Les catastrophes climatiques de l’été relancent-elles l’envie de s’engager pour l’environnement ?
Il y a les faits et ce qu’en font les gens. Toute lecture passe par différents filtres, ceux qui sont dans la tête du journaliste qui fait l’article en triant les informations tout en écrivant en fonction de la ligne éditoriale de son employeur… et puis le filtre final du lecteur qui oriente sa perception selon ses préjugés et émet en conséquence un commentaire orienté. Voici pour illustration un exemple tiré d’un article du MONDE et les commentaires d’abonnés au MONDE.
Rémi Barroux : Dans le cadre des mobilisations internationales de Fridays for Future, le mouvement lancé par la Suédoise Greta Thunberg en 2018, des dizaines de manifestations ont été annoncées dans le monde entier. Vendredi 23 septembre, c’est devant l’Académie du climat, que des Jeunes avaient donné rendez-vous. Les manifestants n’étaient que quelques centaines, loin des dizaines de milliers de jeunes descendus dans la rue à plusieurs reprises en 2019. Les jeunes ont une conscience aiguë de la catastrophe en cours, l’action devient un antidote à l’anxiété et le collectif un levier : faire partie d’un tout est très mobilisateur. « On est passé d’une campagne électorale où les questions environnementales et climatiques n’étaient pas abordées aux catastrophes de l’été », analyse Camille. « Quand le rapport du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] parlait à notre tête, l’été a parlé à nos corps », explique Charline.
Des commentateurs écoloscetiques en grand nombre parmi les lecteurs du MONDE
MD : De l’aveu du Monde qui rendait compte de cette manifestation, il n’y avait quasiment personne. Monsieur Barroux aurait donc été mieux inspiré de titrer son articles « malgré le terrible été qui a ravagé la France , de nombreux jeunes ont quitté le mouvement écologique ».
Pourquoipasmoi : Le moindre match de foot ou de rugby de 3ème catégorie entre deux villages le dimanche rassemble plus de monde que ce rassemblement de bobos urbains, malgré le battage médiatique dont ce dernier a pourtant bénéficié, mais on essaie de nous faire croire à un mouvement de masse. Et c’était pareil ailleurs dans le monde. Le mouvement du produit marketing Greta Thunberg, icône désormais passé de mode, n’était que du vent, un peu comme mes éoliennes que ce courant soutient…
untel : Il faudra lire un autre article pour comprendre la démobilisation massive des jeunes. Cet article est le suivant : « Climat : les marches de la jeunesse ont beaucoup moins mobilisé qu’en 2019 ». A l’image de Greta, la lutte pour le climat a duré ce que durent les roses. La marche du siècle a duré 2 ou 3 ans… comme prévu.
Peps72 : Rassurez-vous les jeunes, en ce moment la Chine et l’Inde (1/4 de l’humanité) produisent plus de 50% de leur électricité grâce à 1 200 000 MW de centrales à charbon (600 fois plus que la France) qui chaque jour crachent des milliers de tonnes de CO2, et ils continuent d’en construire parce qu’ils ont besoin d’électricité pour leur développement . Donc ça sert à rien de faire des « sacrifices » en jouant les rabat-joie.
le sceptique : L’anxiété des écologistes vient notamment de leur idéologie d’impuissance. Normalement, quand vous avez peur d’une crue, vous construisez une digue. Déjà, cela vous occupe, ensuite cela vous rassure. Mais l’écolo dit : « non, non, ce n’est pas bien de faire cela, notre problème est que nous agissons trop ». Du coup, vous n’avez pas grand chose d’autre à faire que ronger votre frein en partageant votre anxiété avec ceux qui sont comme vous. Au final, les plus intellectuels ont de bonnes chances d’être emportés par une crue.
PMF : Hier a France Inter, la rédaction n’a rien trouvé de mieux que de laisser le micro à Pablo Servigne, « collapsologue »(?), devant des collégiens de Laval. Faut pas s’étonner ensuite de la méconnaissance des problématiques du moment par la jeunesse si on offre des espaces d’expression à de tels charlatans élevés au rang d’expert.
Untel : Cette année a vu des événements importants dans l’affaire du climat. 1) Il a fait chaud cet été en France… Nous avons survécu. 2) Les énergies fossiles ont été relancées par la guerre en Ukraine : réouvertures de mines de charbon, rencontre Biden-MBS visant à augmenter la production de pétrole, décision de la cour suprême des USA d’autoriser les Etats qui le veulent à maintenir l’exploitation de leurs mines de charbon. 3) Onze millions de Chinois sont nés cette année annulant tous les efforts de sobriété que les écolos font dans le monde occidental.
Le point de vue des écologistes
Les commentaires écolosceptiques ci-dessus ne font pas la différence entre des manifestations qui rassemblent peu de monde en septembre 2022 et ce qui va se passer par la suite. Certes il y aura bientôt des manifestations de masse qui vont avoir lieu contre la dégradation du niveau de vie et le prix de l’essence, ce qui ira à l’encontre de la nécessaire sobriété généralisée. Mais il ne faut pas confondre court terme, moyen terme et long terme. Les jeunes qui manifestent aujourd’hui ne sont que les prémices de ce qui va se passer : la prise de conscience brutale que sans les ressources fiables de la planète, notre civilisation thermo-industrielle disparaîtra avec tous les dégâts socio-économiques que cela implique. L’Écologisme n’en est qu’à ses débuts et devrait entraîner un mouvement d’envergure. Cela ne prendra pas deux mois ou cinq ans, le contexte actuel croissanciste est trop inscrit dans les institutions et la culture commune pour qu’il y ait modification rapide. L’abandon de la société de consommation et du spectacle sera une tâche de très longue haleine.
Mais l’histoire humaine nous a montré que les religions du livre étaient au départ le fait de quelques marginaux seulement qui ont rencontré le sens de l’histoire, qui de secte sont devenues des appareils d’encadrement pour formater l’état d’esprit de multitudes… L’Écologisme de base scientifique sera une meilleure approches des réalités biophysiques que des religions abstraites qui ont vraiment raconté n’importe quoi sur l’origine de notre espèce, sur notre rendez-vous avec la mort et sur le sexe des anges.
– « Les jeunes qui manifestent aujourd’hui ne sont que les prémices de ce qui va se passer […] L’Écologisme n’en est qu’à ses débuts et devrait entraîner un mouvement d’envergure. […]
Mais l’histoire humaine nous a montré que les religions du livre étaient au départ le fait de quelques marginaux seulement qui ont rencontré le sens de l’histoire, qui de secte sont devenues des appareils d’encadrement pour formater l’état d’esprit de multitudes… »
Rien qu’avec ça il y aurait de quoi écrire un livre, ce que je ne ferais évidemment pas.
L’Écologisme une religion ?? Pour l’instant la religion de quelques marginaux … ???
Oh mon dieu non pas ça ! Sainte-Greta priez pour nous !
Je trouve ça plutôt marrant, pas vous ? Ah bon…
( à suivre )
En attendant, bien malin celui qui peut dire l’influence qu’auront nos jeunes marcheurs d’aujourd’hui. N’oublions pas que demain les jeunes seront vieux, et que le temps ne fait rien à l’affaire. Regardons ce que sont devenus les jeunes «révolutionnaires» des années 68. Les jeunes ne sont que le produit de la société dans laquelle ils sont nés et ont grandi, il est donc illusoire d’en attendre plus que ce qu’ils pourraient donner.
« Militantisme écolo, ce n’est qu’un début … à moins que ce ne soit la fin. »
Oui surtout quand on sait que Mac Do vient de retirer de la vente ses burgers vegan…. Le bœuf finalement tout le monde trouve ça vachement bien (sauf le prix !)
Ou alors, les gens râlaient sur le nucléaire tant qu’on pouvait tirer de l’électricité quasiment de manière illimitée à domicile… A présent que l’électricité devient plus cher et plus rare, les gens trouvent ça nul d’être anti-nucléaire, bref en vérité les positions anti-nucléaires n’étaient qu’une posture pour se faire passer pour un gentil écolo, mais on obtient plus de plaisirs à tirer de l’électricité abondamment et pas cher !
En attendant, eh ben moi tu vois je suis toujours Anti.
Antinucléaire, anticapitaliste, antimalthusien, antifas, anticons et Jean passe !
C’est vrai qu’il y a des baffes qui se perdent. Et Toi qui te plains souvent de la Dette, sache que tu participes bien plus que moi à creuser le déficit.
Mon dieu ce que je suis con de faire autant le con avec Toi !
La juste mesure bordel !!! 🙂 🙂 🙂
– « Les catastrophes climatiques de l’été relancent l’envie de s’engager pour l’environnement.
À l’occasion des mobilisations internationales organisées par Friday for Future et Youth for Climate, vendredi, samedi et dimanche, de nouveaux militants rejoignent le mouvement.»
( Rémi Barroux – Le Monde )
En attendant, cette soudaine envie n’aura con cerné que quelques 2000 marcheurs dans les rues de Paris. Faut voir ce que donnent les chiffres de la Police. N’empêche que 2000 ça fait 3 à 4 fois plus de promeneurs que de motards en colère le 19 septembre dernier à Paris.
Mais un petit peu moins que de passionnés de petite reine le 24 juillet 2022 sur les Champs-Élysées. Quant aux funérailles du siècle, je n’oserais quand même pas les comparer avec la Marche du siècle. Bref, est-ce que ce Monde est sérieux ? Et je ne parle pas que du torchon. Avouez quand même que la question est légitime.
Bonjour partidenrire
Nous ne comprenons pas l’objet de votre commentaire. En effet note article indiquait que l’événementiel n’a aucun importance quand on considère le long terme. Il faut comprendre que l’écologisme mettra beaucoup beaucoup de temps pour se développer et modifier nos structures thermo-industrielles actuelles. Il faut agir pour éliminer aussi bien toutes les royautés que l’usage des motos et les tours de France. Le vélo deviendra un objet d’utilité quotidienne, pas une petite reine.
Peut-être faut-il commencer par bien comprendre ce que je raconte de 10:16 À 10:53.
Avant d’essayer de prédire ce que donnera ou pourrait donner cette «envie» (de s’engager pour l’environnement ?)… je faisais donc là une remarque, ironique bien évidemment. Une remarque pas seulement sur cette faible mobilisation, mais surtout sur le ridicule de ce titre du Monde.
Je pense que « Les catastrophes climatiques de l’été relancent l’envie de s’en foutre royalement » aurait été bien plus approprié.
Militantisme écolo, ce n’est qu’un début … à moins que ce ne soit la fin.
Comme si le wokisme, l’islamo-gauchisme, l’anti-malthusianisme et j’en passe ne suffisaient pas, voilà que la Science vient de découvrir une nouvelle maladie responsable de notre délabrement, à savoir l’éco-scepticisme.
Késako l’éco-scepticisme? Quels en sont les symptômes, existe-t-il un vaccin etc. ?
Voilà donc encore là l’occasion de se poser mille questions, de se bouffer le nez tout en tournant en rond, voire de bien se fendre la gueule, en attendant.
Ne pas faire la différence entre des manifestations qui rassemblent peu de monde en septembre 2022 et ce qui va se passer par la suite (pour le savoir consulter Madame Irma) est un des principaux symptômes de ce terrible mal qui nous ronge. Ne pas faire la différence entre une vessie et une lanterne, ça c’est autre chose. ( à suivre)
Et si des fois et par hasard on confondait l’éco(lo)scepticisme et l’écolassitude ?
Eh oui mes cher(e)s écolo-con-citoyen(ne)s, ce n’est pas la même chose.
L’écolassitude ce n’est pas non plus l’écoanxiété. Comme son nom l’indique l’écolassitude c’est le ras-le-bol de tout ce cirque meRdiato-politique.
Demandons-nous alors ce qui favorise ou qui déclenche ce ras-le-bol.
( à suivre )
Pour moi ce n’est pas compliqué, c’est déjà tous ces trucs et machins en éco dont on nous bourre le mou du matin au soir : écotourisme, écocitoyenneté, éco-cons-sots-mateurs-matrices et j’en passe. C’est évidemment ce putain d’écoblanchiment, qui depuis le temps nous a usé jusqu’à la moelle. C’est bien sûr le cirque des zécolos politiques, leurs guéguerres internes et leurs stratégies à la con. C’est aussi celui (cirque) des pleurnicheurs et pleurnicheuses professionnels, des prophètes d’apocalypse, marchands de films, de bouquins etc. C’est leurs contradictions, leur absence totale de crédibilité, leur discours moralisateurs à la con etc. etc. Bref, c’est un tout. De toute façons la lassitude (la fatigue) est la marque de notre époque. Et encore s’il n’y avait que ça. Misère misère !