines ». Règles qui seront systématiquement violées au cours de la guerre mondiale suivante. On sait même que Churchill commanda des milliers de bombes à anthrax. Tout animal ayant inhalé pendant une minute les spores de l’anthrax a toutes les chances d’en mourir brusquement et sans douleurs la semaine suivante. Ce sont les délais de production qui empêchèrent la réalisation de ce projet.
Il n’existe pas de guerre juste, l’exemple de la Seconde Guerre mondiale est le test suprême. Les nazis étaient des assassins pathologiques. Nous devions les arrêter et seule la force pouvait y arriver. Mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ne s’opposaient au fascisme que parce qu’il menaçait leur propre domination sur certaines ressources naturelles et sur certaines populations. Et les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, la dictature et le nationalisme exacerbé) survécurent sans problème à la guerre. Nous conseillons aux éditorialistes du Monde de lire Désobéissance civile et démocratie d’Howard Zinn.
* LeMonde du 24 mars 2011, Le mandat de l’ONU, ni plus ni moins (éditorial)
** LeMonde du 24 mars 2011, La France s’est placée totalement en dehors de sa propre doctrine militaire
actualisation :
LeMonde change de cap en Libye. Après un éditorial va-t-en guerre (21 mars et celui-ci) , celui du 17-18 avril 2011 se pose des questions : « L’enlisement, la discorde et, au final, l’échec : tel est l’enchaînement qui menace… Cette impuissance suscitera le malaise d’un opinion soucieuse de sortir, en Libye comme en Afghanistan, d’un théâtre d’opérations transformé en bourbier… D’autant plus que l’on ne savait plus grand-chose, et depuis longtemps, de la réalité libyenne… »
Comme quoi l’éditorial du Monde n’est pas toujours un exercice de réflexion approfondie… Nous rappelons que nous ne connaissons aucune guerre qui soit victorieuse, il faut toujours enterrer des victimes ; de plus aucune guerre n’empêche le déni de démocratie, nous n’avons aucune certitude quant au degré de tolérance à la libre expression des opposants de Kadhafi !
Je vous suis sans aucune réticence sur l’exemplarité de Gandhi, grand homme s’il en est, sur la conviction par l’exemple (à laquelle je ne prétends aucunement pour mon pays, et avec moins d’enthousiasme encore depuis quelques années).
Mais je répète que bien que je le regrette du fond du cœur, des couples disjoncteront encore longtemps, l’irrationnel agitera pour plus de temps encore les esprits humains (et leur fera, je l’espère, créer encore quelques chefs d’œuvre), et que tant qu’il se trouvera un homme (ou une femme ^^) pour penser asservir ou être dans l’état d’être asservi, une loi extérieure restera nécessaire; et en tant que loi, une contrainte, et en tant que contrainte, une force (je souligne) douée d’un tant soit peu de légitimité pour l’exercer. Ensuite, en effet, la loi intérieure prendra le relais, et si ce n’est un enfer de platitude, ce sera alors le paradis. Et ceci est valable à mon sens aussi bien entre individus qu’entre communautés.
Ainsi, je crois que la grande chance de Gandhi, outre sa personnalité rayonnante et sa rigueur morale et éthique, a été de se trouver face à un état de droit (aussi imparfait soit-il)… Droit que les Britanniques pouvaient violer (ils ne s’en privèrent pas), mais non sans en subir un contrecoup politique et moral. Ce qui est exactement le levier que visait le Mahatma en toute conscience, je me plait à le penser pour ne pas faire injure à un esprit aussi brillant et universel. Autrement dit, Gandhi, en position de faiblesse face aux Britanniques, jouait avec eux un rapport de FORCE en s’appuyant sur leur LOI (la loi morale de chacun des Britanniques, et la loi de l’Etat… et un début de loi/conscience internationale). Face à un être ou un régime dénué de scrupules, je crains que ce type de rapport psychologique soit, sinon impossible, du moins beaucoup plus long et sanglant.
J’avoue que je trouve très dérangeante l’idée de vouloir imposer la démocratie de l’extérieur. Mais j’avoue aussi que l’opinion qui consiste à dire « s’ils n’arrivent pas à se libérer seuls, c’est qu’ils ne sont pas encore prêts » est une sorte d’équivalent du sauveteur qui, de sa barque, encouragerait un naufragé volontaire à crawler, sans lui lancer de bouée. Une sorte de chef d’œuvre de mépris (ils ne sont pas prêt, EUX) et d’indifférence affectée.
Bien sûr, j’aurais préféré comme vous que des pressions diplomatiques soient la bouée de Benghazi, comme on peut penser qu’elles ont aidé au Caire. Mais je crois que vous ne me contredirez pas si j’avance que Kadhafi est un tantinet plus cinglé et barbare que Moubarak?
Et si je voulais vous provoquer, j’ajouterai que des pressions diplomatiques, bien que plus civilisées que des pressions militaires, restent des pressions… vous opprimez souvent l’objet de votre amour, vous?
Là où par contre votre raisonnement en vient à être effrayant, et non plus seulement discutable, c’est en prônant l’intervention directe dans le conditionnement social. Vous faites alors bon marché de l’histoire du XXe siècle, qui devrait nous avoir appris à tous une chose, et une seule, pour la santé de l’humanité. C’est que toute utopie, indépendamment de la pureté de ses intentions morales, dont l’objectif est d’aboutir par des processus actifs et coercitifs à un homme nouveau, réputé bien sûr supérieur, est vouée à sombrer dans le crime.
Gandhi le savait, lui.
« Une guerre ne protège pas des effets d’une dictature, le totalitarisme doit être empêché en amont, une fois installé le mal est déjà fait.
Les guerres « de libération » sont d’éternels recommencement, il y a bien quelque chose qui cloche dans la solution armée… »
La libération de l’Europe par les américains en 44 n’a rien d’un éternel recommencement. Elle a apporté à l’europe occidentale 60 ans de paix et de liberté.
Ce qui m’a révulsé dans votre discours, c’est l’utilisation de cet exemple absurde pour caser le couplet anti-américain classique sur le thème du « ok, il nous ont sauvé la peau ces salauds, mais au fond c’était pour de mauvaises raisons ». On peut critiquer les américains autant qu’on veut (et il y a de quoi faire), mais on est obligé de composer avec le fait qu’on doit notre liberté à leur interventionnisme.
« Une guerre ne protège pas des effets d’une dictature, le totalitarisme doit être empêché en amont, une fois installé le mal est déjà fait.
Les guerres « de libération » sont d’éternels recommencement, il y a bien quelque chose qui cloche dans la solution armée… »
La libération de l’Europe par les américains en 44 n’a rien d’un éternel recommencement. Elle a apporté à l’europe occidentale 60 ans de paix et de liberté.
Ce qui m’a révulsé dans votre discours, c’est l’utilisation de cet exemple absurde pour caser le couplet anti-américain classique sur le thème du « ok, il nous ont sauvé la peau ces salauds, mais au fond c’était pour de mauvaises raisons ». On peut critiquer les américains autant qu’on veut (et il y a de quoi faire), mais on est obligé de composer avec le fait qu’on doit notre liberté à leur interventionnisme.
@ Vincent
Demain sera trop semblable à hier, guerre, massacre, assassinat, violences, abus de pouvoir, non-respect du droit des hommes, du droit des femmes, du droit des animaux, etc. Or, si tout le monde agissait comme Gandhi, mettant en harmonie la fin et les moyens, il n’y aurait plus de violence. Où se situe le blocage ?
D’abord l’amour du prochain ne se décrète pas, il découle de tout un apprentissage social. Un couple parental qui disjoncte, un milieu de travail stressant, des médias qui valorisent la violence, la crainte de Dieu qui dresse contre les autres croyances, un anthropocentrisme qui incite à piller la Nature ne peuvent préparer une société pacifique. C’est donc tout le conditionnement social qui est à revoir, à commencer par la suppression des jeux vidéos qui banalisent la guerre et le massacre, l’interdiction d’une télévision qui nous fait ressentir une insécurité forcée, le changement de point de vue des éditorialistes du Monde qui applaudissent encore à l’intervention militaire en Libye, etc. Cette bataille pour une socialisation conviviale est loin d’être gagnée, mais elle mérite d’être menée.
Ensuite la dissuasion et la répression ne font qu’exaspérer les antagonismes. C’est pourquoi il n’y a pas de guerre juste et légitime : l’utilisation des armes justifie l’utilisation des armes, et le cycle infernal peut continuer. Les guerres préventives, la transformation des USA en pénitencier et le discours d’extrême-droite de l’UMP ne peuvent résoudre les problèmes structurels d’une société anomique et déréglée. Il est par contre important de montrer l’exemple, c’est ainsi qu’on peut convaincre ses voisins et les autres peuples. La France n’a pas à exporter des armes, et il est paradoxal que des Rafales français attaquent des Mirages français acquis par Kadhafi. La France n’a pas à exporter la démocratie, elle doit montrer que les lobbies ne pèsent pas dans le choix de ses propres parlementaires, que les candidats aux élections ne se battent pas entrer eux mais veulent agir ensemble pour le bien de tous, que les citoyens peuvent toujours donner leur avis, etc. Notre comportement est soumis à l’interaction spéculaire ; j’agis ainsi parce que je vois les autres agir ainsi.
Supprimons notre armée pour la remplacer par un entraînement à la défense civique non violente ; si nous avions fait cela sur notre territoire depuis toujours, il n’y aurait même plus de nations européennes ou arabes, il n’y aurait que la fraternité humaine. Cela n’a pas été fait, rien n’empêche de commencer…
Si l’on suit la logique du postulat « il ne sert à rien de vouloir encadrer la guerre, puisque la guerre donne lieu à tous les excès, il faut l’abolir », il ne sert à rien de définir des droits de l’homme: il suffit d’attendre que l’amour parfait du prochain ait pénétré le cœur de tous les hommes, et l’oppression n’existera plus. C’est oublier un peu vite que comme disait ma grand-mère « c’est pas demain la veille ».
Les idéalistes forcenés (qui considèrent que seul l’aboutissement ultime mérite un quelconque intérêt) ou les froids cyniques (qui n’envisagent pas qu’un moyen immédiatement utile puisse être pris en considération) commettent une même erreur, dont parfois ils peuvent se repentir. Ils négligent le fait que la reconnaissance d’une règle permet de mesurer et de critiquer la réalité. Elle peut d’abord être dissuasive. Et quand bien même elle ne permet pas toujours d’empêcher le mal, elle est le point de référence pour le mesurer, et le condamner. Elle est un des rares éléments qui peuvent tempérer les forts, et protéger (au pire, venger) les faibles.
Et peu importe LES motivationS (aucune action n’est jamais univoque, même pour celui qui l’entreprend, s’il a un tant soit peu de jugement): si mon intérêt est d’aider mon prochain (par exemple, parce que je crains Dieu, ou parce que je considère comme important pour moi d’avoir des amis, ou que je souhaite éviter cette sensation désagréable qu’est le remord), pourquoi me le refuser sous prétexte que mes intentions ne sont pas absolument pures? Cela m’empêche t-il de ressentir de la compassion, ou même seulement de le sortir d’un mauvais pas, ou de le soulager? Tout le monde n’est pas saint, mais tout le monde peut faire un peu de bien.
La question de la guerre juste est en fait une bien pauvre question – comme celui du meurtre juste: personne n’est prêt de bon cœur à permettre le mal.
Il me parait plus intéressant de se demander si une guerre peut être légitime – c’est à dire si tout au moins on peut la comprendre voire en respecter certaines implications, ou à l’inverse les critiquer.
Vous me direz, ce ne sont que des arguments, des motivations, parmi d’autres. Mais peut-on convaincre son peuple, ou ses alliés, ou ses voisins, sans arguments? Colin Powell en a fait l’amère expérience en 2003 devant l’ONU.
Si l’on suit la logique du postulat « il ne sert à rien de vouloir encadrer la guerre, puisque la guerre donne lieu à tous les excès, il faut l’abolir », il ne sert à rien de définir des droits de l’homme: il suffit d’attendre que l’amour parfait du prochain ait pénétré le cœur de tous les hommes, et l’oppression n’existera plus. C’est oublier un peu vite que comme disait ma grand-mère « c’est pas demain la veille ».
Les idéalistes forcenés (qui considèrent que seul l’aboutissement ultime mérite un quelconque intérêt) ou les froids cyniques (qui n’envisagent pas qu’un moyen immédiatement utile puisse être pris en considération) commettent une même erreur, dont parfois ils peuvent se repentir. Ils négligent le fait que la reconnaissance d’une règle permet de mesurer et de critiquer la réalité. Elle peut d’abord être dissuasive. Et quand bien même elle ne permet pas toujours d’empêcher le mal, elle est le point de référence pour le mesurer, et le condamner. Elle est un des rares éléments qui peuvent tempérer les forts, et protéger (au pire, venger) les faibles.
Et peu importe LES motivationS (aucune action n’est jamais univoque, même pour celui qui l’entreprend, s’il a un tant soit peu de jugement): si mon intérêt est d’aider mon prochain (par exemple, parce que je crains Dieu, ou parce que je considère comme important pour moi d’avoir des amis, ou que je souhaite éviter cette sensation désagréable qu’est le remord), pourquoi me le refuser sous prétexte que mes intentions ne sont pas absolument pures? Cela m’empêche t-il de ressentir de la compassion, ou même seulement de le sortir d’un mauvais pas, ou de le soulager? Tout le monde n’est pas saint, mais tout le monde peut faire un peu de bien.
La question de la guerre juste est en fait une bien pauvre question – comme celui du meurtre juste: personne n’est prêt de bon cœur à permettre le mal.
Il me parait plus intéressant de se demander si une guerre peut être légitime – c’est à dire si tout au moins on peut la comprendre voire en respecter certaines implications, ou à l’inverse les critiquer.
Vous me direz, ce ne sont que des arguments, des motivations, parmi d’autres. Mais peut-on convaincre son peuple, ou ses alliés, ou ses voisins, sans arguments? Colin Powell en a fait l’amère expérience en 2003 devant l’ONU.
Commentaires sur le monde.fr de l’article de Jean-Christophe Rufin :
Sexycentriste : Quand on sait que l’aviation libyenne est (était) composée de Mirages vendus par la France et qu’on a essayé en 2007 de fourguer des Rafale à Khadafi, les mêmes Rafale qui servent aujourd’hui à bombarder ses troupes, on se dit que décidément l’humanitaire et les droits de l’homme sont des notions bien élastiques…
Bernard Bréant : Et si on se posait au préalable la question : Pourquoi la guerre humanitaire ? Quand et Où ? Mais les mêmes questions peuvent se poser avec le qualificatif « sécuritaire »! La guerre « n’est pas sale », nous dit-on, elle ne tue que des militaires. Elle le deviendra quand elle tuera des civils ! Belle hypocrisie, il n’y a pas de guerre propre, il y a la guerre et son cortège de misères ! Notre Président aurait des nerfs ? Non, il pratique la politique de l’Emotion à l’Intérieur comme à l’extérieur
Fil : Que la France qui s’est seule élevée contre la supercherie que fut la guerre d’Irak soit l’Etat qui prend l’initiative d’attaquer aujourd’hui un autre Etat, la Libye, est déplorable pour la crédibilité de la diplomatie française à l’avenir. Au nom de quel principe attaquons-nous la dictature libyenne et pas celles d’Iran, d’Arabie, du Yemen qui font incomparablement plus de victimes ?
quelle connerie : Nous sommes très sélectifs dans nos préoccupations humanitaires. Ce qui est sûr est que cette politique nous laisse dans le chômage, la misère sociale, la guerre et ses haines.
haltux,
Nous avons un proche qui a subi l’enfer dans les camps de concentration allemand et a difficilement survécu au tunnel de Dora. Mais nous n’avons aucune haine envers les Allemands.
Une guerre ne protège pas des effets d’une dictature, le totalitarisme doit être empêché en amont, une fois installé le mal est déjà fait.
Les guerres « de libération » sont d’éternels recommencement, il y a bien quelque chose qui cloche dans la solution armée…
« Mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ne s’opposaient au fascisme que parce qu’il menaçait leur propre domination sur certaines ressources naturelles et sur certaines populations »
Des centaines de milliers de types ont risqué leur peau pour sauver nos parents et nos grands parents de l’oppression, mais votre haine vous aveugle tant que vous êtes incapable d’éprouver un minimum de gratitude. C’est ecoeurant.
« Mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ne s’opposaient au fascisme que parce qu’il menaçait leur propre domination sur certaines ressources naturelles et sur certaines populations »
Des centaines de milliers de types ont risqué leur peau pour sauver nos parents et nos grands parents de l’oppression, mais votre haine vous aveugle tant que vous êtes incapable d’éprouver un minimum de gratitude. C’est ecoeurant.
C’est vrai, réno, « la guerre, c’est pas bien ». La guerre n’est pas un phénomène naturel, la guerre n’est pas un simple fait, comme le tsunami ou la maladie, c’est la conséquence d’un déséquilibre construit socialement. Chaque pays a le gouvernement qu’il mérite, la France a eu des rois et des chefs autoproclamés, des révolutions et des guerres civiles comme la Libye. Une ingérence extérieure, en France ou en Libye, ne peut être le fait d’une autre nation ou d’une coalition : à chaque peuple de résoudre ses propres problèmes de « démocratie ».
Si chaque peuple luttait à son échelle contre les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, le culte des chefs et le communautarisme), il n’y aurait plus de guerres. Si les habitants de la planète éteint objecteurs de conscience, opposés à l’usage collectif des armes, il n’y aurait plus de guerres. C’est là notre idéal.
C’est vrai, réno, « la guerre, c’est pas bien ». La guerre n’est pas un phénomène naturel, la guerre n’est pas un simple fait, comme le tsunami ou la maladie, c’est la conséquence d’un déséquilibre construit socialement. Chaque pays a le gouvernement qu’il mérite, la France a eu des rois et des chefs autoproclamés, des révolutions et des guerres civiles comme la Libye. Une ingérence extérieure, en France ou en Libye, ne peut être le fait d’une autre nation ou d’une coalition : à chaque peuple de résoudre ses propres problèmes de « démocratie ».
Si chaque peuple luttait à son échelle contre les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, le culte des chefs et le communautarisme), il n’y aurait plus de guerres. Si les habitants de la planète éteint objecteurs de conscience, opposés à l’usage collectif des armes, il n’y aurait plus de guerres. C’est là notre idéal.
L’Eglise et ses « massacres », les Nazis… tout y est -amis du cliché, bonsoir. Tel quel, ce post dit qu’il ne fallait « par principe » pas intervenir en Irak, certes, ni en Lybie, ni au Kosovo, ni au Rwanda (ah, là, on a eu bon!).
On est moins gêné par le fait que ces trente lignes se seraient résumé en « la guerre, c’est pas bien! » sans rien perdre de leur sens, qu’on ne l’est par leur manichéisme: toutes les luttes sont mises dans le même panier.
Les deux dernières phrases sont un paroxysme de généralisation creuse, à relire sans modération (perfides anglais, qui nous faisaient croire qu’ils s’abritaient des bombes alors qu’ils ne pensaient qu’à étendre leur vil impérialisme!).
L’Eglise et ses « massacres », les Nazis… tout y est -amis du cliché, bonsoir. Tel quel, ce post dit qu’il ne fallait « par principe » pas intervenir en Irak, certes, ni en Lybie, ni au Kosovo, ni au Rwanda (ah, là, on a eu bon!).
On est moins gêné par le fait que ces trente lignes se seraient résumé en « la guerre, c’est pas bien! » sans rien perdre de leur sens, qu’on ne l’est par leur manichéisme: toutes les luttes sont mises dans le même panier.
Les deux dernières phrases sont un paroxysme de généralisation creuse, à relire sans modération (perfides anglais, qui nous faisaient croire qu’ils s’abritaient des bombes alors qu’ils ne pensaient qu’à étendre leur vil impérialisme!).
sur lemonde.fr : Quelqu’un va-t-il invoquer le même précédent de l’ONU pour intervenir au Yémen, à Bahrein, en Côte d’Ivoire, et demain peut-être en Syrie ?
Le Monde s’enferre dans une attitude irresponsable.
sur lemonde.fr : Quelqu’un va-t-il invoquer le même précédent de l’ONU pour intervenir au Yémen, à Bahrein, en Côte d’Ivoire, et demain peut-être en Syrie ?
Le Monde s’enferre dans une attitude irresponsable.