L’humanité est à un carrefour, elle ne sauvera pas la Terre si elle ne soigne pas l’esprit du mal : la bataille sera pour une bonne part dans nos têtes.
Un « retour à la Terre » pourrait atténuer l’anthropocentrisme dominant. Cela présuppose une certaine rééducation dans une société industrielle qui a voulu systématiquement couper nos liens avec la nature. Michel Maxime Egger dans ses écrits nous éclaire sur la banalité du mal.
La terre comme soi-même – repères pour une spiritualité (2012)
extraits : Que reste-t-il de la vraie nature dans nos villes, nos intérieurs aseptisés, nos supermarchés climatisés, nos jardinets engazonnés, nos autoroutes embouteillés et nos parcs d’attraction ? A la maison, à l’école ou au travail, quand sommes-nous en contact sensoriel avec la texture de la terre, la lumière, les cycles de la terre, les esprits des arbres, la puissance de la vie ? Où et comment apprenons-nous cela ?
De par leur formatage intérieur dès la petite enfance, nombre de personnes sont – existentiellement et émotionnellement – trop séparées de la nature pour être véritablement touchés par les maux qui l’affectent.
Soigner l’esprit, sauver la Terre (introduction à l’écopsychologie) (2015)
extraits : La nature est en effet une forme de famille élargie dont nous sommes membres. L’expression « toile de la vie » est parlante : tout est en interrelation est obéit à des dynamiques de réseaux. L’enjeu est de sortir du double dualisme nature/humain et extérieur/intérieur pour développer une conscience de l’unité du réel…
L’écopsychologie vise à unir la sensibilité des thérapeutes, l’expertise des écologistes et l’énergie éthique des militants de l’environnement. Car la planète est malade, elle a besoin de soins, elle nous parle à travers les plus sensibles d’entre nous. L’écopsychologie se veut radicale, elle entend remonter aux racines de la crise écologique.
Ecopsychologie, retrouver notre lien avec la terre (2017)
extraits : La psychologie, qui se consacre tant à l’éveil de la conscience humaine, doit s’éveiller elle-même à l’une des plus anciennes vérités humaines : nous ne pouvons être analysés ou soignés indépendamment de la planète.
Que signifie « aller bien » dans un système que l’on peut considérer comme globalement dysfonctionnant ? N’est-ce pas être « malade » que d’être bien adapté à un monde qui détruit la nature et épuise l’être humain ? A l’inverse, n’est-ce pas un signe de « santé » que de souffrir des maux qui affectent la planète et ses semblables ? En nous inscrivant dans le temps profond de l’Histoire et le flux de la vie de la Terre, nous découvrons que nous ne sommes pas seuls. Des myriades initiatives et d’alternatives pour un autre monde sont déjà en marche. Apprendre à les connaître non seulement donne du courage, mais fournit les pistes dont nous avons besoin.
Se libérer du consumérisme – un enjeu majeur pour l’humanité et la Terre (2020)
extraits : Le système CPC, « Croissanciste, Productiviste et Consumériste » exalte l’illimité avec trois axiomes proprement délirants : technologique, (tout ce qui est possible, nous le ferons), économique (tout ce qui nous fait envie, nous l’acquerrons) et financier (tous les profits potentiels, nous les réaliserons). L’économie est devenue en elle-même sa propre fin et une forme de religion universelle. Avec son Dieu (l’argent), son clergé (les PDG), son credo (le libre marché), ses théologiens (les économistes), ses temples (les supermarchés), ses promesses (le bonheur), ses rites (le shopping), ses fidèles (les consommateurs) et ses tables de loi : rentabilité, compétitivité, libre échange. De la santé à la spiritualité, en passant par l’éducation et jusqu’aux relations de couple, plus rien n’échappe à l’écorègne.
Difficile donc de ne pas penser à cette prophétie amérindienne adressée aux Blancs, plus que jamais d’actualité : « Lorsque le dernier arbre aura été abattu, que la dernière rivière aura été polluée, que le dernier poisson aura été pêché, alors seulement vous verrez que l’argent ne se mange pas. »
– « Si, écrit Michel Maxime Egger, le marché est le lieu saint de l’ « écorègne » et l’argent le sésame pour y entrer, son moteur – la fameuse « main invisible » d’Adam Smith – n’est autre que le « désir-envie » proliférant ». Et il cite Maurice Bellet : « Un désir-envie multiforme en expansion infinie par le déplacement continu de l’objet désiré. Homo insatiabilis… » [4].
En donnant libre cours au désir et en mettant à son service des moyens amplifiés par les progrès constants des technologies, le capitalisme libéral entraîne le monde dans une spirale de destruction. D’une part, il creuse chaque jour davantage les inégalités, entre les différentes parties du monde et, dans chaque pays, entre les riches, toujours plus riches et les pauvres, toujours plus pauvres. [à suivre]
[suite] D’autre part, il est fondé sur l’exploitation sans vergogne des ressources de la planète, comme si elles étaient inépuisables. Nous percevons de mieux en mieux aujourd’hui que ces deux dérives sont suicidaires.
[…] La réponse de Jésus : « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » renvoie à un passage du Deutéronome (8,3) qui évoque l’épreuve du peuple au désert [etc. etc.] »
( LE CHEMIN DE LA VIE Un programme pour l’être humain du XXIe siècle ?
Jean Marie Faux , chargé d’analyse au Centre Avec – 11 avril 2011 – centreavec.be )
L’écolo Lambda se demandera peut-être ce que Jésus et le Deutéronome viennent faire là. Pour le savoir ce n’est pas compliqué, il lui suffit de lire l’article. Maintenant s’il s’agit d’un de ces zécolos bouffeurs de curés, et de plus adepte dogmatique d’une autre quelconque religion… alors je doute que cette analyse puisse bien l’inspirer.
– « L’humanité est à un carrefour, elle ne sauvera pas la Terre si elle ne soigne pas l’esprit du mal : la bataille sera pour une bonne part dans nos têtes. » (Mère Biosphère)
– « Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien [et patati et patata] pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés [Ah qu’elle est bonne !!] Et ne nous laissez pas succomber à la Tentation mais délivrez-nous du Mal. Amène » (Pauvre pêcheur)
– « Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, reprenez avec moi tous en cœur :
Pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir
Boogie woogie, pas de boogie woogie ! » (Père Eddy)
Quoi !!?? Elle est pas bonne ma spiritualité inspirée peut-être ?
Ah bon …