D’une manière paradoxale, le problème le plus urgent est la protection de notre espèce contre elle-même : pollutions de l’air, de l’eau, des sols appauvrissement des sols, surexploitation des mers… Ainsi s’exprimait Jean Dorst en 1965 dans « Avant que nature meure ». Un colloque sur les possibilités d’adaptation a eu lieu à Paris en 2010 dont on a tiré un livre*. Cet ensemble à 28 auteurs, disparate, est à la fois très descriptif et trop centré sur la vie génétique et animale. En voici quelques éléments-clés utilisables :
– On a trop vite oublié que l’évolution, c’est le succès de la descendance, à condition qu’on lui laisse les possibilités de s’adapter !
– Le poids moyen d’un Français était d’environ 45 kg au XVIIe siècle, l’abondance alimentaire a contribué à l’épidémie d’obésité actuelle associée à une croissance de la masse globale de l’humanité (la démographie).
– Avec les OGM, il y a un gros problème d’un point de vue évolutionniste : alors que les paysans n’ont cessé d’inventer de nouvelles variétés animales et végétales par sélection artificielle afin de mieux adapter leurs productions à environnement, de nouvelles pratiques motivées par des gains de productivité tendent à éliminer les autres variétés, – donc à réduire la biodiversité artificielle – et à modifier les environnements au bénéfice des rares variétés retenus, ce qui est proprement auto-adaptatif.
– Nous passerons au cours des prochaines années d’un univers stable et prévisible, avec des modèles agricoles bien définis, à un univers incertain, composé d’une multitude de situations locales, particulières, et dont la viabilité économique sera temporise.
– La technologie a tué la pêche car elle rend incompatible l’adéquation entre les taux de renouvellement des espèces et leur exploitation. Pour le futur nous devons envisager des pêches lentes avec des technologies adaptées permettant d’aller lentement, de rester petit, de manger moins et mieux.
– La conférence de Johannesburg a fixé un objectif de frein de l’érosion de la biodiversité pour 2010. La conférence de l’Unesco de 2010 à Paris se donne pour ambition de l’arrêter d’ici à 2020. Or pourquoi réussirons-nous mieux entre 2010 et 2020 dans un domaine où nous avons manifestement échoué entre 2002 et 2010 ?
– La pression sur les milieux naturels croît de façon exponentielle avec la richesse économique.
– La motivation des penseurs de l’eugénisme est un diagnostic d’inadaptation de l’espèce humaine à son nouvel environnement. L’eugénisme apparaît comme une mesure permettant de réadapter en partie l’être humain à son milieu.
– Les maladies infectieuses ont imposé une pression sélective majeure au cours de notre histoire et elles continuent de le faire dans différentes régions du monde.
– La médecine générale est actuellement confrontée aux maladies auto-immunes, allergiques et métaboliques pour lesquelles la composition génétique varie pratiquement d’un individu à l’autre.
– Contrairement à ce qu’affirment les thuriféraires d’un progrès sans limite, les civilisations meurent avant tout de leur incapacité à reconsidérer ce qui a fait leur puissance.
– On pourrait s’imaginer qu’après avoir éliminé tous les êtres vivants de son écosystème proche, l’homme, dernier compétiteur en lice, puisse rechercher le moyen de s’éliminer en tentant de s’ailler avec ses artefacts.
* L’homme peut-il s’adapter à lui-même ? Éditions Quae 2012, 190 pages pour 24,50 euros
Vous avez raison Invité 2018, si les deux (des humains et nombre des hommes, c’est évidemment ce second facteur qui est largement déterminant), au cours du 20ème siècle les nombre des hommes a été multiplié par 4, la taille des hommes, heureusement non.
Vous avez raison Invité 2018, si les deux (des humains et nombre des hommes, c’est évidemment ce second facteur qui est largement déterminant), au cours du 20ème siècle les nombre des hommes a été multiplié par 4, la taille des hommes, heureusement non.
Il y a pas mal de choses dans cette article avec lesquelles je suis d’accord.
Je préciserai néanmoins que concernant le poids moyen aux XVIIème siècle, les gens étaient beaucoup plus petits, et que les statistiques inclus les personnes allant mourir très jeunes de sous-nutrition.
Aucune personne mesurant 1,80 mètres ou plus et pesant moins de soixante-dix kilos ne peut donc être dit en surpoids. Le problème de la masse globale humaine vient donc, non pas de la masse moyenne des individus, mais du nombre croissant d’habitants humains sur la planète.
Il y a pas mal de choses dans cette article avec lesquelles je suis d’accord.
Je préciserai néanmoins que concernant le poids moyen aux XVIIème siècle, les gens étaient beaucoup plus petits, et que les statistiques inclus les personnes allant mourir très jeunes de sous-nutrition.
Aucune personne mesurant 1,80 mètres ou plus et pesant moins de soixante-dix kilos ne peut donc être dit en surpoids. Le problème de la masse globale humaine vient donc, non pas de la masse moyenne des individus, mais du nombre croissant d’habitants humains sur la planète.