Les lignes qui suivent sur le phénomène « trans » sont moins relatives au Planning familial en tant que tel qu’à un fonctionnement idéologique, et elles n’émanent pas d’un « collectif » mais de militantes féministes. Nous allons plus loin dans l’analyse.
Des militantes féministes : Nous savons que le Planning est combattu, depuis sa création et encore maintenant, par des forces politiques d’extrême droite et de droite sans cesse opposées à la contraception, à l’avortement, à l’éducation à la sexualité, à la maîtrise par les femmes de leur corps et aux droits qui l’accompagnent, première condition de leur liberté. Ainsi la critique actuelle de certaines expressions utilisées par le Planning, comme « homme enceint », « sexe assigné à la naissance » ne se suffisent pas à elles-mêmes, il faut les articuler au « wokisme », à l’« intersectionnalité », à l’« écriture inclusive », tout cela mis dans le même panier pour construire un ensemble où telle position est forcément complice d’une autre.
Soutenir n’exige pas que l’on s’abstienne de toute critique. On peut ainsi être tout à fait favorable à l’accueil des personnes transgenres et à la lutte contre les discriminations dont elles sont victimes et, en même temps, oser dire que « la visibilité des trans » n’exige pas l’usage d’expressions telles que « personne à utérus » ou « homme enceint ». Et estimer aussi que l’énoncé de cette critique n’autorise personne à nous qualifier de « transphobes » ou d’« extrême droite ».
le point de vue des écologistes sur le planning familial et la différenciation sexuelle
Le planning familial devrait normalement s’intéresser avant tout à la maîtrise de la fécondité humaine et ne pas s’éloigner de la considération du fait que nous avons dépassé 8 milliards, état de surpopulation mondiale. Mais lors de son dernier congrès du 4 au 6 novembre 2022, le mouvement a acté une ligne « intersectionnelle » au détriment d’une orientation universaliste. Rappelons que « intersectionnalité » est un concept récent utilisé dans les études de genre qui souligne la multiplicité des discriminations. Par exemple une femme noire peut être victime à la fois de racisme et de sexisme. Le féminisme universaliste considère de son côté que toutes les femmes sans exception doivent avoir accès à la même émancipation, quelles que soient leur couleur ou leur religion. Les dérives idéologiques du PF, plus proche de la défense des LGBT que de la maîtrise de la fécondité humaine, appelle nécessairement à un retour aux fondamentaux du PF, le néomalthusianisme.
Quant à l’identité sexuelle, soyons précis. Dans la détermination du sexe, le rôle du chromosome Y est simple, mais capital : il détermine la masculinité du fœtus. Pendant les premières semaines de vie de l’embryon humain, les organes génitaux internes et externes sont indifférenciés entre les individus XX (femme) et XY (homme). Les gonades peuvent se transformer en testicules ou en ovaires, les organes génitaux externes à l’origine similaires se transforment soit en pénis et scrotum, soit en clitoris et vulve. La différenciation est minime, on sait aujourd’hui qu’ovaires et testicules produisent les deux types d’hormone, androgènes et œstrogènes, d’ailleurs très voisines sur le plan chimique : seul leur taux relatif dans l’organisme fait basculer les caractères sexuels vers le féminin ou vers le masculin. C’est donc l’intervention d’autrui dès les premiers moments du nourrisson qui va fixer votre sentiment d’appartenance à un sexe déterminé et orienter votre rapport à l’autre sexe.
Le point de vue de Dany-Robert Fufour (« Le phénomène Trans », édition Le Cherche Midi, 2023)
Le transsexualisme est une idéologie qui ignore le sens des limites. Les Grecs disaient que celui qui est en proie à l’hybris et franchit la limite encourt la Némésis, le châtiment. Touchant l’activisme trans, on peut citer les troubles psychiques, juridiques et sociaux qui résultent de l’affirmation grotesque qu’un homme peut être une femme (ou vice-vers). Les trans-activistes affirment qu’on peut choisir son sexe, ce qui est impossible. Et pourtant cela est aujourd’hui avalisé par le droit (la loi). On est passé en quelques années de l’idée qu’un individu pouvait exhiber des traits sociaux de l’autre sexe (ce qui a existé de tout temps) à l’affixation qu’il pouvait devenir l’autre sexe. Tragique erreur. Ce n’est pas, en effet, parce que je parais à peu près comme l’autre sexe que je suis l’autre sexe.
Aujourd’hui le wokisme, venu des États-Unis, n’a fait qu’aggraver la situation. Les wokistes se présentent sous des allures contradictoires : ils vont prôner la tolérance compassionnelle qui sied a tous ceux qui se disent victimes de discrimination, mais n’hésiteront pas à « canceler » (bannir) violemment tout opposant à leurs vues. Ils vont faire de la politique sur le mode victimaire de la minorité sexuelle qui jouit de sa souffrance pour imposer ses vues morales. Ils ont investir la culture, mais en pratiquant le séparatisme culturel, un comédien hétéro ne pourra pas jouer le rôle d’un homo, une femme ne doit pas lire le roman écrit par un homme. Cela donne au final des ligues de vertu exigeant le refonte totale des lois et de la langue commune pour que celles-ci inscrivent leurs listes sans fin de « droits » particulier. Le grand perdant, c’est l’universalisme qui posait des valeurs communes. Le grand gagnant, c’est la ghettoïsation avec l’apparition de groupes identitaires, chacun camp sur sa prétendue morale supérieur, en guerre permanent contre les autres.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
Le Planning familial devient « genré » !!! (mai 2023)
Un planning familial irresponsable (mars 2023)
Charlie Hebdo dénonce le planning familial (novembre 2022)
Le planning familial international, nataliste (novembre 2022)
La religion woke contre l’écologisme (septembre 2022)
genre, parité, quotas… un anti-féminisme (janvier 2021)
« Va prendre tes leçons dans la nature » disait Léonard de Vinci
Oui, Léonard de Vinci était bien plus brillant que nos modernes wokistes, rois de l’hubris et de la négation des réalités.
« On refuse d’admettre le fait-même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit » … disait Claude Lévi-strauss.
Cette idée mérite d’être approfondie et bien comprise.
– Claude Lévi-Strauss : l’ethnocentrisme, entre humanité et barbarie, ou le paradoxe du relativisme culturel (iphilo.fr/2016/11/04/)
Le débat sur la place des personnes transgenres dans l’espace public n’a cessé de prendre de l’ampleur aux Etats-Unis. Depuis le début de l’année 2023, plus de 500 textes de lois concernant les personnes transgenres ont été débattus dans différents États républicains du pays dans une offensive d’envergure nationale pour tenter de les limiter.
Sont particulièrement visés par des interdictions l’accès aux différents actes médicaux pour les mineurs (thérapie hormonale, retardateurs de puberté, chirurgies de réassignation sexuelle). Se munir d’un dictionnaire woke-français. Cela signifie en vrai : castration chimique, mutilations génitales, ablation des seins…
Cela signifie en vrai qu’il n’y a pas que ça.
– « Sont particulièrement visés par des interdictions l’accès aux différents actes médicaux pour les mineurs (thérapie hormonale, retardateurs de puberté, chirurgies de réassignation sexuelle), aux toilettes et vestiaires publics, et la participation des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines. »
(Comment les droits des personnes transgenres sont-ils devenus une question politique de premier plan aux Etats-Unis ? Comprendre en trois minutes – Le MONDE 9 juin 2023)
– « Depuis quelques années, les plans et mesures se succèdent pour renforcer la lutte contre les actes anti-LGBT+. Le plan 2020-2023 prévoit notamment un meilleur accueil des victimes et une amélioration des procédures de signalement des contenus haineux sur Internet et les réseaux sociaux. [etc.] » (Droits LGBT+ : lutte contre les discriminations et politique de l’égalité – vie-publique.fr)
Les discriminations quelles qu’elles soient doivent être combattues. Ce qui ne veut pas dire que tout et n’importe quoi soit permis. Quoique…
Cette «guerre des toilettes» (fermées aux transgenres) est grotesque. Comme les toilettes séparées, hommes d’un côté et femmes de l’autre. Obligeons les bars, les restaus, tous les logements d’en avoir deux. Mieux… trois, quatre, ou je ne sais combien pour satisfaire et soulager tous les genres. Afin de bien les identifier, pour pas tout mélanger, éviter le bordel, équipons les portes des lieux de systèmes hight-tech.
Suffirait juste de montrer patte blanche, d’exhiber son anatomie à la caméra, pour être autorisé ou pas. Cette histoire de méRdaille (RAPPORTERRE À 08:28) c’est pareil.
Grotesque ! Déjà je suis CONTRE la Compétition. Par contre je suis POUR les douches et les toilettes communes. Les vestiaires et les dortoirs et j’en passe.
Vive le communisme, vive l’universalisme ! 🙂
Le «trans-sexualisme», le «wokisme» et j’en passe, sont grotesques. Comme sont grotesques la plupart des critiques faites à ces personnes déboussolées. Ainsi que les critiques faites à ceux (comme Le Planning) qui les défendent par seul souci d’humanité.
N’en déplaise aux bien-pensants, binaires «comme il faut» … les LGBT, ou LGBTQIA+ voire 2ELGBTQQIA+ (voir Wiki), bref les «queers» (bizarre, peu commun) et autres tordus (avec ou sans guillemets) … sont d’abord des êtres humains.
Cette Tribune (Le MONDE) fait preuve de juste mesure.
Il faut se souvenir que dans l’ex RDA les nageuses étaient dopées aux hormones masculines, ce qui avait développé leur musculature de façon étonnante. Bien évidemment, elles raflaient toutes les médailles lors des compétitions internationales. Au championnat féminin de « dynamophilie » en 2023 au Canada, une femme transgenre (autrement dit un homme qui s’imagine être une femme), a remporté une médaille.
Qu’en pensent les féministes ?