L’empreinte carbone du tourisme mondial est considérable. Cette activité est responsable d’environ 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité. A titre de comparaison, le transport maritime représente 3 % des émissions mondiales de CO2. Le transport aérien est en première ligne. Certes, en octobre 2016, les cent quatre-vingt-douze pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale se sont engagés à plafonner les émissions de cette activité – non couverte par l’accord de Paris sur le climat – à leur niveau de 2020, jusqu’en 2035*. Mais engagement volontaire ne veut pas dire application concrète. Voici quelques commentaires sur lemonde.fr :
sirio : restez chez vous !
@Rico : Faut oublier les Seychelles: maintenant ce sera la Bretagne ou le Berry …
MICHEL SOURROUILLE : N’oublions pas que le kérosène est détaxé, les négociations internationales sur la question sont restées sans suite. Les décideurs manquent de courage, une taxation du kérosène rendraient les voyages avec les plus lourds que l’air plus coûteux, les touristes moins gourmands en distance et les pilotes d’avion beaucoup plus modérés dans leurs revendications…
Raymond : En France, ce sont surtout les retraités qui vont faire du tourisme plus ou moins lointain plusieurs fois dans l’année. La solution: augmenter encore la CSG.
F Cortox : Mélanger tourisme et déplacements professionnels, ce n’est quand même pas très sérieux : quelle est la part de chacun ?
Blabla @ cortox : Effectivement, les déplacements professionnels sont encore plus nuisible car inutiles dans une grande partie des cas.
Obéron : Oui, il va falloir que nous apprenions à voyager autrement, à privilégier chaque fois que possible les transports collectifs terrestres ou maritimes, à utiliser davantage la visio pour nos échanges professionnels, à voyager moins souvent mais pour de plus longues périodes.
CYNIQUE DU BON SENS ET RAISON : Il y en a que ça fait « bander » de transporter des dizaines de milliers de crétins à l’autre bout de la planète pour leur soutirer quelque fric…
Ledzep : Je suis extrêmement sensible à la cause écologique mais il m’apparaît de plus en plus compliqué d’y voir le moindre espoir de sortie par le haut. La véritable cause de notre perte n’est ni le tourisme, ni la gestion des déchets ni même les énergies fossiles. Ce qui va nous tuer à plus ou moins long terme, c’est nous même, l’humanité, la surpopulation. Le seul geste que l’on puisse faire serait-il de ne pas se reproduire
Franzrycou : Ti voyages, ti bouffes, ti b…, ti crèves, comme aurait dit Pierre Péchin. Ti voyages pas, ti bouffes pas, ti b… pas, ti crèves quand même. Alors…
Laurent Jacques @ Franzrycou : Il y a une différence entre crever en faisant l’amour ou crever seul avec sa bouteille d’oxygène dans un monde sans beauté.
Sur notre blog, lire la synthèse Compagnies aériennes, un jour le kérosène les tuera
* LE MONDE du 8 mai 2018, Le tourisme fait s’envoler le réchauffement planétaire
Il y aurait tant à dire du tourisme mondial, tant il cumule toutes les tares.
D’abord au niveau des ordres de grandeurs. D’un côté l’intérêt personnel du voyageur (le voyageur consommateur peu philosophe) est puissant, de l’autre côté, le potentiel destructeur collectif est considérable.On se retrouve dans une situation caractéristique de la tragédie des biens communs (Hardin), ou bien de la stratégie de l’action collective (Olson).
Ensuite, remarquez que le développement de cette industrie/ces comportements est pour l’essentiel très récent et postérieur au sommet de Rio (1992), par exemple, et même du protocole de Kyoto (1997). Pour « agir », après ces belles prises de parole, il aurait « suffit » d’empêcher la naissance de besoins et d’une industrie qui n’existaient pas. Empêcher, même pas de démonter!
Vous pouvez remarquer aussi comme moi le rôle joué par les interactions sociales dans ce système. Il n’y a plus de dîners auxquels je suis convié sans que l’évocation des voyages ne prennent une place importante dans les conversations. C’est ce qui me fait dire que le pression sociale est très forte.
Pour terminer, il est intéressant de noter que parmi ces convives, une fois que j’aurais expliqué (brièvement, sinon je perds rapidement l’écoute de mes interlocuteurs) pourquoi je m’abstiens de tout voyage aérien, il y aura souvent quelqu’un qui reviendra à la charge, tel un héroïnomane, pour me dire : « oui tu as raison, mais viens quand même une fois y goûter avec nous, tu verras, c’est tellement bien ». Ceux-ci mettrons de plus en place des stratagèmes pour se conforter dans leur délire : « oui mais, quand je reviens de l’Alaska/de Jordanie/de Namibie, je suis un autre homme/femme, décidé à sauver la planète (sic) ».
Une société qui a perdu la raison.
l écologie véritable est indissociable de la d »croissance et de la sédentarité .
Qui dit sédentarité dit vacance simple pas trop loin de chez soi
Non seulement l aviation vole avec un kérosène défiscalisé mains en plus un aéroport est une véritable nuisance sonore .