Aujourd’hui 13 septembre, j’ai envie de commenter pratiquement chaque page du Monde, mais il faut bien choisir, c’est le B.A,-BA du journaliste et aussi son chemin de croix.
Je pourrais développer sur la justice britannique qui absout Greenpeace parce que les dégâts matériels que causent cette organisation sont justifiés par une juste cause, la sauvegarde de la planète. Des actions, par exemple la construction de nouvelles centrales électrique au charbon, qui auraient pour conséquence un coût bien plus important, sont ainsi entravées. Qui peut être considéré comme terroriste, le théologien de la croissance ou l’objecteur de croissance ?
Je préfère développer sur l’impuissance des premiers ministres d’un grand pays :
– Dominique Villepin, « Ce que vous décidez passe par beaucoup de tamis, il y a beaucoup d’obstacles, beaucoup de contraintes. Et de ce point de vue-là, oui c’est un poste immensément frustrant » ;
– François Fillon, « Jean Pierre Raffarin, donnait le sentiment de ne pas être en mesure de trancher les sujets. Nous avions donc des réunion très longues, dont il sortait rarement une décision importante » « Alain Juppé, c’était tout le contraire. Il prenait des décisions très abruptes et souvent les ministres n’avaient pas eu le temps de s’expliquer » ;
– Edith Cresson, « Un jour mes collaborateurs m’ont dit que je devrais regarder le Bébête Show pour comprendre ce qui se tramait contre moi : j’étais représentée en cochonne, mi-pute, mi mégère, nulle et lubrique ».
En définitive, les premiers ministres de la France ne sont que de pauvre serviteurs d’intérêt contradictoires. S’ils avaient tous comme principal objectif, comme le fait Greenpeace, la sauvegarde de la planète, ils prendraient certainement des décisions plus justes, et donc plus assurées.