La primaire des écologistes pour la présidentielle 2017 aura lieu le 19 octobre 2016. Quatre candidats ont réuni les parrainages nécessaires : Karima Delli, Cécile Duflot, Yannick Jadot et Michèle Rivasi. Si vous avez plus de 16 ans, vous pouvez participer à cette primaire en vous inscrivant avant le 1er octobre sur le site primaire-ecologie.fr. Voici la profession de foi (résumée) de Michèle Rivasi :
Remettre l’impératif écologique au cœur de l’agenda politique
Il faut entamer la grande transition,: le passage d’un monde qui ne sera plus fondé sur la croissance et le « toujours plus » mais le mieux vivre ensemble, unis avec nos différences. Crise climatique, sixième extinction de la biodiversité, catastrophes industrielles et sanitaires, artificialisation et accaparement galopant des terres cultivables… l’état d’urgence écologique est bien là. Les inégalités sociales explosent également. Ghandi aurait des raisons de s’indigner lui qui affirma qu’ « Il y a suffisamment de ressources pour répondre aux besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire le désir de possession de chacun ». L’effervescence écolo-citoyenne est bien là. Partout, germent des petites graines pour la réappropriation citoyenne de la chose publique et des Biens Communs, une soif de démocratie réelle. L’écologie politique est un ailleurs qui transcende le clivage gauche / droite. La ligne de fracture pertinente qui existe aujourd’hui, et je l’éprouve chaque jour dans ma lutte contre le lobby pharmaceutique, nucléaire ou chimique, est celle qui opposent les défenseurs de l’intérêt général à ceux qui sont soumis au diktats des lobbys et d’intérêts particuliers. Ce clivage entre le peuple, les citoyens et l’oligarchie qui sert ses propres intérêts au détriment des masses est pour moi premier. C’est le combat de toute ma vie.
Forte de mon parcours dans la société civile comme co-fondatrice de la CRIIRAD (laboratoire indépendant sur la radioactivité pour dénoncer le mensonge d’Etat de Tchernobyl) et du CRIIREM (sur la pollution électromagnétique) ou directrice de Greenpeace France puis comme parlementaire (à l’Assemblée nationale entre 1997 et 2002 et au Parlement européen depuis 2009), je suis candidate pour représenter le peuple de l’écologie, la voix des lanceurs d’alerte et des défenseurs des Biens communs en 2017. Mes principaux combats actuels sont l’ouverture d’un centre d’accueil pour les électro-hypersensibles dans une zone blanche sur le territoire alpin, la mise en place d’une réglementation spécifique pour favoriser la phagothérapie face à l’explosion de l’antibiorésistance, la lutte contre les grands projets inutiles que sont le Lyon-Turin, ITER ou la méga-centrale de bio-masse EON de Gardanne, contre le rejet des boues rouges dans les Calanques, le centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, pour qu’ERDF s’engage à effectuer une étude indépendante avec le CRIIREM au sujet des si controversés compteurs Linky… De par mon parcours je pense pouvoir faire la passerelle entre l’écologie en mouvement, les acteurs de la transition sur les territoires (associations, entreprises, collectifs…) et les représentants de l’écologie politique.
Je veux aussi à l’heure de la dislocation du rêve européen définir un cadre de régulation à l’échelle mondiale en même temps que repenser l’Europe.