Après sa démission, le secrétaire national d’EELV Julien Bayou prend Marie Dosé pour avocate. Celle-ci s’en prend vertement à Sandrine Rousseau, autoproclamée écoféministe.
Marie Dosé : « A la suite d’une séparation entre Julien Bayou et sa compagne intervenue en novembre 2021, il y eut plusieurs épisodes de tension, de pression et de chantage… Mais il y avait absence de plainte et de procédures juridiques …Julien Bayou est présumé coupable d’accusations rendues publiques par Sandrine Rousseau dont il ne sait rien… Puisque la cellule [d’écoute d’EELV] est incapable de travailler en respectant le moindre principe fondamental de la justice, elle rendra une décision forcément politique… La volonté de nuire de son ex-compagne est susceptible de tout emporter sur son passage… C’est, depuis deux semaines, une atteinte à la vie privée, une instrumentalisation par Sandrine Rousseau de la libération de la parole des femmes à des fins politiques,… Personne n’ignore que se tient le congrès du parti en décembre, mais l’ambition politicienne ne saurait justifier toutes les croisades… »
Lire, Batho l’écologiste / Rousseau la féministe
Les médias utilisent Sandrine Rousseau et ses velléités « intersectionnelle » pour faire le buzz comme précédemment les médias ont utilisé dans un autre registre Eric Zemmour dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’était qu’une baudruche. Marine Tondelier, qui fait figure de favorite au remplacement de Julien Bayou, refuse de jeter de l’huile sur le feu. Elle déplore « le spectacle que donne la gauche alors qu’en Italie, l’extrême droite arrive au pouvoir. Les militants en ont ras-le-bol. »
Le point de vue des écologistes face à cette histoire navrante
Novembre : On aimerait que les débats au sein d’EELV portent plutôt sur les questions d’environnement, d’énergie, de changement global… écoféminisme de Sandrine Rousseau a pris toute la place…Qui va enfin parler d’écologie ?
Butchu : Chaque pays a ses faiblesses. Les ultraconservateurs américains ont réussi à bloquer sur des motifs religieux la politique interne en éliminant ainsi les modérés. Certains importent la même stratégie en France, en utilisant un sujet grave, les violences faites aux femmes, pour réduire au silence ceux qui pourraient faire de l’ombre. Un homme ne peut pas se défendre publiquement sur un tel sujet. C’est une stratégie nauséabonde, mais redoutablement efficace. L’écologie et la réflexion sur l’approvisionnement énergétique, qui devraient être au centre des discussions, ont été complètement abandonnées.
Ulysse : Les séparations non conflictuelles sont sûrement rares. Dans le détail on ne sait toujours pas de quelle violence psychologique il s’agit. On a affaire à un vrai fascisme féministe. Condamnation sans jugement, sans aucune référence légale. Il est quand même à noter que ce sont les femmes qui ont réclamé et obtenu la création du divorce. Veulent elles revenir en arrière ? La séparation ne pourrait-elle se faire qu’a l’initiative des femmes ? Il est aussi à noter que la victime présumée n’a pas donné sa version officiellement. Et tout le monde sait de source sûre que les femmes sont incapables de se venger.
Scarlette : La misandrie est devenue une mode. Entre le vrai et le faux, les femmes, certaines du moins, risquent de se discréditer lourdement.
Lili : Ces féministes radicales font plus de mal aux femmes que les hommes violents. Il y a pourtant un vrai travail de fond à faire, avec les hommes et pas contre les hommes,. Les violences sexistes et l’égalité hommes femmes devraient être au programme de tous les partis politiques. Ces féministes, par leur comportement violent, créent un rejet de la cause des femmes et de l’écologie, dont elles se sont accaparé le parti. C’est regrettable et même écœurant.
Autrèche : On attend toujours une définition précise et illustrée de ce qu’on appelle « violence psychologique ». Exemple : Sandrine Rousseau, en dévoilant publiquement des éléments recueillis dans la sphère privée de son principal concurrent politique n’use-t-elle pas à son égard de « violence psychologique » ? Sont-ce « des éléments de nature à détruire le moral » d’un homme ?
Gio53 : Marre de ce déballage permanent, auquel on semble ne pas pouvoir échapper. J’en ai assez d’être convoquée tous les jours dans les chambres à coucher et les cuisines de couples qui se déchirent et dont je ne souhaite pas connaître la vie et les relations. Ou bien il s’agit d’actes pénalement répréhensibles et dans ce cas la justice doit faire son travail de A (dépôt de plainte) à Z (procès, sanctions), ou bien, comme dans le cas de Bayou, c’est une affaire strictement privée et visiblement compliquée et ce ne sont pas mes affaires.
Julien BAYOU : « Je relisais Le Procès, de Kafka. C’est vraiment cela. Il n’y a pas d’accusation, je ne peux pas m’en défendre, et pourtant je suis présumé coupable. Mes accusatrices disent elles-mêmes qu’il n’y a rien de répréhensible… Sandrine Rousseau est allée trop loin. On ne balance pas à une heure de grande écoute la situation psychologique de quelqu’un qui souffre ou des accusations sans éléments. Ce n’est pas un excès du féminisme, c’est un dévoiement. Pour moi, il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme. Le privé ne doit pas être instrumentalisé à des fins politiciennes.
Je continue de penser que l’écologie est nécessaire, qu’on a besoin d’incarner une écologie qui rassemble et qui fait, pas une écologie qui clive. » (LE MONDE du 04.10.2022)
Une fois que le mot est balancé il n’y a plus qu’à faire avec. Et voilà comment on tombe dans le panneau. Remarque, de ça ou d’autre chose, si c’est pour raconter des conneries qui ne valent pas plus cher, alors autant parler de misandrie, moi tout me va.
– « Petite histoire de la misandrie
Sans être taxées de misandres, les féministes sont largement accusées d’être anti-hommes et animées par la haine des hommes dès les années 1970. Ce n’est que dans la décennie qui vient de s’écouler que la misandrie s’est installée dans le débat public, avant d’exploser en 2020 au point de devenir l’un des mots de l’année. »
( La misandrie, « star » de 2020 – journaldesfemmes.fr – 18/01/2021 )
Et allez, encore une explosion ! BOUM et BADABOUM !! Ceci dit les mots de l’année et les maux de l’ânée, hélas ce n’est pas ça qui manque. Misandrie, wokisme, islamo-gauchisme, conspirationnisme et j’en passe, mon dieu quelle misère !
Le saviez-vous ? « Depuis 2018 il n’y a malheureusement plus de mot de l’année en France. » (Mot de l’année – Wikipedia). C’est vrai que c’est dommage, non ? Ah bon…
Cette misérable «affaire» n’est que la conséquence de plusieurs problèmes propres à notre époque. Et bien sûr elle ne fait que les renforcer. C’est donc encore et toujours le serpent qui se mord la queue.
Pour commencer, cette fatigue (écolassitude) qui résulte de tout ça est du même ordre que ce Prafisme qu’a tenté d’analyser en 2017 le politologue Brice Teinturier. Cet état d’esprit délétère, entretenu par le système politico-meRdiatique, fait, directement ou indirectement, le jeu de l’extrême droite et des réactionnaires de tous poils. ( à suivre )
Remarquons que ceux-là ne sont évidemment pas les derniers pour venir en rajouter au grand n’importe quoi. Comme avec cette charge ridicule de Marine Le Pen à l’encontre de Mélenchon qui a osé tenter de relativiser une certaine gifle. On aurait quand même tort d’oublier que le RN (FN) n’a jamais trop brillé en matière de défense des droits des femmes. ( Les candidats et les violences faites aux femmes : qui propose quoi – journaldesfemmes.fr – 09/04/2017)
Bref, oublions la Marine, qui ne trompe que les gogos, on voit très bien avec ce genre d’affaire que quoi que vous puissiez dire ça se retournera toujours contre vous. Et ne rien dire c’est encore pire. C’est minable, mais en attendant c’est comme ça.
( à suivre )
Venons-en donc aux féministes. Là encore, comme avec tout et n’importe quoi, il y en a de toutes sortes. N’empêche que ça fait un moment déjà, qu’au sein même de cette famille, on s’interroge sur certaines dérives, ou positions qu’on pourrait qualifier d’extrémistes. La question étant donc de savoir si un certain, voire certains, féminismes, ne seraient pas tout simplement contre-productifs. Et s’ils ne nuiraient pas plus qu’autre chose à la cause des femmes. Cette réflexion est évidemment pertinente, je dirais même qu’elle est nécessaire, indispensable, et ce bien au-delà du féminisme. Encore faut-il, bien sûr, être en mesure de réfléchir, sereinement, intelligemment, de débattre etc. ( à suivre )
Et voilà donc que pour «simplifier» les choses le féminisme s’est marié avec l’écologisme. Au début c’est l’amour fou, on partage tout. Et puis avec le temps chacun et chacune ne s’occupe plus que de ses seules petites affaires, et emmerde l’autre pour un oui pour un non. Et c’est comme ça con en arrive aux baffes. C’est la vie ! Misère misère ! 🙂
Hier j’ai parlé de l’écolassitude, qu’on peut aussi appeler «green-fatigue».
Marine Tondelier dit : «Les militants en ont ras-le-bol. » Gio53 nous dit clairement en avoir marre, de ce déballage permanent. Et encore s’il n’y avait que ça. C’est sûrement pour ça qu’il (ou elle) rajoute en avoir assez. Et moi aussi j’en ai plus qu’assez d’être con voqué, d’être pris à témoin pour des conneries dont je n’ai rien à foutre !
Remarquons que tous les commentaires laissent entendre non seulement cette énorme fatigue, mais qui plus est un certain écoeurement. Tout ça est grave, on en crève.
Un autre qui n’en peut plus, l’humoriste Fabrice Eboué :
– « Le féminisme extrême, débile et contre-productif, je n’en peux plus »
( 28.04.2022 – 5minutes.rtl. )
– « J’en ai marre, j’en ai ras le bol. On a passé un été caniculaire, un été avec des feux de forêt partout, un été entier où des villages étaient abreuvés d’eau par des citernes».
( Sandrine Rousseau en a marre du barbecue « symbole de virilité » – leplacide.com – 31 Août 2022 )
Si elle aussi en a marre et ras le bol… eh ben on n’a pas fini de rigoler.