Surpopulation des vautours fauve en France ? S’il y avait surpopulation, le premier paramètre qui s’infléchirait serait leur reproduction. Les vautours vivent longtemps (une trentaine d’années) et comme toutes les espèces à longue durée de vie, ils sont capables de réguler leur reproduction. Pourtant sur les Causses, ces oiseaux, agents naturels d’équarrissage des carcasses, sont accusés par des éleveurs de s’attaquer à des animaux d’élevage. FAUX. Leur morphologie ne permet pas de devenir des prédateurs : contrairement aux aigles qui ont des serres aiguisées pour tuer leurs proies, les vautours ont des pattes qui ressemblent à celles des poulets. La FNSA demande que les éleveurs soient indemnisés comme c’est le cas pour le loup. Olivier Duriez, l’un des trois spécialistes des vautours en France, cite l’exemple de l’Espagne : « Si un éleveur estime que sa bête a été tuée par un vautour, l’État accepte qu’il y ait une expertise. Si celle-ci confirme les faits, l’État indemnise l’éleveur. Mais si elle conclut à une autre cause (mort naturelle, attaque d’un autre animal), l’éleveur paie l’expertise. Cela a permis de faire redescendre la fièvre autour du sujet. »
Pour en savoir plus, voici quelques commentaires sur la toile :
Dmg : « …comme toutes les espèces à longue durée de vie, les vautours sont capables de réguler leur reproduction »… avec une exception, hélas, l’espèce humaine…
Michel SOURROUILLE : Surpopulation des vautours en France ? Le problème ne porte pas sur les vautours, mais sur la reproduction des humains. Il y a aujourd’hui dans les Causses environ 800 couples de vautours fauves, 40 couples de vautours moines, 2 couples de vautours percnoptères et 7 gypaètes. Presque rien. En face, il y a 67 millions de Français auxquels il faut ajouter le cheptel ovin, 7 millions de tête, ainsi que 7,7 millions de vaches et 13 million de porcs. sans compter les millions de chats et de chiens. Il n’est donc pas étonnant que suite à la prolifération humaine et à la multiplication de ses commensaux, le rétrécissement de l’espace vital pour les espèces sauvages se soit réduit jusqu’à disparaître… il n’y avait plus de vautours en France depuis 1945. Il nous faudrait devenir malthusiens, maîtriser notre fécondité comme savent le faire les vautours. Mais les humains ne sont pas assez intelligent pour cela surtout quand ils sont membres de la FNSEA.
Pharaonsuperstar : A la FNSEA, ils sont capables de dire que les rossignols sont dangereux pour les troupeaux de moutons pour toucher des dédommagements…
JPMart : Il y a trop de FNSEA. Ces prédateurs détruisent l’environnement. Il faudrait une régularisation.
Max-Imum : Les vautours ont le droit de vivre dans les Causses, c’est leur région d’origine à eux aussi. À vouloir éradiquer toutes les espèces que l’homme jugent nuisibles, on perd peu à peu la belle diversité qu’abrite notre région et d’une manière générale notre planète. L’homme a cohabité pendant des siècles avec ces espèces, il faut que les générations actuelles l’acceptent et fassent avec. L’Homme qui tue des centaines de milliers de bêtes par an pour se nourrir c’est normal, les loups et vautours qui en grappillent quelques dizaines par an c’est inadmissible... Mais où va-t-on?
le sceptique : le conflit d’usage désigne des choses contradictoires qu’on a envie de faire dans une propriété privée ou publique. L‘écologie du sauvage rencontre déjà de l’hostilité alors qu’on parle de quantité d’animaux à 1 ou 10 % de ce qu’elles étaient dans la nature d’antan. A horizon connu, les écolos du sauvage devront se contenter de quelques Disneyland. Si les vautours ne sont pas des Mickey, ils doivent néanmoins leur survie locale à la volonté humaine, qui est devenue ainsi un paramètre majeur de leur réintroduction et de leur protension.
Cerise53 : La FNSEA fait de ses délires sur la faune sauvage un vrai enjeux de pouvoir sur le vivant, pour bien cacher le caractère absolument délétère de l’agrochimie quoi de mieux que de prétendre que c’est la nature qui est en fait le vrai danger !
Éric42600 : Ah! La FDSEA! Voilà une organisation écologique : elle hurle contre les loups, les ours, maintenant les vautours! Mais contre les produits dont elle prône l’utilisation et responsables de la disparition des oiseaux, des insectes,on ne l’entends pas. Combien de ses adhérents ou anciens adhérents meurent chaque année des suites de l’utilisation massive de produits agrochimiques ? Elle ferait mieux de s’en occuper et de laisser les vautours tranquilles!
Gaspard : Avant de se lancer dans des diatribes anti-paysans sans nuances, les écolos de salon feraient mieux de taper « vidéo vache vivante attaquée par des vautours » sur le moteur de recherche de leur choix. Une fois qu’on a vu ces vidéos, on se dit qu’on n’a pas intérêt en tant que randonneur solitaire à se blesser gravement dans une zone infestée de vautours, surtout quand ils tournoient sinistrement par dizaines au dessus de votre tête…
César Bistruk : La crémation ayant une empreinte carbone certaine, l’avenir des obsèques, ainsi que la solution du présent problème, réside peut-être dans l' »inhumation célèste » pratiquée en Mongolie, au Tibel et au Népal, où les corps des défunts sont dispersés rapidement par les vautours. Personnellement, j’y souscris, ne croyant pas à la résurrection des corps. Quitte à rejoindre le Grand Tout, autant le faire de la manière la plus écologique qui soit.
Si des vautours peuvent attaquer des animaux plus gros que des volailles. Voici une VIDEO sur la Dépêche . fr titre de l’article
Des dizaines de vautours attaquent et dévorent deux veaux et une vache dans le Tarn. J’ai déjà vu aussi un vautour seul s’attaquant à un fauve.
VIDEO. L’incroyable duel entre un rapace et un renard à plus de 6 mètres de hauteur … sur le site Science et Avenir. Il y a d’autres vidéos où on peut voir un vautour s’attaquant seul face à un loup. Après souvent, lorsque les animaux sont très gros, les vautours attaquent en groupe. Mais en tout cas c’est possible !
Ne mélangeons pas tout et n’importe quoi. Le rapace dans cet “incroyable duel entre un rapace et un renard” n’est pas un vautour fauve mais un pygargue (famille des aigles). Quant à ce vautour attaquant un loup, je ne demande qu’à voir.
merci « Esprit critique » d’avoir dénoncé une fausse information, les « fake news » infectent les échanges
pour soutenir des causes qui n’en sont pas, soutenir la FNSEA par exemple….
Nous répétons que la morphologie des vautours ne leur permet pas de devenir des prédateurs,
contrairement aux aigles qui ont des serres aiguisées pour tuer leurs proies,
les vautours ont des pattes qui ressemblent à celles des poulets.
Des pattes qui ressemblent à celle des poulets, certes, mais aussi un gros et robuste bec. Un peu comme moi, quoi. 🙂
Quant à soutenir la FNSEA, désolé ce sera sans moi. Là encore le coup (bas) est facile, normal c’est binaire.
Par contre, soutenir les éleveurs et les agriculteurs (les petits bien sûr), ça oui. Voyez-vous, il se trouve que je connais (un peu) ces gens là, et les problèmes auxquels ils doivent faire face. Pas seulement les loups, les ours et maintenant les vautours. Les pires n’étant bien sûr pas les fauves.
Oublions un peu la FNSEA et arrêtons ces amalgames et raccourcis stupides, des cons il y en a partout. Je sais bien que cette affaire dérange certains écolos dont les défenseurs des oiseaux. Encore une fois j’invite ceux qui cherchent à savoir, à sortir de l’émotionnel et à faire preuve d’un minimum d’esprit critique.
Plusieurs sites internet traitent très bien ce problème des attaques de vautours et d’un possible changement de comportement (ex. pyrenees-pireneus.com ou encore espaces-naturels.info/vautours-et-charniers-changement-regime ). Seulement comme pour tout il faut prendre le temps de lire et faire l’effort de réfléchir sereinement.
Je rejoins ce que dit Gaspard. Avant de parler de la (sur)population des vautours commençons déjà par admettre que ces attaques sur le bétail sont réelles. Ce phénomène est observé depuis des années (Pyrénées, Aveyron) notamment sur des vaches au moment du vêlage. Ce changement de comportement intrigue les spécialistes, laissons leur le temps de trouver des explications.
Quant à cette (sur)population. Bien évidement, les malthusiens, dénatalistes et autres misanthropes ne peuvent louper cette occasion pour la mettre en parallèle avec celle des humains. C’est facile, simple, simpliste et simplet, de bonne guerre comme on dit. Et ça nous annonce le degré zéro du débat.
Trop ou pas assez de vautours, je n’en sais rien. Et comment pourrais-je le savoir ? Personnellement il ne me dérangent pas, au contraire j’adore les voir voler. Même si je n’en ai jamais vu, les loups et les ours ne me dérangent pas non plus. Ceci dit j’ai belle gueule, puisque je ne suis pas éleveur. Chacun sa merde, comme on dit, n’est ce pas ?
En attendant une chose est certaine, aujourd’hui les populations de vautours fauves en France se portent bien. Alors qu’ils avaient quasiment disparus. On pourrait parler aussi des marmottes, dans les Alpes et les Pyrénées, sauf qu’elles ne semblent déranger personne.