» Combien de vies humaines faut-il sacrifier pour retrouver la croissance ? Avec le prix de la vie humaine calculé par les statisticiens – trois millions d’euros en France (9,15 aux États-Unis) – on peut comparer ce coût de l’inactivité avec un équivalent monétaire des pertes humaines d’un retour au travail. L’INSEE estime que chaque mois de confinement est un manque à gagner pour notre économie de 3 points de PIB, soit environ 70,5 milliards d’euros. Mathématiquement, les pertes de chaque mois chômé valent autant que la mort de 23 500 personnes à trois millions d’euros par tête. Il serait donc économiquement irrationnel de stopper la machine pour quelques milliers de morts. L’homme n’est pas un « capital humain ». L’inventeur de l’expression de « capital humain » fut Joseph Staline, après que la traite négrière eut poussé cette pratique à son paroxysme en inscrivant des êtres humains à l’actif des livres de comptes des propriétaires d’esclaves. Nous applaudissons les soignants à 20 heures précisément parce qu’ils ne réfléchissent pas une seconde en termes de coûts/bénéfices quand il s’agit de sauver nos proches. L’orthodoxie économique doit cesser de considérer les hommes comme des choses. La vie n’est pas une somme de flux financiers et le législateur ne s’abaissera pas à officialiser le contraire. (Jean-Baptiste Barfety) » Les commentateurs sur lemonde.fr mettent en bouillie cette opinion :
Méphes : Un texte ridicule. Il s’agit pas de convertir en unité monétaire la vie humaine mais de savoir par le triage médical combien de vies seront sauvées ou sacrifiées. Pas sûr que la réponse émotionnelle « à tout prix » n’entraîne pas au final un solde négatif : sauvés du Covid certes, mais dans une société ruinée où les systèmes de santé, de protection sociale, de recherche, seront, comme le reste, revus à la baisse.
G RICH : L’analyse est totalement invalidée par l’acceptation tacite par notre société des morts dus au tabac, à l’alcoolisme et la route.
Friday : Bien sûr quel la vie humaine a un prix fini. S’il ne l’était pas, aucun état du monde n’homologuerait le moindre véhicule présentant des risques même infimes d’accident. Dieu merci, la majorité des décideurs sont moins ineptes que l’auteur de cette ahurissante tribune…
Fouilla : Monsieur Barfety, lorsque vous dites « La vie n’a pas de prix », vous jouez alors la corde de l’émotion. En politique, jouer la corde de l’émotion s’appelle le populisme. Un politique digne de ce nom n’a pas droit à l’émotion, mais doit optimiser le bien être des citoyens en tenant compte, en ce moment, du sanitaire bien sûr, mais aussi du social, du psycho et même de l’économique, en tenant compte du présent mais aussi dans la mesure du possible du futur. Si la vie n’a pas de prix, c’est confinement pendant 1 an, c’est 10 fois plus de personnel médical, c’est suppression des activités dangereuses (déplacements, bricolage, sport etc…), c’est « régime à l’eau et au pain sec » (plus de graisses, sucres, alcool etc…)… Bref, on tombe rapidement dans des paradoxes entraînant un totalitarisme hygiéniste.
JFU : Avant d’affirmer que la vie n’a pas de prix encore faut il observer le fonctionnement de la vie de façon générale et de la vie humaine de façon particulière. Force est de constater que la nature elle-même donne une valeur à la vie, éliminant ce qui dans un environnement donné n’est plus économique (on dit viable). Force est de constater que l’Homme lui-même élimine les formes de vie qu’il juge inutiles à son épanouissement, qu’il s’agisse du moustique, de l’ours blanc ou de COVID 19. Bizarrement, lorsque ces arbitrages concernent l’homme lui-même, la vie n’aurait tout d’un coup pas de prix ! C’est un raisonnement fallacieux et contre nature. Les ressources de la planète étant limitées, quand bien même on consacrait toutes ces ressources à soigner ce qui n’est plus viable (au détriment de ce qui l’est) la vie, y compris la vie humaine, disparaîtrait. Dura lex, sed lex…
DuBonSensPaysan : La vie a un prix, mais ce prix est extrêmement subjectif et individualiste (un mort à des milliers de km ne vaut pas un mort dans son propre pays, qui ne vaut pas un mort dans sa famille). Pour autant, des choix doivent être faits : faut-il fermer les centrales nucléaires suite à Fukushima et augmenter la production au charbon ? Faut-il intervenir dans des guerres lointaines ? Faut-il taxer la consommation de sucre ? Faut-il mettre plus d’argent pour éviter les pénuries de médicaments ? Faut-il confiner les gens ou laisser mourir certaines personnes fautes de soin ? Je pense qu’on est beaucoup à être contents de ne pas avoir à prendre ces décisions car elles sont tellement difficiles pour un peuple entier.
Mark : La question du coût de la vie humaine est posée en permanence aux économistes, ne serait-ce que pour le fonctionnement des systèmes d’assurance et celui des tribunaux, pour le volet civil de n’importe quelle affaire. Le fondateur de l’Ined, économiste réputé (et par ailleurs humaniste et homme de gauche), Alfred Sauvy, a publié en 1977 » Valeur et coût de la vie humaine ». Et cet instrument économique indispensable fait partie de l’arsenal classique des analyses coûts-avantages dans les pays anglo-saxons.
Michel SOURROUILLE : Paradoxalement la nature n’a pas de prix et pourtant nous ne cessons de faire des calculs sur ce que vaut la destruction de la nature puisque cela nous rapporte. De l’autre côté l’anthropocentrisme de Jean-Baptiste Barfety nous fait considérer l’être humain comme au dessus de la nature, comme un absolu qui n’a donc pas de prix. Au lieu de nous lancer dans des comparaisons financières, mieux vaut s’interroger sur l’utilité d’une vie humaine. Pour un virus, ce n’est qu’un support dans lequel s’installer le plus durablement possible, la mort du porteur n’étant qu’un accident de passage. Mais échangeons les rôles et considérons comment l’espèce humaine traite la nature : comme une esclave sur laquelle on a le droit de vie et de mort, extinction des espèces, réchauffement climatique, guerre bactériologique et chimique contre le vivant en agriculture, morts de toutes sortes de « choses » qui se retrouvent dans notre assiette. L’espèce humaine n’est qu’un parasite de la biosphère planétaire qui s’acharne aujourd’hui à vouloir la mort de son hôte.
Andrew Brown : Bien problématique tout ça. Quand on veut connaître le prix d’un cheval de course, ce n’est pas au cheval qu’on s’adresse. Inutile donc de demander leur prix aux humains, posons plutôt la question au requin pour qui nous constituons au moins une casse-croûte. En l’absence d’une réponse, passons au sujet suivant.
Tolicizumab, le MAB à la fin voulant précisément dire monoclonal antibody, soit anticorps monoclonal.L’anticorps va en fait bloquer le récepteur d’une cytokine, l’interleukine 6 – qui est l’un des responsables de l’inflammation. Il enveloppe en quelques sortes les récepteurs de ces interleukines, qu’on va appeler IL6, et donc en les empêchant de se connecter aux cellules cibles, empêche l’emballement de la réponse immunitaire.c’est exactement ce que les chercheurs de l’APHP ont voulu tester sur la « tempête de cytokines » que provoque le SARS-CoV2 dans la deuxième partie de l’infection.
Source : https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/le-tocilizumab-un-premier-espoir-therapeutique
Tarif HT : 105,307€ / Unité Commune de Dispensation (UCD) (1 flacon 4 ml) - 263,268€ / Le traitement :Patients hospitalisés avec pneumonie sévère recevant deux doses de tocilizumab 8 mg/kg (max 800mg par dose), avec un intervalle de 12h Sur 14 jours. Donc le patient reçoit 1,2 g/ jour, soit 60 ml / jour, soit 1600 €/ jour, soit 22 400 € par patient sur 14 jours.
Ce traitement hors de prix peut-il être utilisé de façon généralisé ? Doit-on faire un calcul avantage/coût, à savoir la personne soignée est-elle encore socialement utile une fois guérie ?
Nous sommes demandeur de toute remarque qui permettrait de mieux comprendre notre société qui ne semble plus capable de faire face à des défis comme cette épidémie, le réchauffement climatique ou la descente énergétique.
Citoyen étonné : Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a déclaré récemment que le covid était une pandémie comparable à la peste noire du XIVe siècle, où à la grippe espagnole de 1918-19. Sachant que la première a tué entre 30 et 50% des européens de l’époque, et la seconde entre 50 et 100 millions de personnes, la seule conclusion logique pour le lecteur qui a réussi à conserver un minimum de lucidité au milieu du bourrage de crâne est…
Indice: selon les dernières estimations, la létalité du covid serait de l’ordre de 0,5%. 0,5% des personnes contaminées.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/27/santiago-amigorena-le-covid-19-a-long-terme-ne-sera-qu-une-maladie-de-plus_6037849_3232.html?contributions
Santiago Amigorena : « Pourquoi les vies que l’on tente de sauver aujourd’hui, en menant la « guerre » contre le Covid-19, nous paraissent-elles plus importantes que celles que l’on ne sauve pas d’habitude ? La réponse, le Covid-19 peut faire perdre politiquement à très court terme. A long terme le Covid-19 ne sera qu’une maladie de plus avec laquelle il nous faudra vivre. Il tuera plus ou moins de personnes que nos grippes habituelles, et sans doute toujours beaucoup moins que la faim et la malnutrition ou le changement climatique ou les guerres. Certaines maladies tuent déjà par millions. La faim tue vingt-cinq mille personnes chaque jour dans le monde. Les guerres tuent plus de cent mille bébés par an… »
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/27/santiago-amigorena-le-covid-19-a-long-terme-ne-sera-qu-une-maladie-de-plus_6037849_3232.html
La seule manière d’être immunisé, tant qu’il n’y a pas de vaccin contre le SARS-CoV-2, est d’avoir contracté la maladie ! Le 11 mai, lorsque le confinement commencera à être progressivement levé en France métropolitaine, moins de 6 % de la population, aura déjà été en contact avec le SARS-CoV-2, très loin des 70 % qui seraient nécessaires pour obtenir une protection collective par la seule immunité de groupe : insuffisant pour éviter une seconde vague à la fin du confinement.
Toute spéculation se heurte au fait que l’on a aucune certitude sur l’immunisation de ceux qui ont été infectés, existe-t-elle ? est-elle partielle ? Combien de temps dure-t-elle ? Nous n’avons pas encore de preuve que les anticorps produits à la suite de l’infection par le SARS-CoV-2 soient capables de le neutraliser dans l’organisme.
Je ne suis pas virologue, je n’ai aucune raison de remettre en question cette proportion de 70 %, toutefois j’aimerais bien essayer de comprendre d’où sortent ces 6 %. Biosphère aurait-il un Docteur Cymes dans son entourage, quelqu’un qui pourrait m’éclairer ?
En attendant, le 03 avril dernier l’IHU Méditerranée Infection (dirigée par le Pr. Raoult) communiquait son «Point sur l’épidémie de COVID-19 à Marseille» :
– «nous avons réalisé 54 957 tests (29 613 patients) depuis le début de l’épidémie de COVID. Parmi ces personnes testées, 20 987 personnes étaient des résidents de Marseille. Cela signifie que 2,5% de la population marseillaise a été dépistée depuis le début de l’épidémie. Les Marseillais sont donc, de loin, la population qui a été la plus testée au monde […] Par ailleurs, parmi les 20 987 Marseillais testés, près de 3 486 étaient porteurs du virus, soit un taux de 16,6% de positifs. Cela montre bien l’utilité de ce dépistage. Nous avons testé de façon équivalente des Marseillais de tous les arrondissements, qui ont des taux de positivité à peu près comparables. [….]Le nombre de décès, actuellement, chez les patients résidant à Marseille, est de 26, soit une mortalité de 0.7% par COVID chez les patients positifs et 30 décès par million d’habitants.»
Cette épidémie est quand même l’occasion de se poser des tas de questions. Je le redis, je ne suis pas virologue ni épidémiologiste, toutefois si le 3 avril il y avait 16,6 % de Marseillais qui avaient déjà été en contact avec le virus… alors je me dis que qu’aujourd’hui il doit y en avoir bien plus. En tenant compte de ceux qui en sont mort, évidemment. Combien exactement, j’aimerais bien savoir, Dr. Cymes aidez-moi. Maintenant, il est possible que l’échantillon du Pr. Raoult ne soit pas représentatif de la population marseillaise, ou même que l’exemple de Marseille ne soit pas représentatif de ce que qui se passe dans le reste de la France. Et ça par contre je veux bien le croire.
En reprenant les mots de cette tribune, Jean-Baptiste Barfety conteste la notion même de «prix de la vie humaine» manipulée par les économistes dans le débat sur le déconfinement. Ces économistes, qui trouvent qu’«avoir un débat démocratique pour déterminer cette valeur serait fort utile. La crise actuelle nous y oblige». Pourquoi la période nous y obligerait-elle ? Les économistes n’en disent rien, mais le chapeau nous éclaire [etc.]
Jean-Baptiste Barfety écrit : «L’orthodoxie économique doit cesser de considérer les hommes comme des choses.»
Quoi de plus inhumain que de considérrer les être humains comme des choses ? Quoi de plus affreux que de vouloir mettre un prix sur une vie humaine ? Et pourtant c’est ce qui se fait depuis longtemps. Quoi de plus louable que de réfuser et condamner une telle façon de penser et de procéder ?
Nous vivons depuis longtemps dans une énorme confusion, nous en sommes même au stade du grand n’importe quoi, probablement le stade ultime. Aujourd’hui tout le monde peut penser ce qu’il veut, disons plutôt ce qu’il peut, notamment au nom de cette fumeuse «liberté de penser». Partant de là tout le monde a le droit de dire n’importe quoi, on appelle alors ça la «liberté d’expression». Et il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’on fasse n’importe quoi. Bien entendu, le droit de faire n’importe quoi est plutôt bien encadré, ce n’est pas n’importe qui qui peut faire n’importe quoi.
Cette idée de «prix de la vie humaine» semble être bien acceptée par beaucoup. Pas seulement par les assureurs et les économistes, la preuve encore ici. Je trouve que c’est grave. Cela ne fait que traduire cette énorme confusion, ce grand n’importe quoi qui caractérise si bien notre époque. Et dans un tel état de délabrement de la pensée, de l’esprit critique, certains ont encore le culot d’en appeler à la «démocratie» pour trancher. C’est à dire pour décider s’il s’agit d’un cercle ou d’un carré, d’une vérité ou d’un mensonge, du bien ou du mal, du beau ou du laid etc. etc. N’importe quoi !
Aujourd’hui tout et n’importe quoi doit être traduit en euros ou en dollars. Hier c’était le baril de pétrole, aujourd’hui c’est la vie humaine, demain se sera un arc-en-ciel, un coucher de soleil etc. N’importe quoi !
Pour dire à quel point les esprits sont brouillés, du moment que trop de gens voient les animaux comme des choses, que d’une manière générale tout le monde ou presque juge normal qu’on mette un prix sur une stère de bois, ou sur un kilo de bœuf, ou d’agneau, partant de là certains jugeront tout aussi normal qu’on en mette un sur la tête d’un être humain. Avec là aussi toute une gamme de prix, selon l’âge, la couleur, l’origine etc. Bref selon la qualité de la marchandise, c’est à dire ce qu’on en attend, ce à quoi elle doit servir, son utilité quoi. N’importe quoi !
Et c’est là qu’on en arrive à écrire : «Au lieu de nous lancer dans des comparaisons financières, mieux vaut s’interroger sur l’utilité d’une vie humaine.»
Mais si encore c’était là une invitation à la réflexion… afin de tenter de répondre à ces questions à jamais sans réponses, du genre «quel est le sens de la vie ?» … mais non, c’est juste pour nous amener à penser que «l’espèce humaine n’est qu’un parasite». Et là je dis que c’est grave.
Pourtant l’espèce humaine est bien par définition un parasite : Le parasitisme est une relation biologique durable entre deux êtres vivants hétérospécifiques où un des protagonistes — le parasite — tire profit d’un organisme hôte pour se nourrir, s’abriter ou se reproduire. Cette relation aura un effet négatif pour l’hôte. L’espèce humaine tire profit de la biosphère et entraîne des effets négatifs sur son hôte. Cette comparaison se retrouve dans certains écrits.
« Aussi bien qu’un organisme inférieur, la plus orgueilleuse société est un parasite de son milieu : c’est seulement un parasite intelligent et qui varie ses procédés. » (Bertrand de Jouvenel)
« Le symbiote admet le droit de l’hôte, alors que le parasite – notre statut actuel – condamne à mort celui qu’il pille et qu’il habite sans prendre conscience qu’à terme il se condamne lui-même à disparaître. » (Michel Serres)
« L’homme est un démiurge pathétique. Nous nous conduisons en parasites qui détruisent leur hôte en l’envahissant. L’éclipse du meilleur et la persistance du pire : voilà ce que nous vivons. » (Pascal Bruckner)
Cette idée (très répandue, trop à mon goût) selon laquelle l’Homme serait un parasite repose sur celle que la Terre serait son hôte et qu’elle serait donc elle aussi un être vivant (ex. Gaïa). Personnellement je ne crois absolument pas que la Terre se soucie de nous, pas plus que Dame Nature ou Autre se soucient de nous.
Comment en est-on arrivé à penser que l’Homme ne serait qu’un parasite (ou un cancer ou un virus) ? Historiquement cette idée est très récente, elle nait avec la prise de conscience environnementale. OK.
Sachant qu’il sera toujours de notre intérêt de nous débarrasser d’un parasite (d’un cancer ou d’un virus), quel intérêt aurions-nous vraiment à penser que l’Homme n’est que ça ? Nous sauver nous-même ? Mais de quoi ? Et qui seraient alors ceux qui auraient droit à la vie, et ceux qui n’y auraient pas droit ? Ou alors, serait-ce pour sauver la Terre (Gaïa, Pachamama etc.) ? Si c’est ça, je dis PFFF !!! La Terre continuera à tourner bien longtemps après que nous ayons tous disparu.
Je reste convaincu que nous aurions tout intérêt à dépasser cette idée réductrice d’«Homme parasite» afin de limiter les dégâts.
Bonjour Michel C,
La théorie Gaïa ne dit pas que la Terre est un être vivant, et encore moins qu’elle se soucie de nous ou qu’elle a une conscience. Ça c’est l’interprétation un peu caricaturale qu’en font certains pour la déconsidérer.
Elle dit que l’on constate que la vie sur Terre à participé au maintien de conditions biochimiques de sa propre existence pendant près de 4 milliards d’années, et cela par des mécanismes multiples et très subtils. Sans la vie (et indépendamment de la reproduction bien sûr) la vie ne serait plus sur la Terre.
C’est tout à fait extraordinaire en effet, mais de là à conduire à une intentionnalité….
Par contre sur l’idée de l’humanité parasite, je crois qu’hélas oui l’homme se comporte bien comme un parasite vis à vis de la planète.
Mais bien sûr le mot planète doit s’entendre ici par biosphère, pas en tant que bloc rocheux tournant dans l’espace. Le fait que la Terre tournera toujours bien après nous ne change rien à cette vision de l’homme parasite qui vit sur son hôte sans rien lui apporter et en le dégradant peu à peu
Bonjour Didier Barthès. Je sais bien qu’il existe plusieurs variantes de la fameuse hypothèse Gaïa, particulièrement connue grâce à Lovelock. Ceci dit je vous rassure, comme vous je ne vois pas la Terre (ou notre planète) comme un vulgaire bloc rocheux. Comme vous je vois toutes ces formes de vie et je sais ce que veut dire le mot biosphère. Toute cette vie m’émerveille, m’interroge… par contre je me ris de certaines interprétations, de certaines idées, et donc de ceux qui les expriment et les défendent. Notamment tous ces gens qui attribuent à notre hôte (la Terre) des intentions, ou des humeurs, des souffrances etc. comme si justement il s’agissait là d’un être sensible, vivant, voire intelligent (?) Et particulièrement lorsque ces mêmes gens voient de l’anthropocentrisme partout. Est-ce de l’anthropocentrisme que de penser que mon chien ne se pose absolument pas ce genre de questions ? Et que la puce qui en ce moment l’embête, encore moins. En attendant, pour la seule raison que j’évoquais précédemment, je me refuse de voir l’Homme comme un parasite. Parce ce que des dégâts, il y en aura.