Tout le monde peut se tromper. Dans une lettre récente aux militants, Martine Aubry rêvait : « Il suffit que dans 20 pays européens, les socialistes gagnent un ou deux députés de plus par rapport aux prévisions pour que le PSE passe devant la droite ». Nous connaissons la suite. Martine Aubry dit aujourd’hui qu’il « faudra assurément travailler avec les écologistes ». Non Martine, tu as encore tout faux. Il ne s’agit pas de « travailler avec », ce qui voudrait dire que les préoccupations écologiques ne font pas partie intégrante du projet de société socialiste. Si on veut un avenir moins tourmenté, il faut intégrer les idées socialistes à une nouvelle idéologie fondée sur les réalités de la Biosphère. Pourquoi ?
Luc Folliet retrace l’histoire de Nauru, petite île du Pacifique riche en phosphate jusque dans les années 1990. Après l’épuisement des ressources, c’est dorénavant l’un des Etats les plus pauvres de la planète (LeMonde du 7-8 mai 2009). Belle parabole. Avec bientôt 9 milliards d’humains, notre planète est devenue toute petite. Avec le prochain épuisement des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), la civilisation thermo-industrielle basée sur l’énergie fournie gratuitement par la nature va s’effondrer. Nous allons devenir une planète de pauvres pour qui la notion de pouvoir d’achat deviendra désuète. Il nous faudra apprendre à vivre autrement, sans voiture individuelle, sans télé individuelle, sans portable individuel, sans McDo, etc.
Les humains s’ils deviennent sages, c’est-à-dire économes, pourront toujours se faire plaisir avec de petits riens. Et les socialistes devront mettre l’écologie au centre de leur projet.