Vivre longtemps avec la Covid : « On ne peut pas choisir de confiner à chaque alerte, le virus et ses variants sont installés pour longtemps, et il va falloir vivre avec. Nous allons devoir nous habituer à cette incertitude permanente, y compris pendant la campagne présidentielle. Confiner à un coû éducatif, économique, social et moral. Donc si on peut l’éivter, il faut l’éviter. Mais soyons clair, je ne mettrai jamais notre système de santé en état de trier les malades. Si la situation s’emballe, il faudra confiner. » (Emmanuel Macron, Le Canard Enchaîné du 3 février)
New Delhi se dirige vers une immunité collective. Le ministère de la santé du gouvernement régional de Delhi a publié le2 février une vaste enquête sérologique. Vingt-huit mille six cent quarante échantillons de sang ont été prélevés sur l’ensemble des districts de la capitale, qui compte plus de 20 millions d’habitants. Selon les résultats, 56,13 % des échantillons présentaient des anticorps. Cette amélioration intervient alors que dans la plupart des régions, les restrictions imposées au début de l’épidémie ont été levées progressivement dès l’été pour tenter de relancer l’activité économique. (Sophie Landrin)
Biodiversité : « L’effondrement de la biodiversité correspond à des pertes d’informations qui ont été acquises par les processus d’évolution biologique au sein des génomes des espèces pendant des centaines de milliers et de millions d’années. Ces pertes d’informations nous privent, et priveront encore d’avantage les générations futures, d’un large éventail de capacités d’adaptation aux changements globaux, notamment climatiques, qui affectent actuellement la planète. En particulier, en lien avec les crises sanitaires qui bouleversent actuellement les sociétés humaines, il est bien établi qu’une diversité génétique et spécifique préservée de l’ensemble du monde vivant constitue une barrière efficace contre la généralisation et le développement des pandémies. La biomasse des mammifères et des oiseaux sauvages ne représente plus qu’une infime part (5,6 %) de la biomasse des humains et des animaux d’élevage sur notre planète. Il en résulte que, lorsque le cycle de développement d’un virus nécessite de passer d’un hôte à un autre, il a statistiquement beaucoup plus de chances de rencontrer un humain ou un animal d’élevage qu’une espèce sauvage. Fait aggravant, la simplification génétique des productions agricoles intensives, végétales et animales, facilite naturellement la propagation et la généralisation des pandémies. Pour l’ensemble de ces raisons, le dérèglement climatique ne doit pas masquer l’effondrement de la biodiversité sur terre et, surtout, ne doit pas dédouaner les autres causes de destruction du vivant. » (Christian Amblard)
Fin de la civilisation : Ils disent que pour éviter la prochaine pandémie, nous devons tout faire différemment : manger, se chauffer ou se déplacer… Mère Ubu : « Quoi ! Arrêter de trimballer des milliards de passagers, animaux et marchandises d’un bout à l’autre de la planète ? Sacrifier les élevages industriels et la bonne bidoche pas cher ? Renoncer au monde civilisé ? Au secours ! « (Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchaîné du 3 février)