moratoire sur les sous-sols

« Persuadés qu’un traité réservant l’Antarctique aux seules activités pacifiques servira les principes de la Charte des Nations unies », treize Etats ratifient le traité de l’Antarctique le 1er décembre 1959. Ce traité fixe les bases de la non exploitation de ce continent sauf à des fins scientifiques. En 1991, le protocole de Madrid réaffirme cette protection pour une période de 50 ans en s’engageant à assurer la protection globale de l’environnement en A et des écosystèmes associés. L’ Antarctique devient une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science. Toute activité minière y est interdite.

 

Mais à l’heure actuelle, la course aux ressources naturelles s’accélère. L’arctique recèle sans doute 22 % des ressources énergétiques non découvertes mais techniquement exploitables de la planète(LeMonde du 21.08.2008). Alors les disputes commencent. Les Russes revendiquent près de 45 % du territoire, Danois, américains, Canadiens et Norvégiens ne sont pas en reste. Notre Terre a donc besoin d’un Traité de l’Arctique sur le même modèle que celui de l’ Antarctique, reprenant en particulier  l’article IV.2 : « Aucun acte ou activité intervenant pendant la durée du présent Traité ne constituera une base permettant de faire valoir, de soutenir ou de contester une revendication de souveraineté territoriale dans l’Antarctique, ni ne créera des droits de souveraineté dans cette région ».

 Nous n’avons que trop oublié les préceptes de Thomas More en 1516 : « La nature, cette excellente mère, a enfouis des ressources naturelles à de grandes profondeurs, comme des productions inutiles et vaines, tandis qu’elle expose à découvert l’air, l’eau, la terre et tout ce qu’il y a de bon et de réellement utile. La nature invite tous les hommes à s’entraider mutuellement et à partager en commun le joyeux festin de la vie. La nature a donné la même forme à tous ; elle les réchauffe tous de la même chaleur, elle les embrasse tous du même amour ; ce qu’elle réprouve, c’est qu’on augmente son bien-être en aggravant le malheur d’autrui. »