locavore, concept d’avenir

La lecture transversale d’un grand quotidien de référence est un exercice salutaire. Ainsi LeMonde du 22.05.2008 finit très mal en dernière page : une énorme pub couleur signée Total sur notre avenir qui serait lié à la découverte de nouvelles ressources pétrolières ! Encore une entreprise d’exploitation pétrolière qui soutient sa raison de vivre au détriment de l’équilibre du climat. Le transport à bas prix, que ce soit pour les marins pêcheurs ou pour les intoxiqués du volant, est définitivement terminé.

D’ailleurs même page, Corine Lesnes fait un bel effort de désintoxication du tout pétrole avec son régime locavore. Le New Oxford American dictionary a fait de locavore son mot de l’année 2007, en hommage à tous ceux qui décident de manger local. Tout ce qui n’a pas été produit, préparé et emballé dans un rayon de 160 km est interdit de séjour dans les assiettes de ceux qui adoptent la façon de manger locavore.  Les locavores ont calculé qu’un verre d’orange de Floride consommé à Chicago contient l’équivalent de deux verres de pétrole. Mais le locavore que nous deviendront tous de gré ou de force n’aura pas la vie facile. Manger local, ce sera souvent faire vache maigre, avec de préférence un régime très végétarien. Une compensation cependant, manger quelque chose de local nous permet de rencontre de vraies personnes, et pas seulement des liens abstraits car simplement monétisés. C’est la tentative des AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) en France ou ailleurs.

Major pétrolier ou relocalisation, Amap ou grande distribution, tout n’est que contradiction dans notre monde à la dérive.

1 réflexion sur “locavore, concept d’avenir”

  1. ça vient ça vient pas d’impatience… le baril à 132 dollars, les prix à la pompe qui s’envolent il faudra être super riche pour voyager. Préparons nos carrées de carottes bio et ré-apprenons à tuer un poulet…

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