L’espérance en mouvement, l’histoire de notre destinée

On fait comme d’habitude : Le pétrole constitue notre carburant principal et nous consommons maintenant plus de 80 millions de barils par jour. Le 7 mai 2001 Ari Fleischer, l’attaché de presse du président Bush, a invité les journalistes à poser des questions sur la hausse du coût de l’énergie. Le journaliste : «  Compte tenu de la quantité d’énergie que les Américains consomment par personne, et aussi de combien elle dépasse la consommation de tout autre citoyen de n’importe quelle partie du monde, est-ce que le président pense que nous devons adapter nos modes de vie pour répondre au problème de l’énergie ? » Réponse d’ Ari Fleischer : « Absolument pas. Le président estime que c’est le mode de vie américium, et que l’objectif des décisions politiques devrait être de le protéger. »

On fait plus que d’habitude : Avant 1970, quatre achats seulement étaient considérés comme essentiels en Chine : une bicyclette, une machine à coudre, une montre et une radio. Dès les années 1980 se rajoutaient un réfrigérateur, une télévision couleur, une machine à laver et un magnétophone. Une décennie plus tard, il était devenu normal pour une tranche croissante de la population chinoise d’avoir une voiture, un ordinateur, un téléphone potable et un climatiseur. Et cette liste s’allonge encore. Le PDG de Walmart Asie explique : « Il y a beaucoup moins de bicyclettes, ce qui réduit le facteur exercice, les gens prennent du poids, les ventes d’équipement sportif marchent bien et nous aurons bientôt Slimfast et tous ces types de produits. » Certains considèrent que c’est le progrès.

La Grande Désintégration : Chaque choc pétrolier a été suivi par une récession économique. Avec le réchauffement climatique qui atteindrait les 4 à 6°C et une population de neuf milliards en 2050, on pourrait n’avoir qu’un demi-milliard de survivants (Kevin Anderson du centre Tyndall). La réalité dominante du « On fait comme d’habitude » est de plus en plus perturbée par les mauvaise nouvelles de « La Grande Désintégration ». En 2010, les sondages américains montraient qu’une majorité du public pensait que les conditions de vie seront plus difficiles pour la prochaine génération que pour les gens qui vivent aujourd’hui. Pourtant la presse moderne scrute de préférence les potins sur les célébrités.

Le Changement de cap : Pour rester motivés dans les moments les plus difficiles, nous avons besoin de la volonté inébranlable de voir notre vision se réaliser. Une petite voix intérieure peut nous dire : « Cela ne sert à rien, cela n’arrivera jamais. » C’est la pensée statique qui suppose que la réalité est fixe et rigide, et qu’elle résiste au changement. Avec la pensée dynamique nous considérons la réalité comme un flux dans lequel tout passe continuellement d’un état dans l’autre. Puisque nous ne pouvons jamais savoir avec certitude ce que l’avenir nous réserve, il est plus logique de nous concentrer sur ce que nous aimerions qu’il se passe, et de jouer notre rôle pour rendre cela plus probable. Dans son livre Blessed Unrest, Paul Hawken décrit ce qu’il appelle le plus grand mouvement social de l’histoire : « Il y a déjà un à deux millions d’organisations qui œuvrent pour la durabilité écologique et la justice sociale. »

Résumé du livre « L’espérance en mouvement » de Joanna Macy et Chris Johnstone (Labor et fides 2018)

5 réflexions sur “L’espérance en mouvement, l’histoire de notre destinée”

  1. tiré du livre « L’espérance en mouvement », un livre qui n’aura malheureusement pas suffisamment de lectures pour « faire du blé » :
    Voici un vieux conte du Danemark au sujet d’une rencontre entre deux rois. « Vous voyez cette tour ? Dit le premier roi au second, montrant du doigt une partie imposante, hautement fortifiée de son château. Dans mon royaume, je peux ordonner à n’importe lequel de mes sujets de monter au sommet de cette tour, et en un saut, de se donner la mort. Mon pouvoir est tel que tous m’obéiront. » Le second roi, qui était en visite, regarda autour de lui ; puis il désigna une humble petite demeure. Dans mon royaume, dit-il, je peux frapper à la porte d’une maison comme celle-ci et, dans n’importe lequel des mes villages, je serai accueilli. Mon pouvoir est tel que je peux y rester la nuit, et bien dormir sans aucune crainte pour ma sécurité. «  Le premier roi avait le pouvoir sur, celui de la domination, et le second roi avait le pouvoir partagé.
    Pour actualiser l’histoire de ces deux rois, nous constatons que d’envoyer des jeunes gens à la mort pour faire la guerre n’est pas si différent que de leur ordonner de sauter du haut d’une grande tour fortifiée. En revanche le changement de cap tend à créer le genre de communautés où les gens peuvent dormir tranquilles la nuit dans le monde entier. Plus l’appétit de ressource d’un pays est grand, plus il est probable qu’il fasse la guerre, qu’il ordonne le saccage des forêts pour créer des mines à ciel ouvert, et le forage des fonds océaniques pour en extraire les dernières gouttes de pétrole. Nous pouvons choisir une autre voix, celle des communautés de résilience qui seront en mesure de fonctionner de manière autonome au niveau alimentaire et énergétique lorsque l’âge du pétrole prendra fin.

  2. Tout ça n’est pas sérieux, c’est le moins que je puisse dire, et Biosphère ne s’en sort pas grandi. Je serais curieux de savoir à quoi joue la « modération » de ce site. Allons, allons, un peu de courage !

    remarque de la modération de ce blog biosphere
    Michel C, nous vous rappelons une nouvelle fois que des modérateurs du monde.fr supervisent tous les blogs et envoient de façon discrétionnaire des commentaires à la poubelle. Ce n’est pas de notre fait. Même un de nos propres propos utilisé en commentaire a été envoyé à la poubelle par lemonde.fr !
    Nous pouvons essayer de récupérer des commentaires dans la poubelle/corbeille, mais cela se révèle parfois impossible, nous sommes bloqués par on ne sait qui !!

  3. Dans un second commentaire, qui vient de disparaître… et qui pourtant ne présentait rien de répréhensible, me semble t-il … j’ai rectifié celui de 10h08 en précisant que Paul = Joanna Macy et Chris Johnstone.
    Et puis j’ai rajouté qu’en matière de coatches pour nous apprendre à vivre (et à mourir) nous avions Sénèque.
    Maintenant si je vous em… ayez au moins le courage de me le dire ouvertement.

    remarque de la modération de ce blog biosphere
    Michel C, nous vous rappelons une nouvelle fois que des modérateurs du monde.fr supervisent tous les blogs et envoient de façon discrétionnaire des commentaires à la poubelle. Ce n’est pas de notre fait. Même un de nos propres propos utilisé en commentaire a été envoyé à la poubelle par lemonde.fr !

  4. errare humanum est … Paul = Joanna Macy et Chris Johnstone.
    L’occasion de rajouter qu’en matières de coaches pour nous apprendre à vivre, à supporter ce qui nous arrive, ce qui doit nous arriver, ou pas … nous avions aussi ce qu’il faut. Par exemple Sénèque.

  5. Encore un bouquin qui ne vaut certainement pas l’arbre qu’il a fallu abattre.
    Mais pourquoi donc ce Paul avait-il besoin d’écrire ce bouquin ? Si c’est pour nous dire que les ricains cons.omment 5 planètes, nous le savions déjà. Si c’est pour nous dire que les chinois préfèrent eux-aussi la bagnole au vélo, ça aussi nous le savions déjà. Si c’est juste pour nous motiver, alors là aussi nous avions ce qu’il faut. Déjà avec la chanson de Zebda : « Motivés, motivés, il faut rester motivés ! (bêêêêh !) »
    Si c’est pour nous bourrer le mou avec cette théorie de la « pensée dynamique » (si ce n’est magique), cette pensée qui s’opposerait à la « pensée statique » qui nous fait voir la réalité fixe et rigide … eh bien là aussi nous avions déjà ce qu’il faut.
    Nous connaissons tous cette image, le visage d’un révolutionnaire, le regard fixe et rigide qui porte au loin, cette photo qui a participé à construire un mythe et une icône, celle du Che. Seulement, quand on veut faire la révolution à la mode Bisounours, seulement avec des chansons, il ne nous reste plus qu’à chanter cette chansonnette qui à une époque a même inspiré un premier ministre, marchand de salades et de raffarinades. Allons-y, tous en coeur !
    – « La positive attitude, la positive attitude, la tête haute, les yeux rivés sur le temps, et j’apprends, à regarder droit devant (Hi han hi han !) La positive attitude, la rage au ventre, je suis prête à tout surmonter, maintenant, je n’veux plus jamais renoncer à la positive attitude, la positive attitude.  » Assez ri !
    Après, s’il s’agit d’entretenir l’espoir (ou l’espérance) d’un miracle, d’une soudaine prise de con.science à l’échelle globale, là-aussi nous ne manquons pas de curés. Nous avons par exemple Pierre Rabhi. Mais si ce n’est pour aucune de ces raisons-là, que ce Paul a écrit ce bouquin, si c’est juste pour se faire un peu plus de blé, alors je trouve ça minable.

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